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Dimanche 26 juillet, le Haut Commissariat au Plan (HCP) a publié son nouveau rapport portant sur l’impact du coronavirus de la situation économique, sociale et psychologique des ménages. Ce document a été rédigé grâce à un deuxième panel réalisé du 15 au 24 juin 2020 sur un échantillon représentatif de 2169 ménages. Selon le HCP, il vise à «appréhender l’évolution des comportements socioéconomiques et préventifs» face à la pandémie du nouveau coronavirus ainsi qu’à «évaluer ses répercussions sur les différentes couches de la population marocaine en termes d’accès aux produits de base, à l’éducation, à la santé, à l’emploi et au revenu».
Dans son nouveau rapport, l’organisme chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc a partagé «les principaux résultats des modules portant sur l’évolution des rapports sociaux et des perceptions de l’accès à l’enseignement à distance et aux soins médicaux, dans le contexte du confinement sanitaire instauré pour lutter contre la pandémie de Covid-19».
Un Marocain sur quatre a vécu des situations de conflit pendant le confinement
Selon le HCP, 25,4% des Marocains, dont 28% sont des femmes et 22% des hommes, ont déclaré être entrés en conflit avec les personnes avec qui ils se sont confinés. Plus d’un tiers des personnes en conflit (34%) ont eu un différend avec leur conjoint (33% parmi les femmes et 35% chez les hommes), 60% avec un membre du ménage autre que le conjoint (56% parmi les femmes et 54% chez les hommes) et 6% avec le conjoint et un autre membre du ménage (11% parmi les femmes et 0,2% chez les hommes), indique LeSiteInfo.
Parmi les principales causes de conflit dans les ménages : les problèmes financiers; l’éducation des enfants; le partage des tâches ménagères et les activités de loisirs.
45% des hommes marocains impliqués dans les tâches ménagères
Les hommes sont nettement plus impliqués dans les travaux ménagers qu’auparavant, rapporte Le360. Selon le rapport, 45% de ces derniers (49% en milieu urbain et 37% en milieu rural) déclarent prendre part aux tâches ménagères, contre 13,1% en 2012. Le HCP a indiqué que les hommes les plus impliqués dans les travaux ménagers ont généralement un niveau scolaire supérieur. Cette catégorie consacre au moins 51 minutes aux travaux ménagers par jour. De plus, 20% des impliqués dans les travaux appartiennent aux ménages les plus aisés. Ces derniers y consacrent une moyenne d’une heure et quatre minutes par jour. 19,3% des hommes ont contribué pour la première fois aux travaux ménagers pendant le confinement, 40,1% leur consacrent plus de temps, 32,5% autant de temps et 8,1% moins de temps.
Pour les femmes, ces proportions sont respectivement de 1,9%, 35,2%, 56,2% et 6,7%. Les femmes qui travaillent consacrent environ trois heures et 54 minutes aux tâches ménagères par jour alors que les femmes au foyer y passent cinq heures et 30 minutes. Les femmes mariées consacrent cinq heures et 12 minutes aux tâches ménagères par jour, tandis que les femmes célibataires y consacrent trois heures et 17 minutes. Les femmes ayant un niveau scolaire supérieur consacrent chaque jour trois heures et 23 minutes aux tâches ménagères.
Utilisation de la technologie pendant le confinement
Outre l’implication des hommes dans les tâches ménagères, le HCP a également mis en lumière la façon dont les familles marocaines passent du temps pendant le confinement imposé par la crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus, rapporte LeDesk. Durant cette période, plus de la moitié des Marocains (51,5 %), dont 53,3 % des hommes et 49,4 % des femmes, ont consacré plus de temps à la communication et aux loisirs via les technologies de l’information et de la communication (TIC). 38,2 % des Marocains, dont 38,4 % sont des hommes et 37,8 % des femmes, consacrent autant de temps à cette activité et 8,8 % (7,1 % des hommes et 10,8 % des femmes) y mettent moins de temps. L’utilisation quotidienne moyenne de la technologie est plus importante chez les jeunes et dans les zones urbaines.
Enjeux d’adaptation découlant des impacts du confinement
Rester à la maison pendant le confinement a conduit de nombreux Marocains à faire face à des défis pour s’adapter à leur nouveau style de vie, indique La Vie Éco. Selon le rapport, 31% des Marocains âgés de plus de 15 ans déclarent souffrir de différences de rythmes de la vie quotidienne avec les autres membres du ménage. Ce taux varie de 17% pour les personnes vivant dans un ménage de deux membres à 35% chez les Marocains vivant avec 5 personnes et plus.Cette proportion est de 40% parmi les plus jeunes (15 à 24 ans) contre 24% parmi les personnes âgées de 45 ans et plus.
Par ailleurs, le rapport relève que 18,8% des Marocains, dont 20,4% sont des citadins, contre 15,8% des ruraux et 21% sont des femmes, contre 16,4% des hommes, souffrent de la promiscuité ou du manque d’intimité pendant le confinement. De plus, près de 18% des Marocains âgés de 15 ans et plus ont des difficultés à accomplir les tâches quotidiennes, telles que le travail et les études, en présence d’autres membres du ménage. Enfin, la divergence des modes de vie a conduit un Marocain sur 10 (11%) à faire face à des problèmes avec ses voisins. Les problèmes concernaient principalement le bruit et les visites non sollicitées. Le taux oscille entre 7% en milieu rural et 14% dans les villes marocaines.
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