Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / État/EEP: une relation financière déséquilibrée

État/EEP: une relation financière déséquilibrée

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Le portefeuille public est très vaste avec 225 établissements publics et 43 sociétés anonymes à participation directe du Trésor. Cependant, un nombre très restreint d’entreprises et établissements publics (EEP) créé de la valeur. Au cours des dix dernières années, les transferts budgétaires de l’État au profit des EEP ont atteint 254 milliards de DH contre seulement 98 milliards de DH de revenus. Le ménage dans le portefeuille devrait octroyer un peu de marge de manœuvre budgétaire au gouvernement.

Temps de lecture : 3 minutes

Le ministre des Finances a annoncé mardi un grand ménage dans le portefeuille public. C’est un chantier sur lequel travaille la Direction des Établissements Entreprises Publics (EEP) depuis plusieurs années. La crise économique provoquée par le coronavirus va donc accélérer le mouvement pour notamment octroyer plus de marge de manœuvre budgétaire au gouvernement. Le portefeuille public est très vaste et est composé de 225 établissements publics et 43 sociétés anonymes à participation directe du Trésor. Ces 268 entités détiennent 479 filiales ou participations dont plus de la moitié sont détenues majoritairement (situation à fin septembre 2019).

Des disparités imposant une restructuration

Dans cette immense galaxie, une poignée d’entité crée de la valeur. À titre d’exemple, 19 établissements publics et sociétés anonymes représentent près de 90% de la valeur ajoutée créée par le portefeuille public. Ce pouls d’entreprises pèse 81% des bénéfices et 68% des dividendes versés au Trésor.

Au cours des dix dernières années, les transferts budgétaires de l’État au profit des EEP ont atteint 254 milliards de DH. Ils ont aussi bénéficié de 32 milliards de DH de taxes parafiscales. Par contre, les produits versés par les EEP au budget général sous forme des dividendes, des produits de monopole, des parts de bénéfice, des redevances domaniales et autres redevances et contributions se sont élevés à 98 milliards de DH.

Les transferts réciproques entre l’État et les EEP font apparaître une balance défavorable de l’ordre de 188 milliards de DH à l’État. Ce déséquilibre important peut se justifier par le soutien important de l’État au programme d’investissement en infrastructures de base de certains établissements publics comme l’ONCF, l’ONDA, Autoroute du Maroc, etc. Par ailleurs, les bénéfices dégagés par ces structures sont réinvestis au lieu d’être reversés sous forme de dividendes au Trésor. En outre, les établissements publics non marchands exerçant des activités à caractère administratif et d’intérêt général non génératrices de revenus comme les Aref, les centres hospitaliers, les agences urbaines… sont budgétivores.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Crise de la main-d’œuvre dans l’agriculture marocaine

Depuis plusieurs années, l’agriculture marocaine subit une transformation profonde, principalement en raison de la migration de nombreux tra…

PLF 2025 : taxe sur les gains, une menace pour les casinos

Dans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) 2025, le gouvernement marocain propose d’introduire une taxe directe sur les gains des joue…

Carburants : augmentation des importations et tensions sur les marges des distributeurs

Les dernières données publiées par le Conseil de la concurrence montrent une hausse notable des importations de gasoil et d'essence pour le …

TPE, PME : quelle place dans la course entrepreneuriale ?

Lors de la conférence de presse prévue pour le 8 novembre à Casablanca, Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine des Très…

Guelmim-Oued Noun : une transformation pour un avenir durable et inclusif

La région de Guelmim-Oued Noun a tout pour faire des jalouses… Elle met, tout d'abord, un accent particulier sur le développement social ave…

Mbarka Bouaida fait le point sur les réalisations dans la province de Sidi Ifni

Un des axes centraux de ces nouvelles initiatives est le port de Sidi Ifni. « Nous procédons à plusieurs inaugurations importantes dans la p…

Sidi Ifni et région de Guelmim : quel nouvel élan économique ?

Sidi Ifni n’a jamais été aussi proche d’une modernité et d’une reconnaissance de son potentiel maritime. Le port, pierre angulaire de l’écon…

Emploi : un marché en quête d’équilibre

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a récemment publié son rapport sur le marché du travail au Maroc pour le troisième trimestre de 2024. Ce …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire