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Modèle de développement : l’IRES appelle à une nouvelle gouvernance

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L’Institut royal des études stratégiques (IRES) a publié cette semaine son rapport 2019/2020. Ce dernier s’est attardé sur la réflexion autour du nouveau modèle de développement au Maroc. Pour l’IRES, une nouvelle gouvernance est l’une des principales composantes sur lesquelles devrait être fondé le nouveau modèle de développement marocain. 

Le nouveau rapport de l’Institut royal des études stratégiques (IRES) a été dévoilé cette semaine. Ce rapport se veut une contribution à la réflexion sur le nouveau modèle de développement demandé par le roi Mohammed VI le 13 octobre 2017, rapporte le quotidien les Inspirations Éco dans son édition du jeudi 2 juillet 2020.

Pour l’IRES, le Maroc a entrepris des réformes importantes comme celles sur le Code de la famille et sur la Constitution, «mais l’inertie, voire la résistance au changement, demeure forte, tandis que l’espoir des jeunes dans un avenir meilleur s’essouffle, ce qui engendre une fuite des cerveaux», constate le rapport.

L’Institut souligne que l’une des principales composantes sur lesquelles devrait être fondé le nouveau modèle de développement marocain est la « nouvelle gouvernance ». Cette dernière marquerait une rupture avec les pratiques du passé.

Le rapport dénonce, parmi les insuffisances du modèle de développement actuel, «une gouvernance publique qui empêche la réalisation d’un rythme de développement soutenu», rapporte le quotidien le Matin ce jeudi. L’Institut souligne que cela est dû, en partie «au manque de cohérence des politiques publiques, à un déficit en termes de coordination de l’action publique et aux dysfonctionnements administratifs, particulièrement dans les secteurs en relation directe avec le citoyen et au niveau préoccupant de la corruption».

Selon le document de l’IRES, des faiblesses persistent également en matière d’implémentation, de suivi et d’évaluation des politiques publiques ainsi que sur le plan de la déclinaison territoriale des programmes publics.

Mise en place d’un cadre précis de gouvernance

L’Institut souligne que pour la mise en œuvre du modèle de développement souhaité, il faut tabler sur un cadre global, mais précis de gouvernance. Un cadre qui pourrait se déployer sur quatre axes, obéissant à deux grands principes. Le principe de la justice et de l’éthique et le principe de la flexibilité et l’adaptation.

«La justice et l’éthique, car l’aggravation des inégalités entraîne à la fois la panne de l’ascenseur social, l’exacerbation du sentiment d’injustice et la hausse des exactions de tout genre, notamment la corruption. La flexibilité et l’adaptation, pour faciliter l’évolution de ce modèle, par essence transitoire», expliquent les rédacteurs du rapport.

L’IRES précise que le Maroc devrait saisir les opportunités offertes dans le cadre de la régionalisation avancée pour améliorer l’efficacité de l’administration centrale et instaurer les bases d’une gouvernance territorialisée des politiques publiques. «La nouvelle gouvernance devrait consolider le caractère exemplaire de l’État et lui conférer le rôle de visionnaire au service de l’intérêt général à long terme».

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