Fini les 2000 dirhams versés par le Fonds spécial de gestion du Covid-19 aux salariés, dont les entreprises ont été impactées par la pandémie. Dès ce mois de juillet, les patrons d’entreprises devront eux-mêmes prendre en charge leurs salariés. Une situation inquiétante vue que l’activité redémarre au ralenti pour une grande partie des entreprises.
Ces dernières assurent que les emplois ne peuvent être tous maintenus, une vague delicenciements serait donc inévitable. D’autant plus que le Code dutravail le permet dans cette situation exceptionnelle.
En effet, les licenciements pour raisons économiques et technologiques sont prévus par le Code du travail (articles 66 à 76), rapporte l’Économiste dans son édition du mardi 30 juin 2020. L’article 66 précise que l’employeur dans les entreprises de dix salariés et plus, qui envisage le licenciement de tout ou une partie de ses salariés, doit aviser les délégués du personnel ou les représentants syndicaux, au moins un mois avant.
«Il doit en même temps leur fournir tous renseignements nécessaires y afférents, y compris les motifs du licenciement, ainsi que le nombre et les catégories des salariés concernés et la période dans laquelle il entend entreprendre ce licenciement».
Afin d’éviter cette mesure, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a proposé un ensemble de recommandations au gouvernement pour le maintien de l’emploi. Parmi elles, la mise en place du chômage partiel qui se substituerait aux aides de la période du confinement. Dans ce cas de figure, l’employeur prendrait en charge 50% du salaire et l’État prendrait l’autre moitié dans la limite de 3000 DH. L’exonération de l’IR serait également prévue.
Ce dispositif est conditionné par le maintien de 80% des effectifs. Ce qui devrait permettre de gérer la baisse ponctuelle de l’activité sans passer par les licenciements. D’après l’Économiste, le Comité de veille économique (CVE) pourrait se réunir en fin de semaine pour étudier ces propositions.
La hausse du SMIG en stand-by
Ce mercredi 1er juillet est aussi la date prévue pour l’entrée en vigueur de la seconde augmentation du SMIG (5%). Le patronat avait officiellement envoyé une lettre au chef du gouvernement pour demander le report de la hausse du salaire minimum à une date ultérieure.
La Confédération, présidée par Chakib El Alj, avait souligné que le royaume vit une « crise sans précédent », et que les entreprises sont dans une logique de préservation d’emplois. Le patronat prédit que le moment ne serait donc pas opportun pour appliquer cette mesure, rapporte le site d’information Médias24. Une proposition qui ne fait d’ailleurs pas l’unanimité, notamment au sein des centrales syndicales.
Le 24 juin dernier, ces dernières se sont réunies pour la première fois depuis plus de 3 mois avec la CGEM et le ministre du Travail Mohamed Amekraz. Une réunion qui n’aura pas tenu ses promesses puisque tous les sujets qui étaient au programme (hausse du SMIG, proposition de prolongement de l’indemnité Covid et le licenciement des salariés) n’ont pas été abordés. Les syndicats ont refusé de démarrer les négociations dans la plateforme classique du dialogue social réclamant la création d’un comité de veille sociale à l’instar du comité de veille économique (CVE).
Entre propositions de la CGEM et réactions des syndicats, le gouvernement observe et temporise. Aucune décision n’a été dévoilée pour l’heure, alors que le temps presse, la survie d’un grand nombre d’entreprises et salariés est en jeu.
RGPH 2024 : vieillissement de la population, urbanisation et défis économiques
Société - Les résultats du dernier RGPH 2024 révèlent des changements profonds dans la structure démographique et socioéconomique du Maroc.
Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024Les ministres arabes de l’Habitat unis pour un développement urbain durable à Alger
Afrique, Diplomatie, Société - Hicham Airoud, directeur de l’Habitat et de la Promotion immobilière, a dirigé la délégation marocaine à la 41e session du Conseil des ministres arabes de l'Habitat et de l'Urbanisme à Alger.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Le CSPJ rappelle ces magistrats à l’ordre
Société - Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) démontre une volonté affirmée d’instaurer une gouvernance plus intègre.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Travaux imprévus à Maarif, circulation paralysée, la goutte de trop
Société - Les Casablancais qui empruntent le quartier Maarif sont confrontés à un véritable casse-tête. Des travaux… Encore !
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024Peines alternatives : vers une justice plus humaine
Société - La justice marocaine franchit un cap avec l’entrée en vigueur de la loi sur les peines alternatives, un texte ambitieux visant à moderniser le système judiciaire.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024Arts et métiers : une ambition maroco-française au service de l’innovation industrielle
Société - Le 5ᵉ CA de l’école Arts et Métiers, campus de Rabat, s’est tenu le 16 décembre 2024 sous la présidence de Ryad Mezzour.
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024Enseignement : des réformes urgentes face à un système en crise
Société - Le dernier rapport de la Cour des comptes dresse un état des lieux préoccupant du secteur de l’enseignement au Maroc.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024Spoliation immobilière : un homme d’affaire écope de six ans de prison ferme
Société - La Chambre criminelle de première instance a condamné Abdallah Boudrika à six ans de prison ferme pour spoliation immobilière.
Mbaye Gueye - 16 décembre 2024La Nouvelle-Orléans Inondée
Khansaa Bahra - 11 juillet 2019Ford lance la Fusion 2021
Khansaa Bahra - 6 mai 2021Solitude urbaine : l’invisible poids des villes
Dossier - La solitude urbaine au Maroc n’est pas qu’une anecdote, elle est le reflet d’une fracture sociale, d’une urgence humaine.
Sabrina El Faiz - 16 novembre 2024Le SIAM 2019 en chiffre
Khansaa Bahra - 22 avril 2019Immigration en Italie : les Marocains en 3e position
Société - Avec 342.469 ressortissants en 2023, les Marocains représentent 7,8% de la population étrangère en Italie.
Farah Nadifi - 3 décembre 2024MRE, qui ne veut pas de vous ?
DOSSIER - C’est l’histoire d’un MRE qui a failli perdre la vie dans une altercation autour d'une terre. Une affaire sordide où advient aussi le « racisme anti-MRE ».
Sabrina El Faiz - 21 décembre 2024