L’exacerbation de la pandémie du Covid-19 au Maroc devient de plus en plus préoccupante. En effet, ce lundi 3 août, la presse nationale revient sur la flambée de contaminations qu’a connue le pays la semaine dernière. Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 3 août, que des experts scientifiques avertissent qu’une nouvelle vague épidémique risque de s’abattre sur le royaume. Ils soulignent que les données quotidiennes de suivi de l’évolution du coronavirus ont dépassé les 1000 infections par jours lors des célébrations de l’Aïd Al Adha, surtout les 30 et 31 juillet 2020. Le quotidien précise que le bilan de cette maladie s’établit désormais à 25537 infections depuis le début de la pandémie et à 382 décès. Avec ses 6720 cas actifs, le pays s’approche davantage «des 30000 cas confirmés et des 7000 cas actifs que prévoyait le ministère de la Santé».
Pour Azzeddine Ibrahimi, directeur du Centre du laboratoire de biotechnologie à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, cette montée en flèche du nombre de décès dûauvirus s’explique par trois possibilités. La première, explique-t-il, est que cette recrudescence est le résultat du déconfinement, qui a permis au virus d’atteindre les personnes âgées et celles atteintes de maladies chroniques. En deuxième lieu, le docteur suggère que la manifestation tardive des symptômes de la maladie auprès de 85% des contaminés compromet la découverte à temps de leur infection et les mène souvent à la mort. La troisième hypothèse d’Ibrahimi concerne les jeunes qui développent des formes très sévères de la maladie et qui deviennent à leur tour une menace pour les cas-contacts les plus fragiles.
Le journal rapporte que «le ministère de la Santé tire ainsi la sonnette d’alarme en déclarant que cette évolution de la pandémie nécessite l’imposition de mesures préventives plus draconiennes».
Le chaos post-Aïd Al Adha
Après l’affluence massive des citoyens vers les 8 villesbarricadées par les ministères de l’Intérieur et de la Santé pendant les 3 jours de l’Aïd Al Adha, les autorités appréhendent désormais l’apparition de nouveaux cas de contamination au Covid-19 dans les régions du royaume qui étaientjusque là épargnées par le virus. Le quotidien Assabah déplore, dans son édition du lundi 3 août, que ce déplacement anarchique vers lesdites régions «a rendu caduques toutes les mesures préventives mises en place par les autorités publiques». Le journal rapporte quele jour de l’Aïd, la gendarmerie royale a arrêté à l’entrée de Zaouïat Cheikh un camion transportant 34 individus, dont aucun ne disposait d’autorisation exceptionnelle de déplacement. Après avoir été tous soumises à un test de dépistage, 5 personnes sur les 34 ont été confirmées porteuses du virus, et conduits vers l’hôpital de Beni Mellal.
La même source indique que depuis le samedi 1er août,plusieurs barrages de contrôle ont été installés par les services de la gendarmerie et de la policeà l’entrée des villes les plus touchées par le coronavirus. «Ainsi, les personnes qui avaient rejoint les villes interdites d’accès sans autorisation dérogatoire auront des difficultés à justifier les raisons de leur voyage», précise le journal.
Prises en charge à domicile des personnes contaminées
Une récente circulaire du département de Khalid Aït Taleb annonce l’adoption d’un nouveau protocole de suivi des personnesexposées auCovid-19. D’après la livraison du jour d’Al Akhbar, ces dernières seront dorénavant prises en chargechez elles, en raison de la saturation des centres hospitaliers ces derniers jours. Cette décision intervient ainsi afin d’alléger la surcharge des hôpitaux, en particulier les services de réanimation. Le quotidien soutient que la circulaire recommande aux cas-contacts de rester chez eux, d’éviter de se rendre au travail, de limiter le contact avec l’entourage et de mettre un masque en permanence. Un comité médical spécial veillera à son tour au suivi et au monitoring des personnes concernées ainsi qu’au respect de certaines mesures préventives de confinement «relatives aux repas, à l’usage des parties communes, comme les toilettes, et à l’aération de la maison».
La missive de la tutellesouligne aussi que les tests de dépistage seront désormais «limités aux personnes présentant des signes d’infection et aux individus faisant partie des catégories fragiles». Et d’ajouter que «seules les personnes âgées de plus de 25 ans ou représentant des cas à risque seront prises en charge dans les centres hospitaliers».
De son côté, Aujourd’hui le Maroc rapporte quel’explosion du nombre de cas enregistré dansla Wilaya de Casablaca-Settat a conduit à l’augmentation vertigineuse du taux d’occupation des lits d’hospitalisation dans les trois hôpitaux de campagneque comptela région.Ce taux a atteint83,77% le 31 juillet 2020, soit un total de 1616 lits occupés. Dans son édition du jour, le journal précise que ces lits sont répartis sur 3 sites, notamment celui de la Foire internationale de Casablanca (550 lits occupés) et ceux de Benslimane (676) et d’El Jadida (390). La capacité totale de ces hôpitaux s’élève à 1929 lits, dont 700 à la Foire internationale de Casablanca, 690 à Benslimane et 539 à El Jadida, rappelle le quotidien.
Plus de congés pour les médecins et les infirmiers ?
Autre impact de l’exacerbation de la pandémie du Maroc, le risque d’annulation des congés du personnel soignant. Selon Médias24, c’est le ministère de la Santé qui a évoqué cette possibilité. La tutelle envisage ainsi non seulement l’annulation des congés, mais aussi le rappel à leurs postes des personnes déjà sorties en congé. Toujours en cours d’étude, cette décision concernerait principalement les régions de Casablanca-Settat, de Tanger-Tétouan Al Hoceima et de Fès-Meknès. En d’autres termes, les régions qui comptent le plus grand nombre de contaminations au Covid-29 et de foyers de contagion. La même source dénonce toutefois, que cette mobilisation forcée et à grande échelle des professionnels de la santé affecte leur santé et leur vie de famille, et ce «sans aucune gratification» majeure, contrairement à leurs confrères d’outre-mer.
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