Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Baisse inédite du PIB au deuxième trimestre

Baisse inédite du PIB au deuxième trimestre

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Comme redouté, les premières estimations sur le comportement de l’activité économique au deuxième trimestre sont sombres. Le PIB a chuté de 13,8% selon le HCP. C’est une baisse inédite qui est bien entendu imputable à la pandémie du coronavirus. La consommation des ménages a accusé une baisse 6,7% alors que l’investissement a dévissé de 49%. L’activité devrait reprendre graduellement avec le déconfinement, l’ouverture des frontières et l’instauration des mesures de relance. Le HCP prévoit une baisse de 4,6% du PIB au troisième trimestre.

Temps de lecture : 3 minutes

Les voyants sont au rouge. Comme redouté, les premières estimations sur le comportement de l’activité économique au deuxième trimestre sont sombres. Le PIB a chuté de 13,8% selon le HCP. C’est une baisse inédite qui est bien entendu imputable à la pandémie du coronavirus. Les mesures de confinement et d’arrêt d’activités ont touché toute la période d’avril à juin. En outre, la mauvaise production agricole a joué un rôle important dans l’ampleur de la baisse. La valeur ajoutée agricole s’est effondrée de 14,4% au deuxième trimestre. Celle des activités non agricoles a reculé de 6,1%.

La demande intérieure a contribué négativement à la croissance au deuxième trimestre 2020. La consommation des ménages a accusé une baisse 6,7%, en variation annuelle, au lieu d’une hausse de 1,4% au trimestre précédent. Ce repli a particulièrement concerné les dépenses en biens manufacturés, notamment celles de l’habillement et d’équipement ainsi que celles du transport, de la restauration et des loisirs. Les dépenses en biens alimentaires, elles, ont conservé leur rythme de croissance tendanciel. De son côté, l’investissement a été lourdement affecté par le ralentissement de l’investissement en produits industriels et le renforcement de l’atonie dans l’immobilier, dans un contexte d’arrêt des unités de production et de fort déstockage des entreprises. En variation annuelle, il a dévissé de 49% au deuxième trimestre 2020 au lieu d’une baisse de 4,8% un trimestre plus tôt.

L’effondrement de l’activité économique au deuxième trimestre n’est pas singulier au Maroc. Le PIB dans la zone euro et aux États-Unis ont respectivement décroché de 14,9% et 13,7%, en rythmes annuels. Ceci se répercute sur la demande étrangère adressée au Maroc. Entre avril et juin, elle s’est contractée de 18%. Les exportations ont reculé de 25% contre une baisse de 3,1% un trimestre plus tôt, pénalisées par le repli des expéditions de la plupart des secteurs, en particulier de l’automobile, du textile et cuir et de l’aéronautique.

Après ce choc, l’activité devrait reprendre graduellement avec le déconfinement et l’ouverture des frontières. L’ampleur de la reprise dépendra aussi des mesures de relance prévues dans la loi de finances rectificative. Pour le HCP, l’activité économique enregistrerait une baisse de 4,6% au troisième trimestre 2020, en variation annuelle, au lieu d’une hausse de 2,4% à la même période de l’année précédente.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Akkan : épopée de la première plateforme de crowdfunding marocaine (Interview)

En septembre 2023, la Banque centrale et l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) ont publié des textes réglementaires pour encadr…

Voyage au Maroc : les avertissements des Affaires étrangères espagnoles

Voyager au Maroc, comme dans tout autre pays, comporte des risques, des surprises, bonnes ou mauvaises, auxquelles il vaut mieux se préparer…

Banque mondiale : le Maroc face à un ralentissement économique en 2024

Alors que les prévisions économiques mondiales peinent à retrouver leur lustre d'antan, le Maroc se trouve à un carrefour important. Selon d…

Transition digitale : que doit faire le Maroc ?

La pandémie de COVID-19 a accéléré la transition digitale, révélant l'importance cruciale de ce secteur dans la résilience économique et la …

Emploi et investissement : Akhannouch défend son bilan

Cette séance a été l'occasion pour le chef du gouvernement de justifier les choix d'investissement effectués. Il a présenté les divers plans…

Gotion High-Tech au Maroc : la révolution Gigafactory

C’était le 6 juin dernier. La cérémonie de signature officielle de la convention d'investissement stratégique pour la construction d'une usi…

Casablanca : le prince héritier Moulay El Hassan lance la construction de la station de dessalement

Le prince héritier Moulay El Hassan a procédé, lundi à la Commune Lamharza Essahel, dans la province d’El Jadida, au lancement des travaux d…

Capital Investissement : un record de 3 milliards de DH en 2023

En 2023, les levées de fonds ont atteint un montant historique de 3 milliards de dirhams, mobilisés pour l'investissement au Maroc. Ce recor…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire