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Ce mardi 7 juillet, le Policy Center for the New South (PCNS), un groupe de réflexion marocain axé sur les politiques, a publié son rapport évaluant la relation entre citoyens et pouvoirs publics dans un monde post-pandémie. Intitulé « l’État au révélateur de la Covid-19 », ce document relève que bien que la pandémie du nouveau coronavirus ait été à l’origine d’un vent d’incertitude pour les populations, dans le royaume, elle «aura permis de renouer les relations entre la population et un État dont l’interventionnisme est d’ordinaire critiqué». «L’influence des États se voit ici renforcée par l’idée que seul un État social fort, régulateur et doté de moyens importants, est capable de recevoir et d’amortir les chocs», expliquent les chercheurs et experts du PCNS.
Cependant, cette pandémie, qui a mis en évidence le rôle du ministère de la Santé, soulève de nouvelles questions, alors que le royaume est confronté à une nouvelle étape dans sa gestion de cette crise, celle du déconfinement. Étant donné que cette crise aura été tant un point de départ que le révélateur de profonds bouleversements économiques, sociaux, et humains au Maroc, plusieurs défis se posent aux institutions des pays. «Bien que les populations voient leur relation avec l’État changer afin d’inclure leurs intérêts et besoins, la question de l’impact et du rôle des collectivités territoriales reste en suspens», avance le rapport. Citant la faible implication des élus locaux et des services déconcentrés dans leur traitement de la pandémie en exemple, il les invite à «un renouvellement des relations entre l’État et les collectivités locales pour parvenir à la formulation de politiques novatrices qui viseraient à réduire les fractures sociales et territoriales».
En ce qui concerne l’autonomie stratégique, le rapport estime qu’il est ainsi nécessaire de souligner le besoin d’une autonomie au travers d’une production nationale conséquente qui favoriserait la sécurité sanitaire et alimentaire du pays. Et d’ajouter qu’il devient ainsi «impératif de faire figurer le risque épidémique au rang des priorités de la politique de défense et de sécurité de l’État — au même titre que les risques nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique (NRBC)».
Par ailleurs, le rapport rappelle que dans le contexte de la pandémie du nouveau coronavirus, l’État a été amené à faire face aux flux d’information, notamment les rumeurs et les désinformations. Le Maroc a également pris des initiatives afin de combattre les violences physiques, verbales, sexuelles, ou encore psychologiques à l’ère du confinement et a adopté très tôt des mesures d’assistances financières dans le but d’aider les travailleurs touchés par l’arrêt d’activité.
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