Nouvelle réunion et nouvelle batterie de mesures déployées par le Comité de veille économique (CVE) en faveur des entreprises impactées par le Covid-19 (communiqué de presse consultable ici). Les membres du Comité ont décidé de mettre en place un dispositif finançant la phase de relance des entreprises durant le deuxième semestre de l’année 2020. L’objectif étant de créer une dynamique avec une incidence positive sur les emplois et qui permettra de rétablir la confiance entre les partenaires économiques.
Ce dispositif permet de financer le besoin en fonds de roulement des entreprises avec un taux d’intérêt maximum de 4% (taux directeur BAM + 200 points)rapporte le quotidien le Matin dans son édition du vendredi 22 mai 2020. Le remboursement de ces crédits peut s’étaler sur une période de sept ans avec deux ans de délai de grâce.
Financer la relance économique
Le CVE a annoncé deux produits de garantie sans pour autant dévoiler la date de leur déploiement par les banques :
- «Relance TPE» : produit de garantie réservée aux toutes petites entreprises (TPE) dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas les 10 millions de dirhams. La garantie de l’État y est à hauteur de 95%.Cecréditpeutreprésenter 10% du chiffre d’affaires annuel.
- «Damane Relance» : ce produit de garantie (proposé par la CGEM) est consacré aux entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 10 millions de dirhams. La garantie de l’État variera entre 80 et 90% selon la taille de l’entreprise. Ces crédits peuvent atteindre 1 mois et demi de chiffre d’affaires pour les entreprises industrielles et un mois de chiffre d’affaires pour les autres, rapporte Medias24. Afin de contribuer à réduire les délais de paiement, 50% du crédit doit servir au règlement des fournisseurs.
Afin de soulager la trésorerie des TPME, il a également été décidé d’accélérer le paiement des dettes de ces entreprises auprès de certains établissements et entreprises publiques impactés par cette pandémie. Dans un communiqué, le CVE précise qu’un nouveau mécanisme est mis en place :
- L’établissement public ou l’entreprise publique arrête la liste détaillée des entreprises créancières devant être payées.
- L’État accorde sa garantie pour la levée par l’entité publique concernée d’un emprunt dédié exclusivement au paiement desdites entreprises.
- Les banques accordent le crédit et prennent en charge directement les paiements des entreprises concernées sur la base des informations communiquées par l’entité publique concernée.
Les membres du CVE se sont, également, penchés sur les principales mesures émanant des plans de relance sectoriels élaborés par la CGEM en étroite concertation avec les fédérations sectorielles (consultable ici).
Un bilan mitigé
Outre les chiffres des mesures prises en faveur des ménages, le Comité de veille économique a annoncé que 17600 entreprises ont bénéficié de la garantie « Damane Oxygène »pour un montant total de 9,5 milliards DH. Un chiffre qui reste somme toute bienfaible. Pour rappel,134.000 entreprises ont déclaré 950000 salariés en arrêt provisoire de travail en avril dernier. Comparativement, en France,80 milliards d’euros de prêts ont été accordés au bénéfice de 445000 entreprisesau 21 mai 2020, rapporte le sitele Monde.
La CGEM avait relevé il y a près d’un mois quelques déviations dans la manière d’agir de certaines banques pour garantir la continuité des entreprises en cette période difficile. Parmi les pratiques dénoncées «l’instauration de pénalités ou intérêts supplémentaires ou encore l’augmentation de tarifs». L’attribution de crédit Damane Oxygène faisait également débat. Othman Benjelloun, président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) avait alors tenu à démentir ces accusations et assuréque le GPBM veillait à apporter le soutien et l’appui nécessaire aux entreprises en crise.
De son côté, le site online du magazine Challenge tire la sonnette d’alarme sur ce qu’adviendrontl’État et les entreprises dans les mois, voire les années à venir. «Le dispositif de sauvetage en question aura créé deux zombies, un État lourdement endetté et donc à la marge de manœuvre des plus limitées et un tissu de PMEétranglées par l’endettement et subissant de surcroît une dégradation imparable de leurs marges normatives», souligne Challenge.
