Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Lors de sa dernière réunion du vendredi 8 mai, la première mesure phare du Comité de veille économique (CVE) a été d’exonérer les particuliers des intérêts intercalaires issus du report de leurs échéances de crédits logement et consommation. Cela s’appliquera pour les particuliers ayant des échéances mensuelles de crédit logement allant jusqu’à 3000 DH, et/ou de crédit consommation ne dépassant pas les 1500 DH, toujours pour la période s’étalant entre mars et juin 2020. Ces intérêts seront pris en charge par l’État et le secteur bancaire. Au total, 400000 personnes devraient bénéficier du report des échéances de crédits, indique L’Économiste.
Cette décision fait suite à plusieurs plaintes de particuliers, se voyant obligés de recourir à cette procédure pour alléger le fardeau des charges en cette période de crise, rappelle pour sa part leDesk. Plusieurs clients avaient été surpris d’apprendre qu’ils devraient payer des intérêts supplémentaires dus au report de leurs échéances de crédit, alors même que les banques avaient précisé qu’il n’allait pas être question de frais ni de pénalité de retard. Un défaut de communication qui a généréune mécontentement général incitant le CVE à trancher sur la question.
Assouplissement de Damane Oxygene
Pour les entreprises, et en vue de préparer les conditions d’une reprise accélérée de leurs activités, le CVE a pris la décision de réviser la garantie Damane Oxygene dans son intégralité pour aboutir à un nouveau dispositif « massif, souple dans sa mise en œuvre, et couvrant l’ensemble des segments des entreprises composant le tissu national ».
C’est ainsi que Damane Oxygène sera revu et assoupli, avec une amélioration des conditions d’accès au financement pour le redémarrage en faveur des TPE, PME et des Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI). Il sera prorogé jusqu’au 31 décembre 2020 et aucune sûreté complémentaire à la garantie de la CCG ne sera désormais exigée, poursuit le CVE.
Sauf que cette promesse n’a pas été accueillie avec l’optimisme souhaité, mais plutôt avec du scepticisme. Le7TV émet ses doutes quant à l’efficacité de cette révision, surtout que, selon Abdellah El Fergui, président de la confédération marocaine de TPE-PME, les banques «n’ont pas du tout joué le jeu du crédit souple, et que Damane Oxygene est déjà insuffisant dans sa forme initiale». En effet, le crédit Damane Oxygène finance le besoin en fonds de roulement (BFR) des entreprises. Or, pour une TPE, ce besoin dépasse rarement les 10000 dirhams mensuels. Les banques privilégient le traitement des grands comptes avec des dossiers de 10 ou 20 millions de dirhams. Le retour ne s’est pas manifesté sur le terrain, poursuit le portail d’information.
Quid des EEP?
C’est au tour des établissements et entreprises publics, qui n’ont pas été exemptés par la crise actuelle, de bénéficier de l’attention du CVE. Le Comité s’est penché sur leur situation, poursuit l’Économiste, et a décidé de mettre en place prochainement un fonds de garantie spécifique permettant à ces EEP impactés par le COVID-19 de lever de nouvelles ressources financières nécessaires au renforcement de leurs financements permanents et de leur assurer un développement soutenable et durable de leurs activités. Le montant total dont disposera le fonds n’a pas encore été arrêté.
Temps de lecture : 4 minutes
RGPH 2024 : les instructions du Roi à AkhannouchDans une lettre adressée au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, au sujet du 7ᵉ RGPH, le Roi a indiqué que le renouvellement périodique de… |
Emploi et investissement : Akhannouch défend son bilanCette séance a été l'occasion pour le chef du gouvernement de justifier les choix d'investissement effectués. Il a présenté les divers plans… |
Montée de l’extrême droite : quel avenir pour les relations maroco-européennes ?Les résultats des récentes élections européennes ont marqué un tournant dans la dynamique politique du Vieux Continent, particulièrement per… |
Loi sur la grève : un dialogue intensifié pour un accord imminentDepuis l'indépendance, le Maroc a reconnu le droit de grève et l'a inscrit dans sa Constitution, un pilier fondamental de toute société démo… |
Une alliance renouvelée : les dessous de la réconciliation franco-marocaineLa France renoue avec le Maroc dans un élan diplomatique visant à fortifier les alliances en matière de sécurité et de défense, sur fond d’a… |
Au carrefour des crises : la métamorphose du partenariat Maroc-UELancée en 2004, la Politique européenne de voisinage (PEV) s'est imposée comme le cadre régissant les interactions de l'Union européenne ave… |
Parlement : la charte d’éthique est-t-elle la solution miracle ?Dans le cadre de la lutte contre la corruption, la Cour constitutionnelle a démis plusieurs parlementaires de leurs fonctions. Pour certaine… |
Bilan de mi-mandat : l’opposition dénonce, le gouvernement répliqueLes quatre partis d’opposition (USFP, MP, PPS, PJD) ont vivement critiqué la politique socio-économique de l’exécutif lors de leur intervent… |