Après avoir instauré certaines mesures fiscales et bancaires en collaboration avec les différents acteurs de l’économie nationale, le ministre de l’Économie a demandé, le mardi 19 mai, aux entreprises marocaines de reprendre leurs activités après Aïd Al Fitr afin de contribuer au redémarrage de l’économie nationale, rapporte Médias24.
«J’invite tous les opérateurs économiques à reprendre les activités de leurs entreprises après l’Aïd, à l’exception de celles qui ont été suspendues sur décisions administratives des autorités compétentes», déclare Mohamed Benchaâboun lors de la séance des questions orales au Parlement. Les activités suspendues sur décisions administratives dont parle le ministre sont celles liées au secteur de l’hôtellerie (restauration, cafés, etc.).
Des chiffres inquiétants
L’économie nationale vit une véritable crise. La pandémie du Covid-19 a causé une perte de 6 points du PIB en l’espace de deux mois. Les exportations ont reculé de 61,5 % et les importations de 37,6 %. Les recettes touristiques, ont baissé de 60% au mois d’avril, tandis que les recettes des Marocains résidant à l’étranger ont régressé de 11% les quatre derniers mois et de 30% pour le seul mois d’avril, souligne Telquel.
Parmi les secteurs exportateurs les plus impactés, celui de l’automobile. Ce dernier a régressé de 96% au mois d’avril, contre 86% au mois de mars. Les exportations dans le secteur aéronautique ont chuté de 81% contre 52% en mars. Autres secteurs frappés de plein fouet par le virus, ceux de l’électronique et du textile. Les exportations dans ces secteurs ont affiché des baisses de 93% et 86,5% en avril 2020.
Par ailleurs, le Maroc perd 500 millions de dirhams par jour en recettes du Trésor public durant la période du confinement. Cet ensemble d’éléments a poussé le gouvernement à établir une loi de finances rectificative, dont les premiers leviers seront bientôt annoncés.
Un plan de relance après l’Aïd
Le ministre de l’Économie a souligné qu’un plan de relance de l’économie nationale est en cours de traitement et sera annoncé après Aïd Al Fitr. «Nous étudions ensemble un scénario pour faire face à toutes les situations probables. Chaque scénario aura un impact différent sur les indicateurs macroéconomiques en fonction, d’un côté, de la rapidité de reprise d’activité des secteurs économiques, et de l’autre, la trajectoire d’évolution de chaque secteur», note Mohamed Benchaâboun.
Selon le journal Aujourd’hui le Maroc daté de ce mercredi 20 mai,la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a préparé un rapport de 150 pages avec500 mesures proposées par les fédérations sectorielles sondées par le patronat. Un document qui a été présenté au gouvernement pour l’accompagner dans les mesures qu’il compte entreprendre enverschaque secteur.
Au total, 134000 entreprises ont déclaré 950000 employés en arrêt temporaire d’activité durant le mois d’avril dernier. Le ministre a lancé un message aux patrons d’entreprises en les appelant à davantage de «mobilisation et d’adhésion pour garantir un contexte favorable à ce plan de relance».
Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
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