La même source estime que «s’il n’est pas suivi d’autres mesures complémentaires pour permettre aux entreprises de sortir définitivement de la crise, le dispositif de Damane Oxygène risque d’avoir les mêmes effets que le Supplice du Pal (supportable au début, mais extrêmement douloureux à la fin)», appelant l’État à trouver des solutions d’urgence pour les fonds propres dont manqueront cruellement les entreprises durant cette période.
E-commerce : une croissance de 30% en 5 ans
Économie - Le secteur du e-commerce au Maroc a connu une croissance de 30% en 5 ans
Mouna Aghlal - 9 janvier 2025Pêche au poulpe : une saison prometteuse et durable en 2025
Économie - La saison hivernale 2025 de pêche au poulpe, lancée début janvier sur tout le littoral marocain, affiche des résultats prometteurs.
Ilyasse Rhamir - 9 janvier 2025Sécurité routière : NARSA dévoile son plan 2025
Économie - La NARSA a tenu sa 12e session du Conseil d’administration sous la présidence du ministre du Transport et de la Logistique.
Ilyasse Rhamir - 9 janvier 2025Sociétés cotées : l’AMMC publie les déclarations de décembre relatives au programme de rachat
Économie - Les déclarations de décembre relatives au programme de rachat par les sociétés cotées ont été publiées par l’AMMC.
Mbaye Gueye - 9 janvier 2025TPE-PME au bord du gouffre : appel à une réforme urgente
Économie - Les TPE-PME, qui constituent l’épine dorsale de l’économie marocaine sont menacées par des pratiques administratives jugées agressives.
Ilyasse Rhamir - 8 janvier 2025La faculté de Salé organise le premier colloque sur l’économie et le management public
Économie La faculté de Salé organise le 1er colloque sur l'économie et le management public pour trouver de nouvelles solutions
Mouna Aghlal - 8 janvier 2025Fin du soutien exceptionnel, quels changements pour le secteur de la presse ?
Économie - Le début d'une nouvelle ère pour la presse marocaine : en mars 2025, le soutien gouvernemental exceptionnel au secteur de la presse et de l’édition tirera sa révérence.
Ilyasse Rhamir - 8 janvier 2025CRI : nouvel élan pour l’investissement régional
Économie - Pour dynamiser l’investissement et garantir une intervention efficace des CRI, le gouvernement marocain a déployé une stratégie ambitieuse.
Ilyasse Rhamir - 8 janvier 2025Guercif-Nador : une autoroute pour 5,5 MMDH
J.R.Y - 21 mai 2021Budget 2025, réforme sociale : les annonces de Younes Sekkouri
Économie - Avec une enveloppe budgétaire globale de 14 milliards de dirhams, le ministère ambitionne de relever plusieurs défis, notamment dans les domaines de l’emploi et du soutien économique.
Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024Coupe du Monde 2030 : la feuille de route
Économie, Sport - Le Maroc, l’Espagne et le Portugal préparent une Coupe du Monde qui marquera l’histoire. Ce projet tripartite dépasse le cadre sportif pour devenir un levier stratégique.
Farah Nadifi - 5 décembre 2024HCP : la croissance de l’économie nationale devrait augmenter au T1-2023
Économie - Selon les projections du HCP, la croissance de l’économie nationale s’est située à 1,4% au dernier trimestre de 2022.
Rédaction LeBrief - 3 janvier 2023Bank Al-Maghrib prépare le lancement du marché secondaire des créances en souffrance
Économie - Bank Al-Maghrib (BAM) s'apprête à révolutionner le secteur bancaire marocain en mettant en place un marché secondaire des créances en souffrance.
Farah Nadifi - 29 novembre 2024Automobile : La bonne dynamique s’estompe
J.R.Y - 4 juillet 2019Importations de céréales : les chiffres de 2024
Économie - Entre janvier et novembre 2023 et la même période en 2024, les importations totales de produits ont augmenté de 9 %.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024PLF 2025 : impôt sur le revenu, à quels changements s’attendre ?
Économie - Au cœur de cette réforme, l’impôt sur le revenu (IR) fait l’objet d’une révision significative. Selon Mohamed Rahj, professeur à l’Université et consultant expert des questions en fiscalité, l’objectif principal de ce projet est de « rehausser le salaire net des employés sans accroître la charge des employeurs ».
Farah Nadifi - 21 octobre 2024