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Rien ne va plus à la RAM. Frappé de plein fouet par la crise du Covid-19, la compagnie aérienne est à bout de souffle. Un plan d’austérité avait été annoncé début juillet par le président directeur général, Abdelhamid Addou. Parmi les mesures décidées, le licenciement de 858 salariés, toutes catégories confondues (pilotes, stewards, hôtesses de l’air…),laréduction de la flotte aérienne (une vingtaine d’avions immobilisés), et lafermeture de certaines lignes internationales (Athènes, Vienne, Boston, Miami, Sao Paolo, Rio de Janeiro, Stockholm, Copenhague, Beyrouth, ou encore Amman).
La RAM a également ouvert la porte aux départs volontaires. Selon l’Économiste du jeudi 23 juillet 2020, la direction de la compagnie a reçu 140 demandes jugées recevables. Sur les 140 dossiers toutes catégories confondues, une trentaine de demandes de départs émane des pilotes. Le reste est réparti entre le personnel navigant commercial (PNC), hôtesses et stewards.
Le président directeur général de la firme avait avoué en mai dernier que la compagnie perd 50 millions de dirhams de chiffre d’affaires par jour depuis le début du confinement. Compte tenu de cette situation critique, l’État va livrer un montant de 6 milliards de dirhams à la compagnie aérienne pour l’aider à reprendre son envol économique. Ce montant comprend un prêt garanti par l’État de 2,5 milliards de dirhams au cas où la RAM serait défaillante au niveau du paiement des échéances du crédit.
Les 3 solutions de Driss Benhima, ex-PDG du groupe
Invité mercredi dernier par la Chambre de commerce française au Maroc, Driss Benhima, ex-président directeur général de la RAM,a donné son avis sur l’avenir de la compagnie aérienne nationale, tout en mettant en avant trois scénarios. Pour lui, la première piste est «d’accepter de subventionner la Royal Air Maroc chaque année. Pas forcément en lui donnant de l’argent, il suffit de réduire ce qu’on lui prend, et donc d’alléger sa fiscalité pour réduire ses charges», rapportele360.
La seconde proposition de l’ex PDG est «de se mettre au low cost, et faire donc une compagnie nationale low cost». La troisième solution proposée est de vendre la compagnie à un autre groupe en conservant «le nom et le drapeau». Benhima souligne néanmoins qu’«il faudra accepter le fait qu’elle ne soit plus à nous. C’est déjà arrivé dans d’autres pays, ce n’est pas la fin du monde».
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