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Depuis la déclaration de la pandémie du coronavirus dans le monde et l’instauration de l’état d’urgence sanitaire au Maroc, le tourisme fait face à une grave crise financière. Selon Challenge, le Conseil de gouvernement du jeudi 16 juillet, présidé par Saad Dine El Otmani, chef de l’Exécutif, sera principalement consacré à ce sujet. Nadia Fettah Alaoui, ministre du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale, présentera lors de cette rencontre un programme visant à sauver le secteur de la ruine. Cette stratégie de relance, dont le budget estimatif est de 16 milliards de dirhams, vise trois objectifs, notamment«la préservation du tissu économique et de l’emploi, l’accélération de la phase de démarrage du secteur à travers la promotion dutourisme national, la commande publique, ainsi que la promotion ciblée sur les marchés émetteurs», explique la même source. Et de rappeler que le tourisme compte plus d’un demi-million de travailleurs et représente 7% du produit intérieur brut (PIB).
Les principaux axes du plan de Fettah Alaoui
D’après Telquel, le plan que la ministre du Tourisme compte exposer ce jeudi sera déployé sur trois phases : «une phase de crise jusqu’en octobre 2020, une phase de réanimation post-crise jusqu’à mi-2021 et une phase de retour à l’autonomie au-delà de mi-2021». L’un des principaux axes de cette stratégie mobilisera 2,4 milliards de dirhams et concernera le financement des «mécanismes de soutien de la trésorerie des entreprises touristiques», dont «le soutien aux salaires de 2000 dirhams, l’exonération des taxes (taxe professionnelle et taxe de services communaux, TSC) et de l’IR sous condition de maintien de l’emploi, l’exonération fiscale (TSC) en contrepartie d’une réduction de loyer d’au moins 50 %, et l’extension possible du moratoire sur les échéances de crédits jusqu’au 31 mars 2021».
De plus,5,6 milliards de dirhams seront octroyés «au mécanisme de financement des entreprises touristiques solvables avant la crise»,sous conditions deprocéder à une mise à niveau du secteur et de préserver l’emploi de ses salariés. La même source précise que cet investissement servira également «à financer des mesures de soutien aux guides touristiques, à la création d’une prime à l’emploi des jeunes de moins de 30 ans en CDI, et à la mise en place d’un cadre légal et d’accompagnement ciblé pour les entreprises en détresse». En parallèle, ajoute Challenge, ledit programme préconise l’injection de fondssupplémentaires pour le lancement d’actions visant à stimuler la demande au niveau de l’aérien, la promotion, ainsi que de l’animation touristique.
La stratégie de Nadia Fettah Alaoui recommande en troisième lieu la mise en place d’une nouvelle réglementation sanitaire pour accélérer la relance du secteur touristique ainsi que d’un plan d’incitation de la demande par le tourisme national et d’un ciblage des marchés émetteurs étrangers, pour un montant global de 3 milliards de dirhams. La ministre estime enfin qu’il est nécessaire de «poser les bases d’une transformation durable du secteur à travers, notamment, la création d’un fonds d’investissement touristique, l’adoption de réformes réglementaires et fiscales, ou encore la lutte contre l’informel». Ainsi, «5 milliards de dirhams devraient être injectés dans un fonds public (ou public-privé) d’investissement touristique», afin de gérer ces derniers volets, indiqueTelquel.
Reste maintenant à savoir si ce plan nécessitant une enveloppe de 16 milliards de dirhams pourra mettre fin aux tourmentes et aux incertitudes des acteurs du secteur touristique.
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