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Cafés et restaurants : à quand une reprise « normale » d’activité ?

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Le vendredi 29 mai dernier, les autorités publiques ont donné le feu vert pour l’ouverture des cafés et restaurants sous certaines conditions. Ces commerces se contentent aujourd’hui de prendre des commandes pour les services à emporter et assurer les livraisons à domicile. Une situation qui n’arrange pas les propriétaires de cafés. Ces derniers préfèrent attendre la fin du confinement et dénoncent un manque de soutien des banques dans ces moments difficiles.

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Les Marocains vont devoir attendre encore quelques jours avant de pouvoir s’attabler sur les terrasses des cafés. En effet, si aucune information officielle n’a été dévoilée sur la date de réouverture des cafés, restaurants et bars, certaines rumeurs avancent la date du 13 juin prochain, soit trois jours après la fin de la période de confinement prévuele 10 juin. Plusieurs mesures seraient envisagées, telles que la distanciation entre les sièges, où encorel’obligation de fournir des gels hydroalcooliques et porter des masques.En attente de la confirmation ou du démenti de cette information, les commerces devront se contenter des services à emporter et des livraisons à domicile. Les grandes enseignes ont presque toutes ouvert leurs portes depuisvendredi dernier. Cependant, les petits commerces trouvent du mal à assurer ce service et avancent des contraintes financières et logistiques.

«La prestation “à emporter” est un métier à part entière avec toute une logistique que nous ne maîtrisons pas. Le principe n’est pas viable économiquement et les risques de contagion restent élevés dans cette activité en particulier», affirme Khalid Mouratib, membre dirigeant de l’Association des cafetiers et restaurateurs du Grand Casablanca, à l’Économiste. Ce dernier précise que les restaurateurs qui n’ont pas un service à emporter opérationnel préfèrent attendre la fin du confinement, soitle 10 juin, pour ouvrir leurs portes.

D’un autre côté, les propriétaires de cafés et de restaurants auraient constaté que les demandes de crédit présentées aux institutions bancaires afin d’obtenir les fonds nécessaires pour couvrir leurs dépenses ont toutes été rejetées, rapporte le quotidien arabophone Assabah dans son édition du mercredi 3 juin 2020.

Selon la même source, les propriétaires estiment que les arguments qui leur ont été présentés sont « peu convaincants« . Ils accusent les banques de s’être appuyées sur la situation déficitaire de certains commerces pour rejeter leurs demandes, alors que l’objectif de la mise en place par le gouvernement de la garantie « Damane oxygène »est justement d’aider les entreprises en pleine crise financière à surmonter les difficultés auxquelles elles font face durant cette période.

Les propriétaires de cafés et restaurants attendent désormais une exonération fiscale pour les années 2020 et 2021 afin de pouvoir sortir la tête de l’eau. Plusieurs courriers ont été envoyés en vain au gouvernement, au ministère de tutelle et au Comité de veille économique (CVE) dans ce sens.

Des instructions à suivre

Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie verte et numérique a formulé dans un communiqué un ensemble d’indications pour l’accompagnement de cette ouverture. La grande partie de ces mesures sont d’ordre sanitaire. L’objectif étant que la reprise d’activité se passe avec le moins de risques de contamination possible.

Ces derniers ont été tenus de s’assurer de la propreté des lieux et des outils de travail, veiller à une ventilation adéquate des lieux de travail et fournir des gels hydroalcooliques et des masques de protection aux employés, souligne le site d’information H24Info. Les propriétaires de cafés et restaurants sont tenus également d’organiser le travail de manière à réduire le nombre d’employés présents en même temps sur le lieu du travail.

Le ministère a également insisté sur le suivi de l’état de santé des employés et sur l’information des services concernés en cas de contamination ou de soupçon de contamination. Des commissions mixtes de contrôle ont été quant à elles chargées d’assurer le suivi et le contrôle de l’application de ces procédures, prendre les mesures préventives nécessaires et appliquer des mesures répressives à l’encontre des contrevenants.

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