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Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) Ahmed Reda Chami a participé samedi dernier à une rencontre par visioconférence organisée par la fondation Lafkih Titouani sur le plan de relance de l’économie nationale après la pandémie du Covid-19.
Pour le président du CESE, le secteur informel doit être une priorité gouvernementale au vu du nombre important de travailleurs qui y adhèrent et sa contribution à l’économie nationale, rapporte le quotidien le Matin dans son édition du mardi 16 juin 2020.
«L’arrêt de la roue de l’économie et la crise engendrée par le Covid-19 ont encore une fois souligné l’importance et l’urgence la restructuration du secteur informel qui devra désormais être érigée en priorité», a affirmé Ahmed Reda Chami. «Dans certains secteurs, la contribution des activités informelles est plus importante que celle du formel, notamment le textile, le transport ou le bâtiment», a-t-il indiqué.
Mais, au-delà de son apport économique, le secteur informel est « un grand employeur »et contribue à faire vivre pas moins de 15 millions de Marocains, si l’on tient compte du nombre d’individus pris en charge par les travailleurs informels ayant bénéficié de la subvention accordée par l’État et qui sont au nombre de 5,1 millions, a-t-il expliqué.
Le président du CESE se désole que la plupart des préconisations issues des rapports du Conseil ne sont pas appliquées dans l’élaboration des politiques publiques, rapporte l’Économiste ce mardi 16 juin 2020.
Un pari gagnant-gagnant
Pour le président du CESE, la restructuration doit englober aussi bien le secteur informel organisé, comme la contrebande et la vente de produits sous-facturés, que le secteur informel social qui inclut les vendeurs ambulants, les artisans et les petits commerçants et qui se caractérise par la précarité et l’instabilité. Selon lui, la restructuration de ce secteur bénéficiera aussi bien aux travailleurs informels qui pourront bénéficier d’une couverture sociale et médicale qu’à l’État qui aura tout à y gagner puisque cette restructuration devrait générer à terme des ressources fiscales et parafiscales supplémentaires.
Pour y parvenir, Chami préconise une série de réformes. Il propose d’encourager l’entrepreneuriat des jeunes, de lutter contre l’économie de rente, de simplifier les procédures de création d’entreprise et de réduire les autorisations et de leur substituer des cahiers des charges. Il recommande par ailleurs de créer des pépinières pour les jeunes entrepreneurs et de faciliter l’accès au financement.
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