En ce début de semaine, l’Organisation mondiale de la santé a affirmé que d’importantes avancées ont été réalisées en termes de développement et de production de vaccins contre le nouveau coronavirus. Suite à cette annonce,près de 44 associations de la société civile se sont tournées vers le Parlement pour exiger l’adoption des mesures nécessaires pour faciliter au Maroc l’accès auxdits vaccins et traitements. Ainsi, ces dernières ont souligné dans une missive l’urgence de la révision de la loi 23-23 qui modifie et complète la loi 97-17 relative à la propriété industrielle, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 22 juillet.
Othman Mellouk, membre fondateur de la Coalition internationale de préparation au traitement au Moyen-Orient (ITPC-Mena), a dénoncé que cette législation restrictive compromet «la production nationale des médicaments génériques» et qu’elle ne sert que les intérêts des «sociétés multinationales avides de gains».
Selon le journal, pour remédier à cette situation, lesdites associations proposent une solution entrois étapes. Elles suggèrentl’amendement de la loi 23-23, la création d’une «commission nationale chargée de veiller à l’application des autorisations obligatoires», et la préparation d’une «révision des lois régissant la propriété intellectuelle et le secteur des médicaments». De plus, elles avertissent qu’à cause du Covid-19, un «nationalisme sanitaire» est apparu, provoquant une rude concurrence et un contrôle transcontinental pointilleux des produits sanitaires. Les associations évoquent ainsi, en exemple, «la décision des États-Unis d’acquérir la totalité du stock mondial des comprimés de Remdisivir pour les trois prochains mois».
De par leur proposition, ces associations estiment qu’il est temps que les pouvoirs publics soutiennent la production pharmaceutique nationale, surtout que le Maroc ne fait pas le poids contre les grandes puissances et les manipulations des laboratoires internationaux. Pour eux, le royaume doit prévoir un nouveau cadre juridique qui favorise l’utilisation des médicaments génériques à des prix abordables et ne pas se retrouver sur le carreaux lors de l’avènement de traitements contre la Covid-19.
Les médicaments princeps dominent le marché marocain
À la fin du mois de juin 2020, le Conseil de la concurrence avait signalé que le taux de pénétration des médicaments génériques dans le marché marocain n’est que de 40%, alors que la moyenne mondiale se situe autour de 60%. Cette irrégularité a d’ailleurs fait l’objet de plusieurs manifestations organisées par les pharmaciens, qui exigent d’avoir le droit de substitution des médicaments prescrits, notamment la possibilité de vendre aux patients des médicaments équivalents à ceux qui figurent sur leurs ordonnances. Toutefois, le Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL) a exprimé avec véhémence le rejet de cette requête. «Ce sont deux professions qui doivent se respecter mutuellement et il ne faut pas que l’une empiète sur les prérogatives de l’autre», avait lancé le SNMSL.
Des médicaments vendus plus cher au Maroc qu’à l’étranger
Dans sa dernièreédition hebdomadaire,Telquel dénonce à son tour que «la politique du médicament au Maroc demeure d’une opacité sidérante». Citant une étude réalisée par la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS), le journal digital indique que «le phénomène de la cherté des prix des médicaments garde toujours son ampleur». Abdelaziz Adnane, directeur général de la CNOPS, a regretté que les prix de certains médicaments soient plus chers au Maroc qu’en France. Il a présenté ainsi une liste de 33 références, dont les tarifs au Maroc sont près defois 3 fois supérieurs à ceux pratiqués en France. «À chaque comparatif que nous initions entre nos prix et ceux de plusieurs pays, y compris la France, nous constatons un différentiel de prix exorbitant et dolosif, laissant penser à des eldorados tarifaires mis à profit par des multinationales pour perpétuer une hémorragie de nos réserves en devises et retarder notre évolution vers la couverture sanitaire universelle», déplore Adnane.
Par ailleurs, les citoyens ne sont pas les seuls perdants face à la cherté des médicaments. En effet, Telquel indique que la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), les assurances privées et la CNOPS sont amenées à rembourser des sommes astronomiques pour des «médicaments pourtant beaucoup plus accessibles à l’étranger, jusqu’à 2 à 3 fois moins chers selon la marque». Les pertes se chiffrent à quelques centaines de millions pour ces organismes et à plusieurs milliards pour les citoyens du royaume, dont38% ne disposent même pas de couverture médicale. Pour rappel, le taux de participation des ménages aux frais de santé se situe autour de 48% au Maroc, contre 25% en moyenne dans le monde. Cela veut dire que 1 dirham sur 2 dépensé dans la santé au Maroc, est directement supporté par le consommateur.
