L’Éducation, à l’instar de plusieurs autres secteurs, a été fortement ébranlée par la pandémie du coronavirus et le confinement obligatoire imposé dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire. Cours à distance, formation des enseignants aux outils digitaux et reprogrammation des examens ainsi que des vacances scolaires, le ministère de tutelle a mobilisé tous les moyens nécessaires pour assurer la continuité de la scolarisation des élèves et des étudiants. Toutefois, depuis le début du confinement obligatoire, plusieurs médias digitaux ont fait circuler des rumeurs, notamment sur l’éventualité d’une année blanche ou encore sur un nouveau process relatif à la tenue des partielles universitaires. Le ministère a démenti la première et a catégoriquement écarté le spectre d’une année blanche, rapporte Hespress Fr. Saïd Amzazi, ministre de la tutelle et porte-parole du gouvernement, a par ailleurs dénoncé la deuxième rumeur, tout en affirmant que son département n’a communiqué aucune correspondance interne aux présidents des universités concernant l’élaboration d’un protocole relatif au déroulement des examens. Selon Médias24, ce dernier a réitéré la nécessité de vérifier la crédibilité des sources d’informations et de contacter directement les services compétents pour davantage de précisions.
L’appropriation des technologies éducatives
Lors d’un webinaire organisé, le mardi 28 avril, sous le thème « De la continuité pédagogique à la résilience des systèmes éducatifs : comment apprendre et enseigner au XXIe siècle ? », Amzazi a exposé l’expérience de l’université marocaine en matière d’enseignement à distance et a souligné l’importance de l’appropriation des technologies éducatives, rapporte Maroc Diplomatique. «Notre objectif est de mettre en place une plateforme assurant la continuité pédagogique et l’évaluation de l’apprentissage, afin de structurer ce riche portefeuille d’expériences capitalisées par les universités et de pérenniser l’enseignement à distance au Maroc», a-t-il fait observer. De son côté, Driss Ouaouicha, ministre délégué chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a soutenu que «grâce à l’adhésion et la mobilisation impressionnantedes enseignants-chercheurs pour assurer la continuité de l’apprentissage dans le cadre du confinement, les étudiants ont pu suivre leurs cours à partir de chez eux». Et de préciserqu’il est important aujourd’hui de tirer profit de ces acquis «pour promouvoir l’usage de la technologie au service de l’enseignement et de l’apprentissage».
Les répercussions du Covid-19 sur le secteur ont également été abordées lors de ce rendez-vous, notammentles meilleures approches pédagogiques à adopter à l’aune de l’université marocaine de demain ainsi que l’évaluation des apprentissages, la formation des enseignants à la pédagogie numérique, la conduite du changement dans la transition digitale et l’équité et l’accessibilité aux apprentissages au profit des étudiants.
Quid des élèves des missions françaises au Maroc
Alors qu’Emmanuel Macron, président de la France, a affirmé que le confinement prendra fin le 11 mai dans son pays, le Maroc ne prévoit un retour à la normale qu’après le 20 mai. Ce décalage risque d’affecter les quelque 44 établissements scolaires relevant de la mission française qui sont installés sur son sol, et qui comptent plus de 40000 élèves, relève Hespress Fr. Le journal digital a interrogé une source bien informée au sein du ministère de l’Éducation nationale qui lui a confié que, de par la loi, les missions françaises suivent le système français et non le système marocain, tant au niveau du cursus scolaire qu’au niveaudes examens. Le responsable avance que «ces établissements n’ont aucun rapport avec le ministère de l’Éducation nationale, mis à part le volet des matières arabes». Cependant, il estime que si l’état d’urgence sanitaire venait à être prolongé au Maroc, les deux gouvernements vont se coordonnerpour trouver une solution. Enfin, la source estime que les missions françaises «seront certainement» dans l’obligation de «se conformer» auxmesures décidées par les autorités marocaines.
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