Le bilan national de la pandémie du coronavirus s’élève, ce mardi 19 mai, à 6972 contaminations (+20), 193 décès (+1), 3890 guérisons(+132), 92367 cas exclus après des tests négatifs au virus (+3783) et2889 cas en cours de traitement (-113). Le ministère de la Santé indique que le taux de mortalité est aujourd’hui de2,77% et que celui des rémissions est de 55,79%. Le Facteur R0 du royaume (nombre de contaminationscausées par un cas confirmé) a, quant à lui, atteint 0,9 (contre 2,9 pendant le pic de la pandémie), a précisé Saad Dine El Otmani ce lundi devant les députés des Chambres des conseillers et des représentants. Il a souligné que le plus grand défi auquel fait actuellement face le pays est la persistance des foyers de contagion.
«Ce qui nous inquiète est la multiplication declusters, économique, social, familial et commercial. Depuis le déclenchement de l’épidémie, nous avons recensé 467 foyers de contamination dans 10 régions avec 3800 cas testés positifs, soit 65% du total des contaminations du pays, dont 50% sont issus de clusters familiaux», a-t-il indiqué. El Otmani a d’ailleurs affirmé que 27 clusters sont encore actifs à ce jour dans les régions de Casablanca-Settat, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Rabat-Salé-Kenitre et Fès-Meknes, rapporte LaQuotidienne.
Par ailleurs, afin de mieux contenir la pandémie, le projet de décret N° 2.20.371 portant sur prolongation de l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national a été adopté ce mardi 19 mai. Ainsi, à l’issue dela réunion du Conseil de gouvernement, qui s’est tenue par visioconférence et qui a été présidée parle chef de l’Exécutif,la levée du confinement obligatoire a été rapportéedu 20 mai au 10 juin 2020, indique Le Matin.
73e Assemblée mondiale de la santé
Ces 18 et 19 mai, l’organe décisionnel de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a tenu sa 73e Assemblée mondiale. Lors de ce sommet, la pandémie du coronavirus, son évolution, les mesures adoptées pour l’endiguer et les éventuels vaccins contre virus sont les questions centrales débattues. Pour l’OMS, il est urgent de déterminer la source du Covid-19, rapporte L’Économiste. Le journal indique que les États-Unis et l’Australie accusent la Chine «d’avoir caché un accident de laboratoire qui aurait été à l’origine de la pandémie», alors que la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, ainsi que d’autres pays, appellent Pékin à «faire preuve de transparence sur ce sujet». En réponse, la Chine a démenti toutes les allégations qu’on lui impute, tout en procédant à la suspension des importationsde viande de quatre fournisseurs australiens en guise de représailles. De son côté, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a annoncé que l’Assemblée se penchera sur le projet de résolution, portée par l’Union européenne, relatif àl’examen du processus de riposte sanitaire internationale ainsi que des dispositifs en vigueur. Il a tenu à prévenir que «la pandémie de Covid-19 coûte la vie à de nombreuses personnes, affecte les moyens de subsistance et menace les progrès récents et ceux réalisés vers la concrétisation des objectifs de développement que le monde s’est fixés».
53 projets bénéficient du programme de soutien à la recherche scientifique
Doté d’une enveloppe budgétaire de 10 MDH pour sonprogramme de soutien à la recherche scientifique et technologique dans les domaines liés à la pandémie du coronavirus, le ministère de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifiquevient de dévoiler la liste des 53 projetsretenus.Selon la MAP, 60% de ses projets sont liés aux domaines scientifique, médical et technologique, et ont obtenu 69% du financement total,«tandis que 25% d’entre eux concernent les domaines des sciences économiques et politiques, bénéficiant ainsi de 19% du financement». La tutelle explique que pour ce qui est des autres 15% de projets, ils sont dédiés aux sciences humaines et sociales, et vont bénéficier«d’une quote-part de financement égale à 12%». L’agence de presse ajoute que ces 53 projets ont été sélectionnés parmi les 400 dossiers reçus par le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST) et qui estchargé de gérer ce programme.
Un inventeur marocain développe un nouveau distributeur de désinfectant
Abdelmouhaimen Rakkas, lauréat de l’école « Act School »relevant du Groupe OCP, a inventé un distributeur automatique de liquide désinfectant qui permet à ses utilisateurs de stériliser leurs mains sans avoir à le toucher. D’après Le Matin, cet appareil innovant marche par infrarouge et peut être installé aux entrées des hôpitaux, des institutions ou des lieux publics. Avec l’aide de son frère Salaheddine Rakkas, le jeune inventeur a pu confectionner ce distributeur à partir de matériels purement locaux afin de contribuer à l’effort national de lutte contre le Covid-19. «Les circonstances actuelles ont été à l’origine de cette innovation, dans laquelle j’ai déployé mes connaissances accumulées en génie mécanique pour développer un dispositif innovant caractérisé par une fabrication simple et de grande qualité», a-t-il expliqué. Il a soutenu que «la fabrication et l’installation du distributeur se sont faites en une seule journée, en dépit de certains obstacles liés notamment au manque de moyens et la non-disponibilité de certaines matières et pièces électroniques». Rakkas a ainsi exhorté les autorités compétentesà soutenir et à adopter son projet ainsi qu’à généraliser son utilisation dans les différentes régions du royaume.
7 salariés sur 10 font du télétravail
Dans son édition du jour, L’Économiste rapporte qu’entre le 7 et le 17 avril LMS ORH, cabinet de conseil en organisation, managementet ressources humaines, a mené une enquête auprès de 1000 personnes sur la thématique du télétravail. Depuis le début du confinement obligatoire, plusieurs entreprises et sociétés du pays ont été obligées d’imposer à leurs employées le travail à distance, afin d’éviter tout risque de contamination au nouveau coronavirus et d’assurer en parallèle la continuité de leurs activités. Selon l’étude de LMS ORH, aujourd’hui «7 répondants sur 10 sont en télétravail de manière continue contre 2 sur 10 qui le pratiquent partiellement». 23% des personnes qui ont participé à cette enquête affirment «avoir constaté une hausse substantielle de leur charge de travail, contre 40% qui disent n’avoir pas noté d’augmentation palpable». Le quotidien souligne «qu’une meilleure efficacité et efficience (gain de temps et d’argent) ainsi qu’une flexibilité offerte par cette organisation» sont les principaux avantages du télétravail. Toutefois, l’inconvénient majeur de cette méthode de travail réside dans «l’évaporation de la frontière spatiale entre le bureau et la maison et la frontière temporelle, avec l’intersection, voire la confusion entre le temps de travail et le temps personnel», estime le cabinet de conseil. Concernant les problèmes auxquels font face les personnes travaillant à distance, il a été évoqué«l’absence du télétravail dans la culture de l’entreprise (79% des répondants), la nature de la fonction qui nécessite parfois une présence physique (9%), la nature du secteur d’activité qui ne se prête pas toujours au travail à distance (9%) ou l’indisponibilité des outils techniques (3%)». Pour L’Économiste la crise sanitaire du Covid-19 va certainement impacter l’organisation des entreprises et leur façon de travailler dans l’avenir, notant que beaucoup de choses ne seront plus comme avant.
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