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L’agence internationale de notation « Fitch Ratings »a livré son avis sur le projet de loi de finances rectificative (PLFR) 2020. Globalement, l’agence estime que les prévisions et les hypothèses du PLFRétablies par le gouvernement sont réalistes. «Les prévisions du PLFR 2020 sont globalement conformes à nos attentes pour l’économie marocaine et ses finances publiques», indique l’agence.
Cependant, Fitch Rating constate qu’aucune mesure fiscale majeure n’a été prévue par ledit projet, qui vise à fournir un allègement économique tout en limitant la hausse des dépenses, rapporte le site Eco actu.
En effet, pour Fitch, le budget révisé vise à apporter un soutien économique tout en limitant la hausse des dépenses. «Les autorités estiment qu’environ 1,5% du PIB en dépenses sera destiné à soutenir la reprise économique», précise l’agence.
La notation en baisse
L’agence américaine Fitch Ratings a revu à la baisse la note du Maroc. Cette dernière est passée de BBB « stable »en avril dernier à BBB « négative ». L’agence estime que la crise du coronavirus a été «un coup dur pour l’économie du pays et ses finances publiques et cela se reflète sur sa note souveraine».
L’agence rappelle la révision du budget prévu par ledit projet, à savoir une détérioration du déficit de l’administration centrale (CG) pour 2020 à 7,5% du PIB, son niveau le plus élevé depuis au moins trois décennies, et près du double de l’objectif budgétaire initial de 3,8% (hors recettes de privatisation).
«La révision à la baisse significative du solde budgétaire prévisionnel reflète une combinaison d’une baisse de 18,6% (environ 4% du PIB) des recettes fiscales par rapport aux projections initiales, d’une augmentation modérée de 5% (2% du PIB) des dépenses ainsi qu’une contraction de 5% du PIB», détaille la note.
«Nous nous attendons à ce que les autorités puissent prévenir une nouvelle détérioration du solde budgétaire, conformément à leur adhésion de longue date à des politiques prudentes», précisent les analystes de l’agence. Fitch Ratings estime à 146 milliards de dirhams (13,4% du PIB) les besoins bruts d’emprunt du Trésor et prévoit que le plan de financement du gouvernement sera réparti entre les sources intérieures et extérieures, rapporte le site Finance News.
D’après l’agence, l’augmentation des emprunts conduira l’endettement du Trésor à 72% du PIB en 2020, contre 65% en 2019. La dette des établissements et entreprises publics (EEP) sera plus faible à 58% du PIB, mais toujours plus élevée que la moyenne des autres pays «BBB» (52%).
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