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Ce mercredi 24 juin, les syndicats aurontl’occasion de présenter leurs recommandationsportant surplusieurs sujets qui touchent directement les salariés de la fonction publique et du privé. Une réunion est prévue aujourd’hui entre ces derniers et le ministre de l’Emploi et de l’insertion professionnelle, Mohamed Amekraz. Lors de cette rencontre,la demande faite par la CGEM concernant le report dela deuxième tranche d’augmentation de 5% du salaire minimum prévue en juillet 2020 sera abordée. «Nous sommes pour la relance économique, mais cela ne doit pas se faire au détriment des salariés. Nous sommes également contre un traitement global puisque certaines entreprises et secteurs d’activités ont continué à faire des affaires alors que d’autres ont vu leurs chiffres d’affaires augmenter pendant la période de l’état d’urgence. Nous ne voyons pas pourquoi ceux-là ne devraient pas verser une hausse de 5% du salaire minimum à leurs salariés», déclare Khalid Alami Houir, secrétaire général adjoint de la Confédération démocratique du travail (CDT).
D’après le journal Aujourd’hui le Maroc, l’autre point qui devrait attirer l’attention des partenaires sociaux est celui des indemnités versées aux salariés en arrêt temporaire du travail. Le quotidien souligne que l’Union marocaine de travail (UMT) demande la poursuitedu versement de ces indemnités au-delà de la date butoir fixée à la fin de ce mois de juin, tandis que la CDT demande d’en augmenter leur valeur. «Nous avons déjà soulevé des questions d’ordre structurel comme la transformation du Fonds spécial de lutte contre la pandémie Covid-19 en un compte du Trésor annuel pérenne».
Les syndicats réclament plus d’implication
Par ailleurs, les syndicats affirment qu’ils n’ont pas été assez impliqués dans la gestion de la pandémie du Covid-19. «Nous pensons que le gouvernement aurait pu reprendre le dialogue bien avant. C’est d’autant plus vrai que les représentants des fonctionnaires et salariés ont pratiquement été écartés de la gestion des effets de la pandémie Covid-19 au moment où le ministre de l’Économie a pris part au conseil d’administration du patronat et que la CGEM a participé à plusieurs réunions du Comité de veille», souligne le secrétaire général adjoint de la CDT.
Pour rappel, cette rencontre intervient alors que Mohamed Amekraz est au cœur d’une nouvelle polémique. Le ministre est accusé de ne pas respecter la législation du travail dans son propre cabinet d’avocat à Agadir. Plusieurs sources médiatiques affirment qu’il n’a jamais déclarédeux de ses salariés.
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