À cause de la pandémie du coronavirus, l’État fait face à plusieurs défis économiques, sociauxet industriels, dont l’éducation nationale. Ce mercredi 13 mai, Saïd Amzazi, ministre de tutelle et porte-parole du gouvernement, a présenté devant la commission de l’Enseignement, la Culture et la Communication à la Chambre des représentants les décisions de son département concernant l’avenir des élèves et des étudiants du Maroc. Il a ainsi annoncé que la reprise des cours ne se fera qu’en septembre 2020, tandis que l’examen national du baccalauréat aura lieu en juillet, que ce soit pour les candidats scolarisés ou les candidats libres. Il a précisé que le baccalauréat régional, dit première année baccalauréat, se déroulera en juillet pour les candidats libres, mais en septembre pour les candidats scolarisés. Concernant les autres niveaux scolaires, notamment primaire, collège et lycée, les élèves seront exemptés des examens de fin d’année, dont celui de la 6e année du primaire et celui de la 3e année du collège. La réussite et le passage au niveau suivant vont ainsi dépendre des notes des contrôles continus organisés en présentiel jusqu’à la date de suspension des études, le 14 mars 2020, rapporte 2M.
La colère des écoles privées
Dans sa livraison du jeudi 14 mai, le journal Al Massae rapporte que les décisions du ministère de l’Éducation n’ont pas été du goût de tout le monde. Le quotidien indique que les représentants des écoles privées ont dénoncé les démarches unilatérales de la tutelle, déplorant qu’elles vont tuer leurs établissements. Ils expliquent qu’ils auront du mal à convaincre les parents d’élèves de s’acquitter des frais de scolarité de leurs enfants. Les établissements privés soutiennent que les dispositifs adoptés par le ministère risquent d’impacter des milliers d’élèves à la prochaine rentrée. La même source ajoutée que l’indignation de ces représentants a fait réagir d’autres organisations, dont l’Alliance de l’enseignement privé au Maroc. Cette dernière, l’une des premières organisations à avoir réclamé de bénéficier du Fonds Covid-19, estime que seuls 2,2% des écoles privées du pays vont pouvoir survivre à cette pandémie. En, outre Al Massae souligne que les professionnels de l’éducation privée ont également critiqué l’enseignement à distance, mis en place depuis le 16 mars.
Fermeture des missions française jusqu’à septembre 2020
Hélène Le Gal, ambassadrice de France au Maroc, a annoncé le mercredi 13 mai qu’en «conformité avec la décision du ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saïd Amzazi, les établissements scolaires du réseau d’enseignement français au Maroc resteront fermés jusqu’à la rentrée de septembre». Selon Le360, l’ambassadrice a soutenu que les cours à distance vont se poursuivre jusqu’aux vacances scolaires. Elle a également indiqué que les élèves de 1re, devant passer leur baccalauréat de français, et ceux de 3e, en attente du brevet des collèges «seront évalués sur la base du contrôle continu, selon le modèle retenu pour ces examens en France». Pour ce qui est des examens anticipés du baccalauréat, ils auront bien lieuen juin 2020, et leurs candidats vontêtre soumis à des «épreuves orales individuelles»qui «seront organisées dans le strict respect des consignes sanitaires définies par les autorités marocaines».
Versement de la 3e tranche des bourses universitaires
Toujours devant la commission de l’Enseignement, la culture et la communication à la Chambre des représentants, Amzazi a annoncé que la troisième tranche de la bourse d’études serait distribué à partir de lundi 18 mai pour tous les niveaux universitaires et instituts. Les Inspirations Éco, citant le ministre de l’Éducation nationale, précise que l’arrêt des cours en présentiel dans les universités marocaines ainsi que les instituts de formation professionnelle va se poursuivre jusqu’au mois de septembre. La tutelle assure qu’il veillera à la continuité pédagogique à distance jusqu’à la fin de l’année scolaire, professionnelle et universitaire. Elle a également évoqué«le rôle des enseignants et des conseils de classes dans l’évolution du niveau de l’élève et la prise de décision concernant son passage au niveau suivant». Enfin, le département d’Amzazi a expliqué qu’il prépare des scénarios pour la fin de l’année scolaire, et ce en coordination avec les ministères de la Santé et de l’Intérieur.
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