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La crise économique provoquée par la pandémie du coronavirus met à mal l’économie mondiale. Dans ce contexte, il est difficile pour un chef d’entreprise d’être serein. Cela étant, les impacts ne sont pas les mêmes selon les secteurs et les entreprises. Certaines ont même le vent en poupe en cette période.
Une situation catastrophique, des perspectives pas meilleures
Plus globalement, le premier indice sur le climat des affaires calculé par un opérateur privé, outre le baromètre de Bank Al-Maghrib, s’établit à 40,8. L’indice est élaboré par Euros Agency Africa en partenariat avec Insightek. Il agrègera trimestriellement l’opinion des entreprises sur leur conjoncture et les perspectives à 6 mois.
Au 2e trimestre, c’est-à-dire en pleine crise, l’indicateur mesurant le jugement des entreprises sur la situation actuelle ressort à 25. Cela reflète les conditions extrêmes qu’ont bravées celles-ci au cours des trois derniers mois. Rappelons que l’activité s’est effondrée de moitié voire bien plus dans de nombreuses sociétés. D’autres ont carrément dû se mettre en veilleuse plusieurs semaines à cause des mesures d’urgence sanitaire parce qu’elles n’étaient pas autorisées à ouvrir pour limiter la propagation du virus.
Cependant et contrairement aux mois précédents, les patrons ont à disposition plus d’informations. Pourtant, ils ne sont guère plus rassurés puisque les sous-indicateurs mesurant les perspectives à 6 mois ne remontent qu’à 58,6. Même le scénario de croissance en V anticipée par Bank Al-Maghrib n’améliore pas vraiment la visibilité des entreprises. L’arrivée à échéance de certaines mesures de soutien adoptées en mars dernier par le Comité de veille économique donne la migraine à de nombreux dirigeants. Le retour à la normale sera brutal pour des milliers d’entreprises et cela risque de se refléter sur les chiffres du chômage dans les prochains mois.
Bank Al-Maghrib publiera fin juillet son baromètre sur le climat des affaires du deuxième trimestre 2020, mais aucune surprise n’est attendue.
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