Enfin, il devient de plus en plus urgent de revoir les dispositions de la loi portant sur la propriété industrielle des brevets des médicaments et de leur politique, car dans le contexte actuel, le Maroc risque d’être lésé par les pays étrangers et les laboratoires de recherche internationaux qui accourent à la mise au point de traitements et de vaccins contre laCovid-19.
Conseil de gouvernement : examen de sept projets de décret
Politique - Le Conseil de gouvernement, présidé par Aziz Akhannouch, se réunira jeudi à Rabat pour examiner plusieurs projets de décret et des propositions de nomination.
Rédaction LeBrief - 17 décembre 2024Cour des comptes : le stress hydrique, un état d’urgence climatique et stratégique
Politique - Le rapport 2023-2024 de la Cour des comptes met en lumière les défis liés à la gestion hydrique.
Farah Nadifi - 17 décembre 2024Le Parlement abrite le « Congrès du Futur » les 17 et 18 décembre à Rabat
Politique - Le Parlement marocain, avec ses deux Chambres, organise, en collaboration avec la Chambre des députés et le Sénat de la République du Chili, la prochaine édition du «Congrès du Futur»
Rédaction LeBrief - 17 décembre 2024Akhannouch : bâtir aujourd’hui, rayonner en 2030
Politique - Aziz Akhannouch a mis en avant les progrès significatifs réalisés par le Maroc grâce à des choix stratégiques déterminants.
Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024Akhannouch : les infrastructures, moteur du Maroc de demain
Politique - Aziz Akhannouch a souligné que le développement des infrastructures constitue un pilier central pour le progrès du pays.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024Al Qods : le Parlement arabe salue le rôle du roi Mohammed VI
Politique - Le Parlement arabe a salué le rôle central du roi Mohammed VI, Président du Comité Al Qods, dans la défense de la cause palestinienne.
Ilyasse Rhamir - 15 décembre 2024Chambre des conseillers : renforcement de coopération parlementaire Maroc-France
Politique - Cette rencontre a mis l'accent sur le renforcement des mécanismes de coopération parlementaire entre le Maroc et la France.
Rédaction LeBrief - 13 décembre 2024L’intégration et la coopération au sein de l’atlantique élargi : un nouveau paradigme de paix et de développement
Politique - L’atlantique élargi, concept mettant en lumière la coopération entre les pays de l’atlantique nord et sud, s’affirme comme un modèle de partenariats régionaux.
Mbaye Gueye - 13 décembre 2024Rabat : réunion du Comité de suivi de la pêcherie de poulpe
Politique - Sous la présidence de Zakia Driouich, secrétaire d'État chargée de la Pêche maritime auprès du ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, une réunion du Comité de suivi de la pêcherie de poulpe s'est tenue mardi à Rabat.
Farah Nadifi - 17 décembre 2024Nasser Bourita reçoit le ministre djiboutien des AE, porteur d’un message au Roi
Politique - Le Royaume du Maroc s’est constamment engagé à soutenir Djibouti dans son processus de développement.
Mbaye Gueye - 4 décembre 2024Éducation : un budget record, des résultats en berne
Politique - Malgré des budgets records atteignant 73,91 milliards de dirhams, le système éducatif marocain reste embourbé dans des problématiques structurelles.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Le Maroc milite pour un financement urbain agile
Politique - Lors de la deuxième session de 2024 du Conseil exécutif d’ONU-Habitat, le Maroc a appelé à une amélioration significative du financement de base de l’organisation.
Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024Entretien entre Aziz Akhannouch et le président de la BAD
Politique - Aziz Akhannouch a rencontré le 5 décembre 2024 à Rabat le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).
Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024Lancement du Conseil stratégique de l’Agence de développement du Haut Atlas
Politique - Aziz Akhannouch, a présidé la première réunion du Conseil d’orientation stratégique de l’Agence de développement du Haut Atlas.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Le Maroc et l’UE veulent relancer leurs relations parlementaires
Politique - Rachid Talbi Alami et son homologue, Roberta Metsola, ont convenu à Bruxelles d’une feuille de route pour la relance des relations entre les parlements.
Mbaye Gueye - 3 décembre 2024Parc automobile : la Cour des comptes alerte sur une gestion inefficace et coûteuse
Politique - Dans son rapport annuel 2023-2024, la Cour des comptes pointe des dysfonctionnements majeurs dans la gestion du parc automobile marocain. Coûts élevés, mauvaise organisation et impact environnemental préoccupant nécessitent des réformes urgentes pour optimiser ce secteur vital.
Farah Nadifi - 20 décembre 2024