Accueil / Économie

Le Projet de loi de finances rectificative adopté dans la douleur

Temps de lecture

La Chambre des représentants a adopté lundi soir le Projet de loi de finances rectificative (PLFR) n°35.20 lors d’une séance plénière. Un projet approuvé par 67 députés et rejeté par 44 autres. L’opposition a voté contre le texte de loi estimant que ce dernier s’est limité à «la gestion de la crise au lieu de traiter les véritables problématiques sociales et économiques», que connaît le royaume. Le projet devait être transféré ce mardi à la Chambre des conseillers.

L’adoption du Projet de loi finances rectificative (PLFR) aura pris moins d’une semaine. En effet, déposé mercredi dernier à la Chambre des représentants, le projet de loi a été adopté ce lundi à la majorité lors d’une séance plénière, rapporte Challenge.

Le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, a souligné que ce texte de loi, approuvé par 67 voix contre 44, vise à «établir des mécanismes d’appui à la reprise progressive de l’activité économique, préserver l’emploi et accélérer la mise en œuvre des réformes administratives».

Un texte de loi «en manque d’innovation», selon l’opposition

Le PAM, l’Istiqlal, le Mouvement populaire et le PPS, ont tous voté contre le Projet de loi de finances rectificative. L’opposition juge que ce texte ne traite pas les véritables problématiques sociales et économiques du pays et estime qu’il est ficelé par l’administration, alors qu’il devait être marqué par une empreinte politique afin de faire face aux aléas de la crise sanitaire, rapporte Les Inspirations Éco dans son édition du mardi 14 juillet 2020.

Selon la même source, les interventions de l’opposition ont été musclées, accusant le gouvernement de ne pas avoir pris en considération les dispositions de l’article 77 de la loi fondamentale, qui stipule la nécessité de préserver l’équilibre des finances de l’État.

Par ailleurs, sur le plan social (santé, enseignement, emploi…), les députés parlementaires affirment être restés sur leur faim. Selon eux, plusieurs budgets, tels que celui de la santé ou de l’éducation, n’ont pas bénéficié d’un budget supplémentaire, hormis celui accordé par le Fonds de lutte contre la pandémie du Covid-19.

Le Mouvement populaire estime pour sa part que la crise a impacté plusieurs foyers, notamment dans le monde rural. Des problématiques auxquelles le PLFR n’a apporté aucune solution, rapporte EcoActu. Concernant le dossier de l’emploi, il est reproché au gouvernement de geler les recrutements dans la fonction publique. Benchaâboun a tenu à minimiser l’impact de cette décision gouvernementale. Il promet que les 44000 postes budgétaires au titre de l’année 2020 seront reportés au 30 juin 2021 pour les différents secteurs.

Le ministre a également souligné qu’à l’inverse de ce qui circule, l’approche adoptée par le gouvernement est loin d’être celle de l’austérité. Et de noter qu’en dépit de la baisse de 40 milliards de dirhams des recettes, les investissements du Budget général de l’État ont été portés à 7,5 milliards de DH via la révision des priorités au niveau des dépenses.

Le Projet de loi de finances devrait passer ce mardi 14 juillet en examen à la Chambre des conseillers avant d’être adopté et publié au Bulletin officiel.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Cryptomonnaies : le Maroc se prépare à encadrer le marché

Économie - Les autorités financières nationales ont décidé de passer de l’interdiction pure à la régulation de la cryptomonnaie.

Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024

Attijariwafa bank : visa de l’AMMC pour l’émission d’un emprunt obligataire subordonné de 1,5 MMDH

Économie - L'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a annoncé avoir visé, vendredi dernier, un prospectus relatif à l'émission d'un emprunt obligataire subordonné d'un montant global maximal de 1,5 MMDH.

Mbaye Gueye - 17 décembre 2024

Entrepreneuriat : plus de 68.000 entreprises créées en 2024

Économie - Selon les derniers chiffres dévoilés par l’OMPIC, 68.263 entreprises ont vu le jour au Maroc au cours des 9 premiers mois de 2024.

Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024

Intermédiaires d’assurances : l’ACAPS a émis 284 décisions en 2023 (rapport)

Économie - L'ACAPS a émis 284 décisions relatives aux intermédiaires d'assurances en 2023, contre 264 décisions en 2022.

Mbaye Gueye - 17 décembre 2024

Marrakech accueille le congrès annuel de KATA pour séduire le marché touristique coréen

Économie - L’Office National Marocain du Tourisme, a réussi un coup stratégique en accueillant, pour la première fois, le congrès annuel de KATA, à Marrakech.

Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024

Un volume d’échanges de 1,21 MMDH à la Bourse de Casablanca

Économie - La bourse de Casablanca a clôturé, ce lundi, avec un volume global des échanges qui a dépassé 1,2 milliards de dirhams (MMDH)

Mbaye Gueye - 16 décembre 2024

Bourse de Casablanca : près de 4,2 MMDH levés, 6 IPO opérées sur 4 ans

Économie - Depuis 2020, la bourse de Casablanca a réalisé six introductions en bourse (Initial Public Offering) pour un montant global souscrit à 82,3 s MMDH, avec des levées de près de 4,2 MMDH.

Mbaye Gueye - 16 décembre 2024

La MAP tient son 39e Conseil d’administration

Économie - La MAP a tenu à Rabat son 39ᵉ Conseil d’administration sous la présidence de Mohamed Mehdi Bensaid.

Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024
Voir plus

Agadir-Dakar : la voie maritime au service du commerce

Économie - Une voie maritime inédite entre Agadir et Dakar s’apprête à révolutionner le transport de marchandises vers l’Afrique subsaharienne.

Ilyasse Rhamir - 9 décembre 2024

Le petit commerçant domine 80% du marché national du commerce de proximité (Ryad Mezzour)

Économie - Ryad Mezzour; a indiqué que le petit commerçant domine 80% des parts de marché national du commerce de proximité.

Mbaye Gueye - 2 décembre 2024

Un record historique pour le tourisme marocain

Économie - Le Maroc célèbre une année exceptionnelle pour son tourisme, avec un record de 15,9 millions d’arrivées enregistrées entre janvier et novembre 2024.

Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024

Pourquoi viser l’excellence opérationnelle dans le secteur bancaire marocain ?

Économie - Le secteur bancaire marocain se trouve aujourd’hui confronté à des défis majeurs en matière de performance opérationnelle.

Cabinet Ceteris Paribus - 1 mars 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire