Ce lundi 18 mai, tous les yeux seront rivés sur le chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, au Parlement. Ce dernier y est attendu pour livrer les détails du «développement et de la gestion du confinement pour l’après 20 mai». Le plan qui sera adopté par le gouvernement reste à ce jour un grand mystère. Cependant, deux scénarios sont envisageables : un passage à un déconfinement progressif ou le maintien du confinement et le prolongement de l’état d’urgence sanitaire.
Selon Médias24, il est fort probable que le déconfinement progressif commence entre le 20 mai et au lendemain de l’Aïd (24 et 25 mai). Attendre le lendemain de l’Aïd n’est pas exclu, pour gagner quelques journées de semi-confinement, note la même source. Les villes les plus touchées par les cas du Covid-19 (Casa, Rabat, Marrakech, Fès..) ne seraient pas concernées, la priorité de déconfinement sera donnée aux régions les moins touchées ou les provinces indemnes.
D’un autre côté, la probabilité d’un prolongement du confinement n’est pas écartée. Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé, a déclaré cette semaine qu’un passage à un déconfinement progressif ne peut être décidé que si trois conditions sont réunies, à savoir : la stabilité de la situation épidémiologique pendant un certain temps, la baisse des nouveaux cas de contamination et le recul de l’indicateur de propagation du virus sous la valeur 1.
Or, les cas de contamination ont connu une forte hausse durant la période entre le 4 et le 10 mai par rapport à la semaine d’avant (1160 cas contre 838 cas), ce qui met en péril l’une des 3 conditions citées par le ministre.
Qu’est-ce que l’état d’urgence sanitaire ?
Par définition, l’état d’urgence sanitaire est une disposition juridique qui permet à un État de faire face à une catastrophe sanitaire qui menace son pays. Cela lui permet également d’établir les instruments juridiques nécessaires pour faire face aux comportements de certaines personnes qui ne respectent pas les mesures de précaution instaurées, rapporte Ecoactu.
L’état d’urgence permet donc aux autorités de prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 par le biais de décrets-loi.
Le décret-loi n°2-20-293 du 24 mars 2020 pose notamment les dispositions suivantes:
- Interdiction aux personnes de quitter leurs lieux de résidence ;
- Le déplacement de toute personne en dehors de son lieu de résidence ne peut avoir lieu que dans des cas d’extrême nécessité, en l’occurrence : le déplacement au travail, pour l’achat des produits de première nécessité, pour les soins de santé, pour des raisons familiales et pour venir en aide à des personnes dans une situation difficile ;
- Interdiction de tout rassemblement, attroupement ou réunion d’un ensemble de personnes ;
- Fermeture des centres commerciaux et de tout établissement destiné à recevoir du public durant la période de l’état d’urgence sanitaire ;
- La violation des mesures de l’état d’urgence sanitaire est sanctionnée par des amendes et des peines de prison (1 à 3 mois d’emprisonnement et une amende de 300 à 1300 dirhamscontre les auteurs).
Quelle relation avec le confinement ?
Le confinement obligatoire est l’une des mesures fixées par la disposition juridique de l’état d’urgence sanitaire afin de contenir la propagation du Covid-19. Ce contexte impose aux citoyens de ne quitter leur lieu de résidence qu’en cas d’extrême nécessité : travail, achat des produits de première nécessité, pour les soins de santé, pour des raisons familiales et pour venir en aide à des personnes dans une situation difficile.
Un déconfinement progressif ne peut donc avoir lieu que dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire et si celui-ci venait à se terminer le 20 mai, comme c’est prévu actuellement, alors le déconfinement total s’imposerait de fait. Le confinement et la restriction des libertés individuelles sont anticonstitutionnels et ne peuvent s’appliquer que dans le cadre d’un état d’urgence (sanitaire, terroriste, catastrophe naturelle…) décrété par l’État.
Le prolongement de l’état d’urgence sanitaire est une certitude
Que ce soit en France, en Espagne où en Italie (trois des 4 pays les plus touchés d’Europe) l’état d’urgence sanitaire a été prolongé. Le Maroc suivra sans aucun doute le même recours et ce sera sûrement la grande annonce de Saad Dine El Otmani devant le Parlement ce lundi.
Quant à lui, le déconfinement progressif, ses modalités et ses réglementations se feront en fonction de cette nouvelle date annoncée par le Chef du gouvernement. Ce n’est donc qu’une question de temps.
Voyageurs, vous passerez moins de temps à l’aéroport
Société - Le développement des infrastructures permettra de réduire le temps à l'aéroport à moins de 25 minutes.
Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024Sous la présidence de la princesse Lalla Meryem, plus de 1.500 actes dentaires réalisés pour des enfants
Société -1.500 actes dentaires pour les élèves du Groupe scolaire Melloussa, situé dans la province de Fahs-Anjra.
Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024DGSN : 2024, une année de transformation pour la sécurité nationale
Société - L’année 2024 a été marquée par des avancées majeures dans le domaine de la sécurité au Maroc, grâce aux efforts de la DGSN.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024Révision du Code de la famille : vers plus d’égalité et de protection
Société - Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le Code de la famille marocain s’apprête à subir une révision historique.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024Divorces : plus de 24.000 cas en 2023
Société - Le Maroc a enregistré en 2023 un total de 24.162 divorces par consentement mutuel, contre seulement 341 divorces révocables, sur 249.089 actes de mariage répertoriés durant l’année.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024Rougeole : le Maroc face à la résurgence de la maladie
Société - Le Maroc connait l’apparition de plusieurs foyers de cas de rougeole, notamment dans les régions Beni Mellal, Souss Massa et Tanger.
Mouna Aghlal - 24 décembre 2024Colère des médecins : une grève nationale en vue
Société - Le syndicat indépendant des médecins du secteur public a annoncé une série de grèves nationales les 24, 25 et 26 décembre.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024Plus de 10.640 zones rurales connectées entre 2018 et 2024
Société - Plus de 10.640 zones rurales ont été couvertes par des services de 2ème, 3ème et 4ème générations.
Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024Les funérailles de Chama Zaz
Khansaa Bahra - 1 octobre 2020Héritage, la succession qui déchire
Société - L'heure n'est pas aux comptes, et pourtant les familles se divisent pour l'indivisible. Immersion dans un héritage déchirant.
Sabrina El Faiz - 9 novembre 2024Notes de route du Sahara
Société - Très impressionnante, l'histoire de sa vie fait d'elle un personnage romanesque. A son premier voyage dans le Sahara, Isabelle Eberhardt, reporter, voyageuse et aventurière, tombe amoureuse de cette terre et de ses gens.
Rédaction LeBrief - 4 avril 2024L’INDH : 18 ans après, quel bilan ?
Société - Lancé en 2005 par le roi Mohammed VI, l’Initiative nationale pour le développement humain souffle aujourd’hui ses 18 bougies.
Hajar Toufik - 18 mai 2023Busway de Casablanca : c’est parti !
Rédaction LeBrief - 1 mars 2024Nouvelles du Maroc
Société - À l'extrême ouest du Maghreb, tête de pont vers les Amériques, point de passage vers l'Europe par le détroit de Gibraltar, le Maroc est un carrefour d'influences unique au monde où se mélangent modernité et traditions.
Rédaction LeBrief - 1 avril 2024Le racisme expliqué à ma fille
Société - Un enfant est curieux. Il pose beaucoup de questions et il attend des réponses précises et convaincantes. C’est en m’accompagnant à une manifestation contre un projet de loi sur l’immigration que ma fille m’a interrogé sur le racisme.
Rédaction LeBrief - 22 mars 2024Bidonvilles, pourquoi y en a-t-il encore ?
Dossier - Ces habitats se concentrent dans les périphéries ou au sein de bidonvilles, où les efforts de résorption peinent à suivre.
Sabrina El Faiz - 30 novembre 2024