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Covid-19 : tour d’horizon de l’actualité du mercredi 22 juillet

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La situation épidémique dans le nord du Maroc devient de plus en plus préoccupante, le tribunal de Souk El Arbaa poursuit en justice les personnes responsables de l’apparition des clusters à Lalla Mimouna, l’ONEE affirme que 10 stations d’épuration ont été déclarées négatives au Covid-19, les facteurs de base pour la réussite des tests PCR et sérologiques et la saisi de 61.000 masques respiratoires par Interpol au Maroc. Tour d’horizon de l’actualité liée à la crise sanitaire actuelle.

Le Maroc compte désormais 17.962 contaminations au Covid-19, 285 décès, 15.636 guérisons, 1.047.871 cas exclus après des tests négatifs au virus et 2041 cas actifs. Ces dernières 24 heures, le ministère de la Santé a recensé 220nouvelles infections, 5morts, 247 rétablissements et 18.807 personnes confirmées non porteuses du coronavirus. La tutelle précise aussi que le taux de létalité est aujourd’hui de 1,59% et que celui des rémissions est de 87,05%, tandis que la moyenne d’occupation des lits hospitaliers est de 11,36%.

La situation dans le nord du pays est préoccupante

La région Tanger-Tétouan-Al Hoceima est celle la plus touchée par la pandémie. D’après L’Économiste, Tanger et Tétouan sont les villes qui comptent le plus de contaminations dans cette région, où le virus poursuit son expansion. À elle seule, Tanger compte plus de 400 infections, dont une écrasante majorité de cas asymptomatiques. La capacité de la ville en termes de lits de réanimation, au nombre de 12, a été largement dépassée vu que cette dernière compte 20 patients dans un état critique. Cependant, les autorités sanitaires assurent que la situation est toujours sous contrôle, et appelle les résidents à appliquer «à la lettre les mesures de sécurité avec port du masque obligatoire au moment de quitter le domicile, le respect de la distanciation physique et le téléchargement et l’activation de l’application Wiqaytna sur les smartphones pour un meilleur suivi des cas».

Des poursuites judiciaires contre des responsables à Lalla Mimouna

Le procureur du roi près le tribunal de première instance de Souk El Arbaa a décidé ce mercredi 22 juillet de poursuivre en justice certains des responsables de la gestion des unités de production de fruits rouges à Lalla Mimouna, suite à l’apparitionde foyers de coronavirus en juin dernier. Hespress Fr rapporte que cette décision a été prise sur la base des résultats d’une enquête judiciaire ordonnée par le ministère public pour examiner les circonstances et les causes de l’apparition desdits clusters. L’investigationa révélé «une suspicion de non-respect des mesures préventives décidées par les autorités publiques pour limiter la propagation du virus et assurer la sécurité des personnes», soutient le procureur dans un communiqué. Et d’ajouter que certains fonctionnaires responsables du transport des travailleurs seront également trainés devant la justice.Avec les chefs de service, ils sont accusés d’avoir «violé les dispositions de l’article 4 du décret-loi relatif à l’état d’urgence sanitaire». Ils seront donc «convoqués au tribunal pour être jugés conformément à la loi», conclut le communiqué.

10 stations d’épuration déclarées négatives au Covid-19

Depuis un mois l’Office national de l’électricité et l’eau potable (ONEE) a entamé une opération de traçage du coronavirus au niveau des eaux uséesdu royaume. Médias24 indique ce mercredi que 10 stations d’épuration ont été inspectées à ce jour, notamment celles de Aïn Harrouda, Tamesna, Sidi Yahya, Berrechid, Chellalat (dans les environs de Casablanca), Laâyoune, Es-Smara, Foum El Oued, Al Hoceïma et Melloussa (dans la région de Tanger). «Tous les résultats se sont avérés négatifs et ce, au niveau des entrées et sorties de chacune de ces stations», indique le média. Cette semaine, il est prévu d’analyser les eaux usées des stations de Bouznika et de Dar Gueddari (dans la région de Sidi Kacem).

Toutefois, Abdelilah Belhaj, directeur du contrôle de la qualité des eaux au sein de l’ONEE, a expliqué à nos confrères que «les résultats négatifs ne signifient pas absence du virus» dans les zones concernées. Il avance que les données signifient simplement que le nombre de porteurs du coronavirus est très faible. Tout en précisant que cette «technique permet de détecter 1 cas sur 10.000 habitants», le responsable ajoute qu’il est «possible que les ministères de la Santé et de l’Intérieur commencent à effectuer ces analyses dans leurs laboratoires». Notons que cette initiative a été lancée par l’ONEE, en coordination avec le département de la Santé, qui transmet les résultats des tests aux autorités concernées.

Analyse de l’efficacité des tests de dépistage

Citée par Le Matin ce mercredi 22 juillet, l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) explique que les tests PCR permettent de repérer les porteurs du coronavirus, «potentiellementcontaminateurset futurs malades», tandis que les tests sérologiques identifient lespersonnesqui ont contracté l’infection et qui ont développé des anticorps contre le virus. SelonDr Khadija Moussayer, présidente de l’AMMAIS, la fiabilité du test virologique RT-PCR dépend de nombreux autres facteurs. «Le prélèvement exige en effet d’aller recueillirdes cellules au fond des muqueuses de l’arbre respiratoire en enfonçant un écouvillon dans le nez jusqu’à l’arrière de la tête.Faute de quoi, le testrisque d’être inopérant. Pour compliquer la situation, le virus est parfois indétectable dans les voies respiratoires supérieures, mais présent dans les poumons. À cause de ces deux “écueils” principalement, on estime que la fiabilité du test se situe entre 60 et 80%, des résultatsd’ailleurs assez prochesdeceux constatés dans d’autres infections comme la grippe».

Concernant les tests sérologiques, la spécialiste note qu’ils ne sont recommandés que pour compléter un test PCRnégatif afin de confirmer une infectiosité, détecter les anticorps ou servir d’outil de surveillance épidémiologique. «Ce test permet de savoir si une personne a développé des anticorps (immunité) contre le virus SARS-CoV-2», précise-t-elle. En d’autres termes, il révèle si l’individu a été malade ou s’il a juste été exposéau virus sans développer de symptômes.

61.000 masques respiratoires saisis au Maroc

Interpol a mené récemment une opération, dénommée « Qanoon », au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pour lutter contre la criminalité pharmaceutique en ces temps de crise sanitaire. Selon L’Économiste, cette opération a été lancée le 1er février et a pris fin le 1er avril 2020. Pendant cette période ont été saisis 61.000 masques respiratoires et un respirateur artificiel au Maroc,63.418 masques faciaux et 360 produits désinfectants en Jordanie, 85.000 produits médicaux (masques, gants, thermomètres, lunettes médicales…) au Qatar, et près de 20 millions d’articles pharmaceutiques illicites en France. Le journal précise que la valeur totale des produits confisqués s’est élevée à plus de 14 millions de dollars.

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