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70% des Marocains craignent l’arrivée de l’IA au travail

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Il a suffi de moins de cinq ans pour que l’intelligence artificielle (IA) connaisse une évolution fulgurante et se positionne comme une évidence dans presque tous les domaines. Cependant, son usage soulève de nombreuses questions, notamment en matière d’étiques et d’utilisation responsable. Par exemple, peut-on remplacer des emplois par l’IA, utiliser les données d’utilisateurs pour les entrainer ou tout simplement leur faire confiance pour réaliser des tâches sensibles ?

Une étude réalisée par Ipsos, une entreprise française de sondages, révèle que 70% des Marocains pensent que l’IA causera une perte d’emplois, contre 64% qui pensent qu’elle conduira plutôt à la création de nouveaux postes dans d’autres domaines.

Près de trois quarts des Marocains craignent l’IA

Dans le détail de cette étude menée sur des Marocains et Marocaines de différents âges et classes sociales, les hommes redoutent plus le potentiel de l’IA avec un taux de 73% contre 66% du côté des femmes. Les seniors sont 71% à appréhender la perte d’emploi à cause l’IA, pour 67% chez les plus jeunes. Il faut souligner qu’il n’y a pas beaucoup de différence au niveau des classes sociales, étant donné que les cadres comme ceux qui perçoivent un petit salaire sont respectivement de 73% et 72% à s’inquiéter de l’IA.

Une analyse du Fonds monétaire international, publié au début de cette année, conclut que près de 40% des emplois dans le monde sont exposés à l’IA. En particulier, ceux qui reposent sur l’automatisation, la technologie et les tâches répétitives. En effet, ce rapport souligne que l’IA se démarque par sa capacité à toucher les emplois hautement qualifiés. Ce qui met les pays avancés dans la ligne de mire de ce changement. Par contre, cette évolution aurait du bon, puisqu’elle offrirait plus d’opportunités dans les pays émergents et les pays en développement.

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Plus de la moitié des Marocains ouverte à l’IA    

Dans un second plan, l’étude de Ipsos rapporte que 64% des Marocains sont optimistes quant aux nombreux changements que pourrait apporter l’utilisation de l’IA dans le marché du travail, notamment en matière de création d’emploi. Concrètement, les hommes sont plus nombreux à penser cela avec 66% des sondés, contre 62% pour les femmes. Et d’ajouter, que l’âge et la classe sociale ne semblent pas montrer de décalage dans les chiffres. Puisque les jeunes sont 64% à croire aux bienfaits de l’IA pour 63% des seniors. À noter, que seulement 58% de la classe moyenne montre son enthousiasme à ce changement, contre 69% des classes inférieures et 62% des cadres.

Le rapport du FMI rapporte, pour sa part, que l’IA aurait une incidence sur environ 60% des emplois. Les plus exposés bénéficieront d’un gain de productivité. Alors que l’application de l’IA dans d’autres métiers pourrait tout simplement remplacer les humains. Chose qui pourrait diminuer la demande de travail et faire baisser les salaires. Néanmoins, l’exposition à l’IA devrait s’établir à 40% dans les pays émergents et à 26% dans les pays à faible revenu, indique le FMI.

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Près de la moitié des Marocains penche pour plus de flexibilité au travail   

Au niveau de leur travail, les Marocains et les Marocaines sont 47% à vouloir plus de flexibilité au travail, soit 48% pour les hommes et 46% pour les femmes. En effet, cette étude du groupe Ipsos rapporte que 55% des 25-34 ans sont favorables à cette idée, contre 46% chez les plus jeunes et 44% chez les seniors. Or au niveau des ménages, les classes inférieurs sont 50% à vouloir être plus flexibles, pour 41% chez les classes moyennes et 48% chez les classes supérieures.

Par ailleurs, l’étude rapporte que 72% de la population marocaine prédit qu’en 2025 le chômage serait davantage élevé par rapport à 2024, notamment 74% des cadres. Dans ce sens, 69% des sondés disent qu’il sera difficile de trouver un emploi l’année prochaine, particulièrement 69% des classes inférieures, 67% des classes moyennes, 76% des classes supérieures.

Toutefois, les Marocains sont 74% à se montrer optimistes face à l’évolution économique du Maroc en 2025, contre 71% dans le contexte international.

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