Covid-19 : ce qu’il faut retenir ce mardi 26 mai

Ce mardi 26 mai, le bilan national de la pandémie du coronavirus a atteint 7556 contaminations (+24), 202 décès (+2), 4841 guérisons (+67), 148.023 cas exclus après des tests négatifs au virus(+3352) et 2513 patients en cours de traitement. Au Maroc, le taux de létalité s’élève désormais à 2,67%, alors que celui des rémissions est de 64,07%. Selon Aujourd’hui le Maroc, Mohamed Lyoubi, directeur du département d’épidémiologie et de lutte contre les maladies au ministère de la Santé, a assuré que le taux de transmission du Covid-19, appelé Facteur R0, a enregistré une importante baisse. Le responsable avance que l’indice est fixé autour de 0,76 dans le royaume, mais qu’il diffère d’une région à une autre. Lyoubi a ainsi expliqué que le Facteur R0 de Casablanca-Settat avoisine 1 (0,93) du fait que cette région est la plus touchée par le virus (2474 infections). Toutefois, il a déclaré que les villes de Meknès, d’Oujda et de Fkih Ben Salahviennent de s’ajouter à la liste des provinces sans Covid-19. Ainsi, sur les 75 provinces que compte le pays, 37 sont à ce jour coronavirus free, rapporte Médias24.

Le calvaire des médecins ne fait que commencer

Dans son édition du jour, L’Économiste revient sur les retombées du déconfinement sur le système de santé national. Depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire dans le pays, en raison de la propagation du coronavirus, les établissements hospitaliers et les urgences, publics comme privés, «ont enregistré une forte baisse de fréquentation des malades». Pour cause, les patients ne se déplaçaient plus vers les structures sanitaires de peur d’être contaminés par le Covid-19.En effet, soutient le quotidien, la pandémie a «lourdement impacté la prise en charge de certaines pathologies chroniques comme les maladies cardiovasculaires et cérébrales, le cancer, le diabète, ainsi que la santé des femmes enceintes et des nouveau-nés».

Aujourd’hui, alors que le pays entame ses préparatifs pour leverle confinement obligatoire le 10 juin, Al Mountacer Charif Chefchaouni, professeur à l’hôpital Ibn Sina et ancien directeur du CHU de Rabat, estime que le volume detravail du personnel soignant va redoubler. Il avance que les professionnels de la santé vont désormais devoir gérer à la fois les contaminations liées au coronavirus, mais aussi les autres malades souffrant de maladies chroniques. Chefchaouni prévoit une deuxième vague d’exacerbation de la crise sanitaire «à partir de la troisième semaine après la sortie du confinement», notant que le nombre de contaminations pourrait même atteindre les 10.000 cas. Afin d’éviter ce scénario tragique, l’expert recommande une révision de l’organisation et la planificationdu système de santé, afin d’assurer une«prise en charge aussi bien des éventuels cas de Covid et celle des pathologies courantes». Il préconise aussi une vaste mobilisation des centres de santé, des cabinets médicaux, des hôpitaux locaux et provinciaux pour prêter main-forteaux hôpitaux régionaux et CHU.

L’OMS suspend les essais cliniques testant l’hydroxychloroquine

Ce lundi 25 mai, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a annoncé la suspension«temporaire» desessais cliniques portant sur la chloroquine etl’hydroxychloroquine menées avec ses partenaires dans plusieurs pays. Cette décision intervient après que la revue médicale The Lancet a publié un article affirmant que cette molécule est inefficace et augmente le risque de décès et d’arythmie cardiaque, rapporte Le Matin dans sa livraison de ce 26 mai. Selon Ghebreyesus, les essais en cours dans «plus de 400 hôpitaux de 35 pays» sont suspendus le temps que «les données soient examinées». Notons que le protocole de la chloroquine a été largement vanté par le professeur français Didier Raoult depuis février 2020. Ce dernier avait assuré dans une publication que l’hydroxychloroquine associée à l’antibiotique azithromycine arrive à traiter les personnes atteintes du Covid-19. Raoult a d’ailleurs rejeté l’étude de The Lancet, «affirmant qu’il croit en ce qu’il a testé et nonen la Big-Data».

Les kiosques et les librairies reprennent du service

En coordination avec le ministère de l’Intérieur, Othman El Ferdaous, ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, a autorisé la réouverture des kiosques à journaux et des librairies à partir de ce mardi 26 mai 2020. Le ministre a annoncé cette décision sur son compte Twitter, expliquant que cette reprise d’activité ne nécessite «aucune demande d’autorisation préalable». Cependant, il a souligné que cette réouverture va se faire en conformité avec les «consignes d’hygiène et de sécurité visant à préserver la santé et la sécurité des salariés et des clients», indique Le Matin. El Ferdaous a également autorisé les éditeurs de la presse papier à reprendre leur livraison ce 26 mai.

Lancement des tests cliniques du ventilateur artificiel iVENT

Développé grâce à une étroite collaboration entre les chercheurs de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), ceux du Green Energy Park, del’ENSET de l’université Mohammed V, de l’ESSTI et des équipes des startups eDEEP / eSMART, le ventilateur artificiel marocain iVENT a enfin été finalisé. Dans un communiqué de presse d’IRESEN, l’institut annonce le début des tests cliniques de l’appareil. Ce dernier a pour objectif de s’adapter aux besoins des patients souffrant d’insuffisance respiratoire. Les scientifiques négocient des partenariats industriels et financiers pour lancer la production du ventilateur, et ce dans l’attente de la finalisation des procédures d’homologation. Selon le communiqué de presse, des collaborations avec des pays subsahariens sont également envisagées afin de les aider à développer leurs capacités et d’échangerle savoir-faire.