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Entre le 7 et le 8 mai au matin, le Maroc a enregistré 163 nouvelles contaminations au coronavirus, 3 décès, 145 guérisons et 3216 personnes déclarées non porteuses du virus. Le bilan épidémiologique du pays atteint ainsi 5711 infections, 186morts, 2324 rémissions, 52.931 cas exclus après des résultats négatifs et 3201 patients en cours de traitement. Selon le ministère de la Santé, le taux de guérison s’élève désormais à 40,69%, tandis que celui de létalité a baissé à 3,26%. Dans un communiqué, daté du7 mai, la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a assuré qu’aucun nouveau cas n’a été signalé dans les structures carcérales relevant des 7 régions du royaume. Ainsi les détenus et les fonctionnaires des établissements pénitentiaires de Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra, Dakhla-Oued Eddahab, Rabat-Salé-Kénitra, Marrakech-Safi et l’Oriental, ont pu contenir, pour le moment, le Covid-19.
Meknès dotée d’un laboratoire de dépistage
Le ministère de la Santé a annoncé qu’un laboratoire de dépistage a ouvert ses portes dans le Centre hospitalier provincial (CHP) Mohammed V de Meknès. Selon L’Économiste, cette structure est désormais habilitée à effectuer les tests de la réaction de polymérisation en chaîne (PCR), utilisés pour identifier les cas de contaminations aux Covid-19. Le nouveau laboratoire, quidispose des équipements de pointe nécessaires pour le dépistage du nouveau coronavirus, a entamé ces activités le6 mai, assure la Direction régionale de la santé (DRS) de Fès-Meknès. Comptant 12,75% des infections avérées du Maroc, cette région avait besoin d’un centre supplémentaire d’analyse, explique la DRS. Et d’ajouter que la réalisation de ce laboratoire est «le fruit des efforts déployés par le ministère de la Santé, la DRS de Fès-Meknès et l’ensemble des partenaires, outre le Centre hospitalier universitaire de Fès et le laboratoire militaire Moulay Ismaïl de Meknès».
La problématique desdéchets hospitaliers
Nabil Chikhi, président du groupe du parti justice et développement (PJD) à la chambre des Conseillers, a interpellé Aziz Rabbah, ministre de l’Environnement, quant à la problématique de la gestion des déchets générés par le traitement du Covid-19. Dans son édition du jour, Assabah rapporte que Chikhi a déploré que la collecte et le traitement des déchets médicaux et pharmaceutiques (DMP) doivent être bien encadrés et surveillés. Pour lui, les sociétés dédiées à ces tâches se doivent de respecter un certain nombre de mesures, notamment les dispositifs de sécurité et de prévention, et de ne pas jeter les DMP dans les décharges publiques.
La même source indique que le Centre international des technologies de l’environnement, relevant de l’Organisation des nations unies (ONU),a prévenu à son tour quant aux risques d’une mauvaise gestion des DMP. L’organisme explique que cette défaillancemenace d’exposerles éboueurs ainsi que le personnel soignant au coronavirus, recommandant l’utilisation de méthodes plus agressives telles que des techniques thermiques, chimiques et biologiques. De son côté, le ministère de la Santé a exhorté les établissements sanitaires à renforcer les mesures d’hygiène et de veiller à ce que les sociétés chargées de la récupération et du traitement des DMP le fassent dans le respect des normes de sécurité en vigueur.
Ce qu’il faut retenir de l’interview d’El Otmani
Lors de son interview du jeudi 7 mai, Saad Dine El Otmani, Chef du gouvernement, a abordé plusieurs sujets. Selon le journal Le Matin, le chef de l’Exécutif a souligné qu’un plan est en cours d’élaboration pour rapatrier les 27850 Marocains bloqués à l’étranger à cause de l’actuelle crise sanitaire, et qui se sontmanifestés auprès des consulats du royaume. Il avance que le gouvernement a mobilisé 155 centres et cellules de veille au niveau des différents consulats et ambassades du pays à l’étranger, afin d’accompagner ces nationaux en détresse. Il soutient que 25% de ces Marocains, soit5700 personnes, ont été pris en charge par le ministère compétent tant en termes de soins que d’hébergement.
Concernant l’éducation nationale, le quotidien rapporte qu’El Otmani a de nouveau affirmé qu’il n’y aura pas d’année blanche, notant que la tutelle est en train d’étudier la faisabilité de plusieurs scénarios. Ces derniers seront annoncés avant la clôture de l’année scolaire 2020, précise-t-il. Par ailleurs, le Chef du gouvernement a également évoqué l’injection de 2 milliards de dirhams au secteur de la Santé grâce au Fonds de la gestion de la pandémie du coronavirus. Il s’est également attardé sur l’enveloppe budgétaire mobilisée pour soutenir les entreprises et les employés en arrêt de travail. Enfin, El Otmani a confié que la levée du confinement sera plus compliquée que son instauration, soutenantque tous ministères concernés, à savoir celui de l’Iterieur, de la Santé et Public, sont actuellement en train d’élaborer les scénarios d’un déconfinement sécurisé.
Le casse-tête des transports en commun
D’après Médias24, la pandémie du Covid-19et le confinement obligatoireont obligé les transports urbains (autobus et tramway) à exploiter que 20% de leur capacité normale. La chute de leurs activités a lourdement impacté leur rentabilité, d’autant plus que ses responsables n’ont toujours pas de visibilité quant aux dispositions à adopter post-confinement. La même source rapporte que, pour se conformer au dispositif de distanciation sociale, le nombre de sièges et de voyageursva devoir être réduit. En outre, des sources bien informées ont expliqué à nos confrères que bien que la multiplication par 5 ou 6 des tarifs des tickets pourrait amortir un peu le choc économique de cette crise, cette solution reste impossible à adopter. En plus de la chute de la rentabilité, Médias24 souligne qu’il est également impossibled’augmenter le nombre de wagons de tramway et de dessertes d’autobus, puisqu’une telle démarche requiert le recrutement de 3 à 4 fois plus de personnel. Enfin, les acteurs de ce secteur sont toujours en attente d’une stratégie qui pourra sauver leur activité, surtout que le Maroc commence à se préparer à une éventuelle levée de l’état d’urgence sanitaire.
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