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Chloroquine : le Maroc, seul contre tous !

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Alors que la France a interdit l’hydroxychloroquine dans le traitement des contaminés du Covid-19 et que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a suspendu ses essais cliniques suite à une étude américaine relevant l’inefficacité de cette molécule dans le traitement des patients du Covid-19, le Maroc fait la sourde oreille et maintient le cap dans ce protocole médical.

Malgré plusieurs polémiques sur l’efficacité de l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19, le royaume maintient pour l’heure son traitement. Le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb a souligné ce mercredi 27 mai 2020 au journal l’Économiste que «Les avis divergent. Mais, l’essentiel est que la chloroquine intervient dans l’inactivation virale». Pour ce dernier,«le virus infecte l’hôte en s’introduisant dans la cellule en plusieurs étapes. Une des étapes est inhibée par la chloroquine».

En tout cas, le choix du ministère est approuvé par une partie des Marocains. À la question : «Le Maroc doit-il maintenir l’utilisation de la Chloroquine suite à la nouvelle polémique concernant son inefficacité», 65% des Marocains qui ont participé au sondage sur le site de l’Economiste ont répondu « Oui ».

L’OMS et la France se rétractent

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé lundi dernier la suspension « temporaire » des essais cliniques de l’hydroxychloroquine menés avec ses partenaires dans plusieurs pays. La décision fait suite à une étude publiée dans la revue médicale « The Lancet » jugeant inefficace, voire néfaste, le recours à la chloroquine ou à ses dérivés comme l’hydroxychloroquine contre le Covid-19.

En France, le gouvernement a annulé les dispositions dérogatoires autorisant la prescription de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19. Dans sa une de ce mercredi, le quotidien français « Libération » a publié la photo du professeur Raoult, fervent supporter de la Chloroquine en titrant : « Chloroquine : la pilule sans lendemain ? ».

Raoult

De son côté, le professeur Didier Raoult qualifie ces récentes études de «fantaisie complètement délirante». «Je ne vais pas changer d’avis parce qu’il y a une étude foireuse faite avec les Big data qui raconte autre chose, quel que soit le journal dans lequel elle passe».

«Comment voulez-vous qu’une étude faite avec des big data change ce que nous avons dit ? La question est plutôt de savoir s’il existe une dérive des journaux de recherche médicale, ce que je crois, dans lesquels la réalité tangible est tordue d’une telle manière qu’à la fin, ce qui est rapporté n’a plus rien à voir avec la réalité observable. Nous on parle de malades qui ont été vus par des gens de l’équipe».

Entre fervents supporters et opposants, le Maroc a en tout cas choisi son camp et ne semblepas prêt à le laisser tomber.

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