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Covid-19 : ce qu’il faut retenir ce mercredi 1er juillet

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Au Maroc, la pandémie Covid-19 reste maîtrisée. Toutefois le Syndicat national de la santé publique s’inquiète pour la santé du personnel soignant, qui est au premier front de la lutte contre la maladie. Le département maternité du CHU Souissi de Rabat a pour sa part accueilli des ouvrières enceintes atteintes du Covid-19 et qui travaillent à Lalla Mimouna. Le confinement a fortement impacté la santé des personnes souffrant de maladie chronique, alors que le déconfinement a eu un impact sur le taux d’accidents de la circulation du royaume. Selon des experts américains, la mise au point d’un vaccin contre le coronavirus risque de prendre beaucoup de temps.

Le ministère de la Santé a recensé ce mercredi 1er juillet au matin, 63 nouvelles contaminations au coronavirus, 58 guérisons, 0 décès, 8471 personnes confirmées non porteuses du virus et5 patients en cours de traitement. Le bilan national atteint ainsi 12.596 infections, 8978 rémissions, 228 décès, 677.129 cas exclus après des tests négatifs au Covid-19 et 3390 cas actifs. Les régions les plus touchées par la pandémie sont Casablanca-Settat(3432), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma(2304),Rabat-Salé-Kénitra(1973), Marrakech-Safi(1951)et Fès-Meknès(1271).La tutelle indique aussi que le taux de létalité dans le royaume est de 1,81%, tandis que celui des guérisons est de 71,28%.

16 contaminations à l’hôpital Mohammed V de Tanger

Dans son édition du jour, Assabah rapporte que 16 membres du personnel del’hôpital régional Mohammed V de Tanger ont été confirmés infectés par le nouveau coronavirus. Il s’agit notamment de médecins, d’infirmiers, d’agents administratifs et d’agents de propreté. Ces derniers ont été dépistés entre ledimanche 28 et le lundi 29 juin, après avoir présenté certains symptômes de la maladie. Après confirmation de leurs contaminations, le protocole sanitaire a été enclenché, àsavoir leur mise en quarantaine et l’adoption de l’hydroxychloroquine dans leur traitement. Le Syndicat national de la santé publique (SNSP) exige, pour sa part, davantage de contrôle et de surveillance au niveau dudit hôpital, qui, selon lui, «est devenu le centre le plus fragile de la ville de Tanger». Le SNSP réclame également que «les conditions de sécurité maximales soient garanties pour les professionnels et les patients».

La prise en charge des ouvrières enceintes de Lalla Mimouna

Le 29 juin 2020, l’hôpital maternité de Souissi, à Rabat, a procédé au premier accouchement d’une patiente contaminéepar leCovid-19. Selon Al Ahdath Al Maghribia, cette dernière est une ouvrière travaillant dans les unités de conditionnement de fruits rouge à Lalla Mimouna, une commune près de Moulay Bousselham. Le nouveau-né a été soumis à un dépistage post-natal, qui a confirmé qu’il se portait bien et qu’il n’est pas porteur du virus. Le journal explique qu’après la découverte desclusters de cette commune, et alors que la majorité des personnes contaminées (environ 700) ont été transférées à l’hôpital de Benslimane, 3 travailleuses enceintes testées positives au virus ont été admises à l’hôpital maternité de Souissi. D’autres ouvrières malades qui attendent également un bébé seront transférées au CHU Souissi à l’approche du jour J.

L’impact du confinement sur les personnes souffrant de maladies chroniques

En raison de la pandémie du Covid-19 et du confinement obligatoire instauré pour l’endiguer, les patients atteints de maladies chroniques ont dû arrêter leurs traitements ainsi que les déplacements chez leurs médecins. Al Ahdath Al Maghribia souligne d’ailleurs que plusieurs personnes ont ainsi souffert de complications cardiaques, cancéreuses, diabétiques et autres pendant cette période. Dans une lettre adressée au ministère de la Santé, la Société marocaine des sciences médicales (SMSM) appelle au lancement d’une campagne de sensibilisation visant à inciter les citoyens à se rendrechez leur médecin traitant. De son côté, Ali Lotfi, président du Réseau marocain pour la défense du droit à la santé, a déploré que les cas de contamination au coronavirus ont monopolisé l’attention des médecins ces trois derniers mois, marginalisant ainsi les personnes souffrant d’autres pathologies très graves. À titre d’exemple, le docteur Hamdoune El Hassani, spécialiste du diabète, du cholestérol et de l’obésité, a confié à Le360 «que 80 % des diabétiques ont souffert du manque de suivi médical pendant l’état d’urgence sanitaire».

