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Quelques minutes avant que Donald Trump, président américain, ne prenne la parole depuis laMaison-Blanche ce lundi 1er juin, des flash bangs, des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes ont été tirés sur des foules qui protestaient pacifiquement contre la mort de George Floyd. Ce dernier, un Afro-Américain de 46 ans, est mort il y a une semaine après qu’un policier se soit agenouillé sur son cou pendant plusieurs minutes, rapporte CNN. Le décès de Floyd, poursuit la même source, a déclenché un mouvement de protestation dans l’ensemble du pays, réclamant l’abolition de la ségrégation, du racisme et des violences policières. Les rassemblements se sont très vite transformés en confrontations brutales entre militants et forces de l’ordre, engendrant le vandalisme et la destruction de plusieurs espaces et biens publics.
Les menaces de Trump
Lors de son discours du lundi, Trump a appelé «les maires et les gouverneurs à établir une présence policière écrasante jusqu’à ce que la violence soit étouffée». «Si une ville ou un État refuse de prendre les mesures nécessaires pour défendre la vie et les biens de ses habitants, alors je déploierai l’armée américaine et je résoudrai rapidement le problème à leur place», a-t-il menacé. Selon Reuters, de nombreux États ont instauré un couvre-feu pour endiguer les violences, notamment Washington. La maire de la capitale, Muriel Bowser, a déploré que de nombreux monuments nationaux ont été couverts de graffitis et plusieurs commerces ont été pillés, précisant que18 personnes ont été arrêtées pour vandalisme et incitation à la haine. Et d’ajouter que les émeutes que connait aujourd’hui le pays revêtent la même ampleur que celles qui s’étaient produites en 1968 après l’assassinat du leader des droits civils Martin Luther King Jr.
La gouttequi a fait déborder le vase
Par ailleurs, France24 rapporte que bien que Derek Chauvin, l’officier de police qui s’est agenouillé sur le cou de Floyd, ait été licencié et accusé de meurtre au troisième degré et d’homicide involontaire au deuxième degré, les manifestants exigent encore l’arrestation des trois autres policiers impliqués dans l’incident. Cette nouvelle réclamation des militants est intervenue après qu’un rapport d’autopsie, publié ce lundi, ait confirmé que Floyd est mort asphyxié.
«Beaucoup de colère refoulée»
Interrogé par The Guardian, Natalie Hopkinson, professeur adjoint au département d’études sur la communication, la culture et les médias de l’université Howard, soutient que les manifestations que connaît aujourd’hui les États-Unis surviennent après des semaines de confinement. Cette isolation, qui a été instaurée en raison de la pandémie de coronavirus, qui a tué plus de 100000 Américains, a fait perdre leur emploi à des dizaines de millions de personnes et a touché de manière disproportionnée les personnes de couleur et les communautés à faibles revenus, regrette la spécialiste. Pour Hopkinson «les gens ont vu comment les décideurs politiques ont mal réagi face à la crise du Covid-19, en suivant une fois de plus des critères raciaux et économiques», notant que la majorité des contaminations et des décès dus à la pandémie ont été enregistrés chez la communauté afro-américaine. Et de conclure «qu’il y avait beaucoup de colère refoulée» et que les circonstances de la mort de George Floyd n’ont fait qu’accélérer l’implosion des citoyens.
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