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Covid-19 : la menace du reconfinement plane sur les marocains

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La croissance rapide du nombre de contaminations au coronavirus au Maroc attise la crainte des citoyens. Avec plus de 35 décès et plus de 1600 infections enregistrés entre le lundi 3 et le mardi 4 août, les experts de la santé exhortent les Marocains à effectuer les tests de dépistage. De son côté, le royaume multiplie les mesures de sécurité sanitaire pour contenir la pandémie, surtout dans les villes de Tanger et de Fès. Concernant les rumeurs d’une nouvelle instauration du confinement, les autorités les ont fortement démentis, dénonçant une tentative de semer la panique parmi la population.

La multiplication des décès et des contaminations dus au coronavirus sème la panique chez les Marocains. En effet, rien qu’entre le lundi 3 et le mardi 4 août, le pays a recensé 35 nouveaux décès et 1680 nouvelles infections au virus. Le bilan épidémiologique national s’élève désormais à 27.217 porteurs du Covid-19, 417 morts, 19.629 guérisons et 7171 cas actifs. La moyenne des rémissions a baissé à 72,12%, tandis que le taux de létalité est de 1,53%. Selon l’édition du 5 août d’Al Ahdath Al Maghribia, les cas critiques sous surveillance médicale sont désormais au nombre de 80, dont 14 sont maintenus sous respiration artificielle.

L’appréhension des experts de la santé

Pourdocteur Mouad Mrabet, coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique, «il y a un lien direct entre le nombre de patients infectés et les décès recensés. Le Maroc enregistre une hausse des contaminations et les décès sont malheureusement proportionnels au nombre de patients touchés par le virus». Il soutient que «plus le nombre de cas positifs augmente, plus le nombre des cas graves s’accroît, ce qui a une incidence directe sur les décès». C’est dans ce sens que Nabila Rmili, directrice régionale du ministère de la Santé à Casablanca, insiste sur l’importance de «se présenter aux urgences des hôpitaux dès les premiers signes. Les tests sont gratuits et un dépistage précoce diminue le nombre des morts», indique le journal arabophone.

De son côté, Ali Lotfi, président du réseau marocain pour la défense du droit à la santé, martèle que bien que «le bilan des contaminations communiqué par le ministère de la Santé soit alarmant, il ne reflète en rien la réalité», rapporte Le360. Il déplore dans lejournal que les chiffres officiels sont à multiplier par 24 pour les coller à la réalité, en raison de «l’apparition tardive des symptômes chez les patients et des disparités dans la répartition des moyens de dépistage à l’échelle nationale».

Mise en place de nouvelles restrictions

Pour faire face à la recrudescence du Covid-19 dans le pays, la Gendarmerie royale etla Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) ont consolidé la présence de leurs agents sur le terrain. D’après la livraison du jour d’Al Massae, les éléments de ces deux départements centraux veillent à l’application scrupuleuse des nouvelles restrictions adoptées dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire. Il s’agit notamment du contrôle des voyageurs, «qui doivent impérativement présenter les autorisations nécessaires (un ordre de mission de l’employeur et une autorisation expresse de l’administration)» pour pouvoir se déplacer depuis et vers les 8 villes fermées par les ministères de l’Intérieur et de la Santé depuis le 26 juillet 2020. De plus, il a été procédé au renforcement des patrouilles mobiles au niveau du royaume ainsi que des agents de la DGSN et de la gendarmerie déployés sur les barrages de sécurité.

Le port du masque, la distanciation sociale et la désinfection des espaces publiqueseront également contrôlés par lesdits services. En cas de violation de l’une de ces mesures, des peines de prison et des amendes sont prévues à l’encontre des récalcitrants, poursuit le quotidien.

Par ailleurs, L’Économiste rapporte quele gouvernement prend d’autres dispositions pour freiner la propagation du nouveau coronavirus dans les villes de Tanger et Fès. Il a ainsi décidé d’appliquer, à partir de ce mercredi 5 août, une série de dispositifs sanitaire au niveau des préfectures de Tanger-Assilah et de Fès. Outre la présentation obligatoire d’une autorisation «exceptionnelle» de voyage, toute forme de rassemblement est désormais interdite dans ces deux villes et leurs restaurants doivent baisser leurs rideaux à23h. La fermeture descafés, des commerces de proximité et des grandes surfaces devra se faire à 22h, tandis que l’accèsaux plages, aux parcs, aux salles de sports et de jeux est désormais prohibé. Quant aux transports publics, leur capacité maximale a de nouveau été limitée à 50%.

Fausses rumeurs sur le reconfinement

Frustrés et apeurés par l’exacerbation du Covid-19, les Marocains doivent également subir les « Fake News ». En effet, selon EcoActu, un communiqué de presse en arabe circule depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, affirmant que les ministères de l’Intérieur et de la Santé envisagent le durcissement des restrictions en vigueur, voire même une nouvelle instauration du confinement. Une source ministérielle a assuré au média qu’il s’agit d’un faux document, et que pour le moment aucune décision officielle n’a été prise dans ce sens. Et d’ajouter qu’il est d’ailleurs recommandé de ne pas relayer ce faux communiqué qui induit l’opinion publique en erreur.

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