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Entreprises : le déconfinement s’annonce coûteux

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À l’aube d’une très probable annonce de déconfinement le 10 juin prochain, les entreprises marocaines se préparent au respect des mesures sanitaires préconisées par le ministère de la Santé et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Entre tests de dépistage, désinfection des locaux et disponibilité continue des gels hydroalcooliques, la facture risque d’être salée pour des entreprises « déjà » en crise.

Assurer la sécurité au travail, c’est l’objectif que se fixent actuellement bon nombre d’entreprises et de commerces au Maroc. En effet, ces derniers se mobilisent pour respecter le protocole mis conjointement en place, jeudi dernier, par le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie verte et numérique et celui du Travail et de l’insertion professionnelle.

Les lignes directrices de ce protocole concernent les différentes mesures de santé et sécurité au travail et plus précisément celles relatives à la planification et l’organisation du travail, l’hygiène, la restauration, le transport, l’accès aux locaux de travail et la prise en charge des personnes symptomatiques. Le protocole peut être consulté sur le site web officiel de chaque ministère, via les adresses suivantes : www.mcinet.gov.ma / www.travail.gov.ma.

Un des points cités dans ce protocole concerne l’hygiène de l’ensemble des espaces de travail. Cela passe par des distributeurs de gel hydroalcooliques, des tapis désinfectants, la désinfection de toutes les surfaces en contact avec les mains (poignées de portes, rampes d’escalier, boutons d’ascenseurs, lavabo…), toutes les surfaces des bureaux et postes de travail, téléphone … ainsi que les équipements collectifs (photocopieurs, imprimantes, machines à café…). Sans oublier les espaces communs (espaces de restauration, salles de réunion, vestiaires, toilettes, couloirs…).

Des pratiques coûteuses

Ces installations risquent de coûter cher à certains commerces qui souffrent déjà d’une crise financière en raison de la suspension de leurs activités durant près de 3 mois. Sans oublier que le nombre d’entreprises ayant bénéficié du crédit « Damane Oxygène »n’est que de 17600, selon les dernières statistiques indiquées par le Comité de veille économique (CVE).

D’après les estimations, la moyenne des charges sanitaires liées à la pandémie du Covid-19 pourrait varier entre 700 et 1000 dirhams par employé. Des tests de dépistage seront également effectués. Cette procédure intervient dans le cadre des mesures sanitaires préconisées par la CGEM et le ministère de la Santé sur instructions royales. Le coût de ce dépistage inclus dans notre estimation globale pourrait être à prix coûtant, comprisentre 300 et 600 dirhams par salarié.

«Cette opération permettra aux chefs d’entreprises de protéger les salariés et de limiter le risque de propagation du virus en appliquant des tests de dépistage surleurs employés», relève un communiqué du ministère de la Santé et de la CGEM. Par ailleurs, le ministère souligne que l’opération de dépistage massif menédepuis le 16 mai dans les établissements bancaires a donné d’excellents résultats par la découverte de seulement 2 cas infectés sur plus de 8100 tests effectués à ce jour. L’on se pose tout de même la question de la possibilité de pouvoir tester tous les salariés devant revenir sur leur lieu de travail en effectuant seulement 13000 tests de dépistage par jour comme actuellement.

Le télétravail, si le poste le permet

Le ministère précise qu’il est conseillé de privilégier le travail à domicile pour tous les postes qui le permettent, mais aussi pour les personnes vulnérables, tout en respectant la réglementation en vigueur en matière de santé et de sécurité au travail, relative au travail à domicile, rapporte l’Économiste.

Parmi les autres recommandations pour faire face à la pandémie, privilégier l’utilisation des outils numériques de réunion ou de formation à distance. Le ministère souligne que «si toutefois de tels regroupements s’avéraient nécessaires, il est important de limiter la présence au strict nécessaire, réduire la durée de ces rencontres et aérer les lieux avant, pendant et après ces rencontres».

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