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La santé et le bien-être des enfants ont été négligés à cause du Covid-19

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Alors que le Maroc a entamé le 11 juin le déconfinement progressif de ces citoyens et la reprise des activités de certains secteurs économiques, le pays enregistre toujours de nouvelles contaminations au coronavirus. Le confinement à domicile, visant à endiguer la progression de la pandémie, a poussé plusieurs parents à arrêter d’emmener leurs enfants chez le médecin. De leur côté, les pédiatres ont souligné l’impact de ce manque de suivi médical sur la santé physique et mentale des enfants, et ont exhorté le gouvernement à agir.

Un jour après le début de la levée graduelle du confinement dans certaines régions du Maroc, 73 nouvelles contaminations au coronavirus ont été enregistrées ce vendredi matin. Selon le bilan national de la pandémie,le pays a atteint 8610 infections, 212 décès (+1), 7618guérisons (+35), 380.532 cas exclus après des tests négatifs auCovid-19 (+16.478) et 780 patients sous traitement (+37). Le ministère de la Santé précise, pour sa part, que le taux de mortalité est désormais de 2,46% et que celui de rémission est de 88,48%. Hespress Fr rapporte que les nouveaux cas ont été détectés dans les régions de Marrakech-Safi(38), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma(26), Fès-Meknès(9)Casablanca-Settat(5) et Rabat-Salé-Kénitra (+1).

Rappelons que le gouvernement a annoncé le mardi 9 juin la prorogation de l’État d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet 2020, et qu’il a divisé le royaume en deux zones pour entamer le processus de déconfinement de la population. Ainsi, les villes et provinces de la zone 1, où les malades souffrant du coronavirus sont rares ou inexistants, ont été autorisées à assouplir les mesures restrictives du confinement. Toutefois, la zone 2, où la pandémie fait encore rage et qui compte les principaux pôles économiques du pays (Casablanca, Rabat, Tanger ou Marrakech), poursuivra l’application des dispositions de prévention.

Impact du confinement sur lasanté des enfants

Dans sa livraison du jour, L’Économiste rapporte que lors d’un webinaire organisé par la Société marocaine des sciences médicales, les pédiatres ont déploré qu’un «retard monstre a été enregistré sur la vaccination des enfants». Jaâfar Heikel, vice-président de la Fédération nationale de santé (FNS), a même lancé : «Plus de 60% de nos enfants ne sont pas partis se vacciner durant le confinement». Il a souligné que ce manque de suivi médical risque de provoquer des vagues de maladies graves, en particulier chez les enfants de moins 18 mois. La même source explique qu’à cause du confinement obligatoire et de la peur de se faire contaminer, plusieurs parents ont omis d’emmener leurs enfants chez le médecin. Le journal précise que, désormais, la crainte du secteur de la santé est de souffrir d’un rush de patients après le déconfinement. Afin de pallier cette crise qui menace le personnel soignant, Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, a déjà lancé une campagne de sensibilisation à ce sujet, exhortant les Marocains à agir le plus vite possible pour protéger la santé de leurs enfants.

L’appel des pédiatres du Maroc

En plus des effets néfastes du manque de suivi médical, le confinement menace égalementla santé mentale de l’enfant. C’est en tout cas ce qu’a révélé la Société marocaine de pédiatrie (SMP) dans une lettre adressée à Khalid Aït Taleb, indique Médias24. Dr Hassan Afilal, pédiatre et président de la SMP, précise dans cette missive : «Comme le confinement va être prolongé dans certaines régions du Maroc, je voudrais attirer votre attention sur son effet dévastateur sur l’enfant, comme le confirment de nombreuses études. En effet, l’impact psychologique et le traumatisme qui en découlent doivent être pris en compte, d’autant plus que l’enfant n’est ni vecteur ni contaminant». Le médecin explique que certains enfants «commencent à développer des états dépressifs, d’hyperactivité, d’irritabilité et d’agressivité», tandis que d’autres commencent à présenter «des troubles du comportement conjugués à une déstructuration du sommeil». Selon lui, ces derniers «ne connaissent plus le jour et la nuit», et ont perduleurs repères temporels. S’ajoutent à cela des manifestations d’irritabilité dues à «une incompréhension totale de la situation et à la frustration qu’elle engendre». Ainsi, la SMP suggère que l’enfant «a été quelque peu oublié dans ce contexte du Covid-19» et appelle le ministère de la Santé à élaborer une stratégie d’assouplissement des mesures d’isolation, assurant le bien-être de ces (très) jeunes citoyens.

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