Outre la difficulté d’accès aux services de leurs médecins traitants, ces patients ont été confrontés à la pénurie ou à la rareté de certains médicaments indispensables à leur traitement. La même source rapporte que, craignant une nouvelle crise sanitaire,«les pharmaciens ont lancé des alertes sur l’épuisement des stocks de plusieurs médicaments susceptibles de provoquer des complications physiques et psychiques à ces malades».

Hausse des accidents de circulation après le déconfinement

Entre le 22 et le 28 juin, douze personnes sont mortes et 1499 autres ont été blessées dans 1103 accidents de la route, indique un communiqué de la Direction générale de la sureté nationale (DGSN). Les principales causes de ces accidents sont l’inadvertance des conducteurs et des piétons, les excès de vitesse, la perte de contrôle du véhicule, la conduite sous l’effet de l’alcool, et d’autres infractions du Code de la route. Les agents de la circulation ont enregistré un total de 30.761 infractions et ont transféré 9586 conducteurs en procès durant la deuxième semaine de juin. Les autorités ont infligé 21.175 amendes au cours de la même période, pour une valeur totale de 4,37 millions de dirhams. De plus, la police a mis en fourrière 4064 véhicules, saisi les documents de 5278 conducteurs et retiré 244 véhicules de la circulation.

Au cours de la première semaine du déconfinement, entre le 8 et le 14 juin, les services de sécurité marocains ont enregistré 250% d’accidents de plus que la moyenne hebdomadaire pendant le confinement, et 258% de blessés en plus. Le nombre d’infractions a également augmenté de 689%. Parallèlement, le nombre d’amendes infligées a augmenté de 754 %, ce qui a entraîné une hausse de 697% de leur valeur totale. Enfin, le nombre de véhicules mis en fourrière a enregistré une augmentation de 605% entre la période de confinement et la deuxième semaine de juin. Ces chiffres en hausse rapprochent les indicateurs d’accidents de la circulation à leur niveau d’avant le confinement.

Pas de vaccins avant 2021

Aux États-Unis, les nouveaux casde contaminations auCovid-19 ont augmenté àplus de 47.000 sur la seule journée de mardi, selon un décompte de Reuters. C’est le bilan le plus lourd recensé depuis le début de la pandémie, déplore le principal expert en maladies infectieuses du gouvernement, qui avertit que ce nombre pourrait bientôt doubler. D’après le New York Times, la Californie, le Texas et l’Arizona sont devenus les nouveaux épicentres de la pandémie dans le pays, avec une augmentation record du nombre d’infections. «Il est clair que nous ne maîtrisons pas totalement la situation en ce moment», a déclaré le Dr Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, à une commission du Sénat américain. «Je suis très inquiet, car cela pourrait devenir très grave»,a-t-il avoué.

Fauci a précisé que l’augmentation quotidienne des nouveaux cas pourrait atteindre 100.000, à moins qu’une campagne nationale ne soit menée pour endiguer la résurgence du virus. «Nous ne pouvons pas nous concentrer uniquement sur les zones qui connaissent une hausse de cas. Cela mettrait tout le pays en danger», a-t-il souligné.Fauci a ajouté qu’il n’y avait aucune garantie de mise au point d’un vaccin, bien que les premières données aient été prometteuses. «Il faut espérer qu’il y aura des doses disponibles au début de l’année 2021», a-t-il prédit. Et d’ajouter que pour le moment le seul moyen de contenir la pandémie est de respecter les mesures barrières et de maintenir le confinement.

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