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Bank Al-Maghrib livre son diagnostic sur les banques

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Les banques ont enregistré un résultat net part du groupe de 14,3 milliards de DH en 2019, en hausse de 2,7%. Depuis le début de l’année et avec la crise sanitaire qui ébranle l’économie, les banques sont touchées dans leur cœur de métier qu’est le crédit. Le confinement et les mesures d’urgence sanitaire ont entrainé une chute de la production à l’exception du crédit de trésorerie. Cela devrait engendrer une forte hausse des créances en souffrances et faire reculer les bénéfices du secteur en 2020.

Les profits des banques font toujours fantasmer et suscitent divers commentaires. Pour leurs activités au Maroc et à l’étranger, les groupes bancaires ont réalisé en 2019 un bénéfice de 14,3 milliards de DH, en hausse de 2,7%. C’est la croissance la plus faible sur les trois dernières années malgré une hausse de 5% du produit net bancaire (75 milliards de DH) et une baisse du coût du risque.

Une activité soutenue par les entreprises

Depuis le début de l’année et avec la crise sanitaire qui ébranle l’économie, les banques sont touchées dans leur métier cœur, qu’est le crédit. Le confinement et les mesures d’urgence sanitaire ont entrainé une chute de la production à l’exception du crédit de trésorerie dont la croissance est tirée par les dispositifs de soutien à savoir Damane Oxygène et Damane Relance. L’encours des crédits à la trésorerie affiche donc une hausse de 10,4% depuis le début de l’année à 205 milliards de DH à fin juin. Les crédits à l’équipement ont augmenté de 3,1% à 210 milliards de DH.

En revanche, l’activité avec la clientèle des ménages est quasiment à l’arrêt. L’encours des crédits à l’habitat a stagné par rapport à fin 2019 (+0,4%) tandis que le crédit à la consommation a baissé de 2,3% à 53 milliards de DH.

Des prévisions plus sombres pour 2020

Le ralentissement de l’activité et la forte hausse des créances en souffrances attendue compte tenu de la dégradation de la conjoncture devraient faire reculer les bénéfices des banques en 2020.

Le diagnostic établi par Bank Al-Maghrib sur le secteur en 2019 fait ressortir une situation solide avec une solvabilité à 15,6% et un ratio de fonds propres de catégorie 1 à 11,5%. Ces niveaux sont nettement supérieurs aux exigences de la Banque centrale. Cela devrait aussi servir d’amortisseur au choc induit par la crise du Covid-19.

Les créances en souffrance totalisaient 70 milliards de DH à fin 2019 et devraient sensiblement augmenter cette année. L’année dernière, le taux de couverture des créances en souffrance par les provisions étaient de 69%.

Sur d’autres sujets, le contrôle des établissements des crédits a abouti à une sanction disciplinaire à l’encontre de 7 établissements (2 banques, 3 associations de microcrédit et 1 établissement de paiement) pour des manquements liés aux règles prudentielles et au dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Par ailleurs, 1 banque et 2 établissements de paiement ont écopé de sanctions pécuniaires en lien avec la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

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