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Sauvetage du tourisme : le gouvernement sort l’artillerie lourde

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La ministre de Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale, Nadia Fettah Alaoui, a présenté hier lors du Conseil de gouvernement son nouveau programme de promotion du secteur du tourisme. Ce programme vise essentiellement à préserver le tissu économique et l’emploi, accélérer la relance des activités touristiques et développer des programmes de promotion du tourisme intérieur en partenariat avec les acteurs régionaux et locaux. Une annonce qui intervient alors que la reprise du tourisme interne connaît des difficultés.

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Après l’action, la réaction. Complètement paralysé par la crise du Covid-19, le secteur touristique souhaite renaître de ses cendres. Pour se faire, Nadia Fettah Alaoui a des atouts à faire valoir. Cette dernière a présenté ce jeudi lors du Conseil de gouvernement sa feuille de route pour relancer la machine touristique au Maroc, rapporte H24info. La ministre a mis l’accent sur le caractère participatif de ce programme, élaboré en concertation avec les professionnels du secteur et les départements ministériels concernés, et qui sera mis en œuvre à travers une feuille de route couvrant la période 2020-2022.

16 milliards de dirhams, prix de la relance

La relance du tourisme a un coût. Le gouvernement l’aurait fixé à 16 milliards de dirhams. Cette enveloppe a pour objectif de préserver le tissu économique et l’emploi grâce à un plan de maintien et de mise à niveau de l’offre, d’accélérer la phase de redémarrage du secteur via une nouvelle réglementation sanitaire et de poser les bases d’une transformation durable du secteur à travers, notamment, la création d’un fonds d’investissement touristique, l’adoption de réformes réglementaires et fiscales ou encore la lutte contre l’informel.

Ces trois plans seront déployés sur trois phases: une phase de crise jusqu’en octobre 2020, une phase de réanimation post-crise jusqu’à mi-2021 et une phase de retour à l’autonomie après mi-2021. Par ailleurs, 2,4 milliards de dirhams seraient injectés pour financer les mécanismes de soutien de la trésorerie des entreprises touristiques, comme le maintien du soutien aux salaires de 2000dirhams, l’exonération des taxes (taxe professionnelle et taxe de services communaux, TSC) et de l’IR sous condition de maintien de l’emploi, l’exonération fiscale (TSC) en contrepartie d’une réduction de loyer d’au moins 50%, et l’extension possible du moratoire sur les échéances de crédits jusqu’au 31 mars 2021.

Ce dernier point devait être discuté avec le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), rapporte Telquel. Il faut souligner que 6 milliards de dirhams devraient être alloués au mécanisme de financement des entreprises touristiques solvables avant la crise, conditionné à des obligations sociales de maintien des emplois et à une mise à niveau. Ce budget servira également à financer des mesures de soutien aux guides touristiques, à la création d’une prime à l’emploi des jeunes de moins de 30 ans en CDI, et à la mise en place d’un cadre légal et d’accompagnement ciblé pour les entreprises en détresse.

Les touristes se font désirer dans le Nord

C’est un début d’été«très timide» auquel ont eu droit les opérateurs touristiques marocains, notamment dans la région du Nord (Tanger-Tétouan-Al Hoceima). Réputée pour accueillir plusieurs centaines de milliers de touristes durant cette période, cette région souffre d’une forte absence de la demande. Le journal Aujourd’hui le Maroc rapporte dans son édition du jeudi 16 juillet 2020, que les hôtels de Tétouan, d’Al Hoceima ou d’autres villes côtières continuent de souffrir d’un taux d’accueil très bas ne dépassant pas 10%.

Concernant les villes balnéaires de M’diq et Fnideq, le taux d’occupation varie entre 20 et 40%, rapporte la même source. Les hôteliers de la ville regrettent même d’avoir repris leurs activités en raison des grandes dépenses qu’ils sont en train d’effectuer pour maintenir leurs établissements ouverts. D’un autre côté, les villes de Tanger et d’Assilah sont toujours en zone 2, leurs plages restent donc fermées. Les propriétaires de cafés et restaurants qui se situent au bord de la mer n’ont aucune visibilité sur les semaines à venir alors que la plus grande partie de leur bénéfice est réalisée durant cette période estivale. Ces derniers n’ont aujourd’hui qu’un unique souhait, celui de voir les autorités mettre fin à leur calvaire, avant qu’il ne soit trop tard.

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