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Pour la plupart des pays, plusieurs organismes internationaux prévoient maintenant deux scénarios. Un premier scénario, où les efforts des États depuis février, voire plus tôt dans certaines régions, portent leurs fruits et un second scénario qui prend en compte une deuxième vague de contamination suite à la réouverture des économies. Le point rassurant, c’est que même en cas de deuxième vague, l’économie mondiale devrait rebondir dès 2021.
Un avenir incertain, mais maîtrisé
Toutefois, le choc sera sévère en 2020, quel que soit le déroulement des événements. Bank Al-Maghrib prévoit une baisse de 5,2% du PIB cette année et une reprise à 4,2% en 2021. Cependant, ces prévisions sont entourées de fortes incertitudes. Ce sur quoi a longuement insisté le gouverneur de la banque centrale lors du point de presse après la réunion du Conseil de Bank Al-Maghrib. Toute modification des données du scénario retenu ne manquerait pas d’impacter les résultats présentés sur l’évolution future des différents agrégats. Les prévisions seront appelées à être actualisées au fur et à mesure de la disponibilité de nouvelles données.
Parmi les agrégats qui vont lourdement pâtir de la conjoncture, il y a le compte courant dont le déficit devrait s’aggraver à 10,3% du PIB en raison du fort ralentissement du commerce extérieur, de l’impact du confinement, de la fermeture des frontières sur le tourisme et les investissements directs étrangers. Les exportations devraient décrocher de 16% cette année selon Bank Al-Maghrib tandis que les importations, grâce à la baisse de la facture énergétique notamment, reculeront de 11%.
Parmi les premiers secteurs à être touchés par la crise, le Tourisme va connaître un choc violent. Les recettes touristiques vont s’effondrer de 60%. La bonne nouvelle est qu’elles devraient rebondir au même niveau en 2021. Mais entre temps, la crise aura mis beaucoup d’opérateurs sur le carreau. Les transferts des MRE, eux, diminueraient de 25% en 2020 même si Bank Al-Maghrib prévoit une hausse de 5,2% en 2021.
Par ailleurs, la conjoncture n’est pas très propice aux investissements directs étrangers. Les entrées chuteraient pratiquement de moitié et se situeraient autour de 1,2% du PIB avant de remonter à 3,2% du PIB en 2021.
Malgré la baisse significative des sources de rentrée de devises, les réserves de change ne seront pas lourdement impactées. Elles baisseraient de 13% à 219 milliards de DH en fin d’année et couvriraient 5 mois d’importations de biens, ce qui est relativement confortable puisqu’il est recommandé de ne pas descendre en dessous de 4 mois.
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