Accueil / Économie

Céréales : les importations en forte hausse

Temps de lecture

Le Maroc a importé plus de 3,5 millions de tonnes de céréales à fin avril 2020, ce qui représente une hausse de 38% par rapport à la même période de l’année dernière. Cela est dû à la volonté du pays d’assurer un stock de sécurité en céréales couvrant au moins 4 mois de besoins de consommation. La pandémie du Covid-19 risque cependant d’avoir des répercussions néfastes, particulièrement en Afrique de l’Ouest. Plusieurs institutions mondiales tirent la sonnette d’alarme contre une forte pénurie alimentaire dans certains pays.

La pandémie du Covid-19 a poussé le Maroc a changé ses habitudes. Le royaume comme beaucoup de pays à travers le monde importent davantage de céréales afin d’assurer un stock capable de couvrir le pays en denrées pour les mois à venir. En effet, les importations des céréales ont atteint 3,5 millions de tonnes à fin avril 2020, soit une hausse de 38% par rapport à la même période un an auparavant, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du mardi 19 mai 2020.

L’Agence nationale des ports (ANP) a souligné dans un communiqué une forte concentration aux ports de Casablanca et Jorf Lasfar qui ont traité respectivement 54% et 22% du trafic global des céréales. Avec le port d’Agadir, la proportion globale atteint 88%. L’ANP note tout de même que «le processus de transit portuaire des céréales aurait pu atteindre des performances plus importantes avec une mobilisation et une réactivité positives de l’ensemble des acteurs de la filière».

Cependant, le trafic céréalier reste sur une bonne dynamique. Grâce à l’exonération des droits de douane, les flux de denrée alimentaire restent orientés à la hausse, souligne L’Économiste ce mardi. Le journal estime qu’il faut s’en réjouir, compte tenu de la crise de la pandémie du Covid-19 dont les conséquences sur la sécurité alimentaire relèvent toujours de l’inconnu.

Un risque de famine en Afrique de l’Ouest

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a souligné que le nombre de personnes en crise alimentaire en Afrique de l’Ouest pourrait passer de 17 à 50 millions entre les mois de juin et août 2020. L’institution affirme que cette population est aujourd’hui confrontée à des difficultés d’accès aux marchés alimentaires , à un début de hausse des prix et à une baisse de la disponibilité de certaines denrées de base (conséquences des mesures restrictives mises en place, de la fermeture des frontières).

Un constat partagé par des institutions mondiales telles que l’Organisation des Nations Unis pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Ces trois organisations onusiennes avaient publié un communiqué commun dans lequel ils transmettent leur crainte d’assister à une rupture des chaînes d’approvisionnement, synonyme d’une véritable catastrophe mondiale : «Nous devons nous assurer que notre réponse face à la pandémie de Covid-19 ne crée pas, de manière involontaire, des pénuries injustifiées de produits essentiels et exacerbe la faim et la malnutrition», écrivaient les directeurs des agences.

Le Covid-19 a non seulement chamboulé le transport de marchandises (bateaux, camions circulent au ralenti),mais elle a également poussé nombre de pays producteurs à constituer des stocks et donc à diminuer voir suspendreleurs exportations. C’est le cas du Riz au Vietman, des céréales en Russie, du blé au Kazakhstan, du tournesol en Ukraine… etc. Dans ces conditions, le Soudan du Sud, Haïti, l’Éthiopie, la République démocratique du Congo et la Somalie seront les pays qui risquentle plus de souffrir d’une pénurie alimentaire. La liste risque de s’élargir si la machine des exportations ne se remet pas rapidement en marche.

Dernier articles
Les articles les plus lu

70 millions de dollars pour moderniser la protection sociale

Économie - La Banque mondiale a validé un nouveau projet d’un montant de 70 millions de dollars afin de consolider les progrès réalisés dans la réforme de la protection sociale.

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Coupe du Monde 2030 : la feuille de route

Économie, Sport - Le Maroc, l’Espagne et le Portugal préparent une Coupe du Monde qui marquera l’histoire. Ce projet tripartite dépasse le cadre sportif pour devenir un levier stratégique.

Farah Nadifi - 5 décembre 2024

Adoption de la 1ère partie du PLF 2025 par la Chambre des conseillers

Économie - La Chambre des conseillers a adopté, à la majorité, la 1ère partie du PLF 2025 lors d'une séance plénière tenue le 5 décembre 2024, en présence de Fouzi Lekjaa.

Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024

Les oasis : une richesse fragile à préserver

Économie - Les oasis abritent un patrimoine culturel et naturel inestimable maiss subissent une pression croissante, en raison de la baisse des ressources en eau.

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Maroc – BERD : vers une économie verte et inclusive

Économie, Politique - Aziz Akhannouch s’est entretenu à Rabat avec Odile Renaud-Basso, présidente de la BERD, ce jeudi 5 décembre.

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Construction : une amélioration pour le 4e trimestre 2024 ?

Économie - Les anticipations sont bonnes, mais à voir. Selon le HCP, les chefs d’entreprises du secteur de la construction sont optimistes.

Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024

Industrie manufacturière : perspectives optimistes pour le T4 2024

Économie - Les entreprises de l'industrie manufacturière anticipent une hausse de leur production au T4 2024, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024

PLF 2025 : vers un état social renforcé et des réformes ambitieuses

Économie - Fouzi Lekjaa a souligné que le PLF 2025, repose sur des analyses scientifiques précises, assurant que les hypothèses utilisées reflètent la réalité.

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024
Voir plus

70 millions de dollars pour moderniser la protection sociale

Économie - La Banque mondiale a validé un nouveau projet d’un montant de 70 millions de dollars afin de consolider les progrès réalisés dans la réforme de la protection sociale.

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Un bug sur Google affichait l’euro à 18,54 DH, BAM dément

Économie - Mercredi soir, les Marocains ont retenu leur souffle après avoir constaté une chute soudaine de la valeur du dirham face à l’euro.

Hajar Toufik - 19 janvier 2023

Gouvernement-syndicats : réforme fiscale et hausse des salaires

Économie - L'accord du gouvernement lors de la session d'avril 2024 du dialogue social central marque une avancée pour les revenus des salariés au Maroc.

Chaima Aberni - 6 mai 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire