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La pandémie et le confinement de la population ont aussi marqué un coup d’arrêt pour les transactions immobilières. Selon Bank Al-Maghrib, les transactions ont chuté de 31% par rapport au dernier trimestre 2019 et de 29,5% par rapport à la même période l’année dernière. Aucun segment dans le résidentiel n’est épargné. Les baisses vont de 31% pour les appartements à 28% pour les maisons et 31% pour les villas. Idem pour le foncier (-29%) et les biens professionnels (-22%). Le confinement ne compte que pour quelques jours au 1er trimestre, ce qui voudrait dire que le marché devrait accuser des baisses plus prononcées au second trimestre.
Une baisse quasi généralisée
Sur les trois premiers mois de l’année, les vendeurs ont consenti une baisse moyenne de 1,56% sur trois mois et de 1,4% sur un an. Elle va de 1,5% dans le résidentiel dont 1,2% pour les appartements à 2% pour les biens professionnels.
Dans les principales villes, les prix se sont repliés. Moins 1,5% à Rabat par rapport au quatrième trimestre 2019. À Casablanca, la baisse se limite à 0,5% dont un repli de 0,6% pour les biens résidentiels. En revanche, les biens à usage professionnel se sont renchéris de 0,3%. Dans la métropole, les transactions se sont quand même effondrées de 30%. Celles-ci se sont contractées de 35% à Marrakech, ville dans laquelle les prix ont pourtant marqué une hausse de 0,3% en raison essentiellement des prix des terrains. Les prix sont en baisse pour les autres catégories de biens.
Des opportunités à venir?
L’évolution des prix sera très intéressante à suivre au deuxième trimestre. La conjoncture pourrait créer des opportunités pour les ménages qui disposent de cash. Cette baisse des prix s’accompagne depuis quelques années d’une détente des taux d’intérêt. En moyenne les taux immobiliers se sont établis à 5,16% au 1er trimestre, améliorant le pouvoir d’achat immobilier des ménages. Compte tenu de la conjoncture, il n’est pas exclu que les taux poursuivent leur baisse pour stimuler la demande. La concurrence entre les banques pour capter les ménages solvables pourrait aussi s’accentuer. D’autant plus que la production de crédit tourne au ralenti, les emprunteurs ayant d’autres préoccupations et les banques, elles, étant concentrées sur l’aide aux entreprises et aux ménages.
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