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Les Marocains ont lancé une pétition pour exprimer leur colère contre la décision d’un tribunalqui a remis en liberté provisoire un homme accusé d’avoir agressé sexuellement Ikram, une fillette de six ans, dans la province de Tata. Victime d’un attentat à la pudeur et de viol, l’enfant a été hospitalisée en urgence après avoir souffert d’une grave hémorragieet d’importantes blessures au niveau de son appareil reproductif.Ce mercredi 10 juin, le prévenu, qui est lui-même père de 5 enfants,a été mis en détention sur ordre du Ministère public. Sa prochaine audience est prévue le 1er septembre 2020.
L’affaire, qui remonte au 4 juin, semble compliquée puisque le tribunal d’Agadir a libéré le suspect sous caution après que le père de la victime ait retiré sa plainte. «Nous demandons que justice soit faite pour Ikram», dénonce le manifeste qui a été signé par plus de 150.000 personnes sur Change.org. Adressé au tribunal en question et au ministère de la Justice, le documentréclame une intervention immédiate des autorités pour la résolution de ce dossier. Les militants ont martelé que «le coronavirus est mortel, mais quela maltraitance des enfants l’est encore plus». Ces derniers ont lancé des hashtags comme #justiceforikram #we_are_all_ikram sur les réseaux sociaux, et ont exprimé leurs colères en publiant des milliers de tweets et de posts sur Facebook condamnant la décision du tribunal et la démarche du père d’Ikram.
Si l’affaire devient d’ordre public, les autorités compétentes n’auront d’autres choix que d’enquêter pour déterminer le niveau d’implication du suspect dans ce crime. Notons que plusieurs dossiers de pédophilie ont fait la une des journaux nationaux récemment, notammentcelui d’unKoweïtien accuséen février d’avoir violé une jeune fille de 14 ans à Marrakech. Obtenant une libération provisoire par un tribunal de la ville ocre, ce dernier a fui le Maroc pour éviter une condamnation. De plus, en mai, la policea arrêté un pédiatre soupçonné de violer et d’exploiter des mineurs dans la ville de Temara. Son arrestation a eu lieu après que la police ait reçu plusieurs plaintes de parents. Pour rappel, les articles 486 et 488 du Code pénal marocain stipulent que le viol ou la tentative de viol d’enfants de moins de 18 ans est puni de 10 à 20 ans de prison.
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