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Évolution de la pandémie du coronavirus : ce qu’il faut retenir ce mercredi 29 avril

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Dernier bilan national de la pandémie du coronavirus, situation des masques de protection, soutien étranger, augmentation des nombres d’arrestations pour violation des mesures de l’état d’urgence sanitaire, ou encore les défis et les dates prévisionnelles du déconfinement… Retour sur les principales informations parues ce mercredi 29 avril sur le Covid-19 et son évolution.

150 nouvelles guérisons au coronavirus ont été enregistrées dans le royaume, ce mercredi 29 avril, portant le total des cas guéris à 928, pour un taux de rémission de 21,48%. Selon le ministère de la Santé, le bilan national de la pandémie est aujourd’hui de 4321 infections (+69), 168décès (+3) et 29609(+1611) cas exclus après des tests négatifs au Covid-19.

Adressée aux professionnels de la santé, une note de la tutelle précise les nouvelles définitions des cas possibles de covid-19, des cas confirmés et des critères de guérison, rapporte Médias24. Désormais, est considéré «cas possible» de contamination :

«toute personne présentant une infection respiratoire aigüe (IRA) et ayant été en contact avec un cas confirmé, trois jours avant et pendant que ce dernier était symptomatique ;toute personne présentant une infection respiratoire aigüe sévère, en l’absence d’une étiologie évidente ;tous cas groupés d’IRA concernant plus de deux personnes vivant ou travaillant sous le même toit, ou ayant partagé une activité nécessitant leur présence sans protection, à moins d’un mètre et pendant plus d’un quart d’heure».

La même source précise que la mise à jour ministérielle a pris en compte les contaminations dans les familles et les lieux de travail.

La circulaire explique qu’on ne peutparler de contamination avérée que quand la maladie a été confirmée chez le patient «soit par une technique de diagnostic moléculaire (RT-PCR ou autre techniques assimilées), soit par test de diagnostic rapide, détectant l’antigène viral», OU que son tableau clinique et radiologique de détection d’IgM anti-Covid-19 est très suspect.

Par ailleurs, Médias24 ajoute que la note du ministère de la Santé a soutenu que la guérison ne peut être évoquée qu’après 10 jours de traitement, «avec amélioration du tableau clinique, apyrexie (absence de fièvre) pendant 3 jours consécutifs, et 2 tests de diagnostic moléculaire négatifs au Covid-19, réalisés sur deux spécimens différents et prélevés à J9 et à J10, ou à J14 et J15».

Les précisions de Moulay Hafid Elalamy

Intervenant ce mardi 28 avril devant la Chambre des conseillers, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie etdu Commerce, a affirmé que dorénavant 4,5 millions de masques de protection vont être livrés chaque jour aux pharmacies. De plus, il a soulignéque sept millions d’unités sont disponibles dans les stocks, rapporte H24Info. Le ministre a indiqué que l’exportation des bavettes fait encore l’objet de débats. Il soutient que cette démarche pourrait stimuler l’économie marocaine en ces temps de crise. Il s’est également penché, lors de son allocution, sur le sujet des respirateurs artificiels, notant «qu’il sera procédé progressivement à la fabrication d’appareils de haut niveau dont l’annonce se fera prochainement».

Les USA fournissent des équipements médicaux au Maroc

Par le biais du bureau de la Defense Threat Reduction Agency (DTRA), l’ambassade américaine au Maroc atransféré, lemardi 28 avril, un stock d’équipements de protection individuelle aux techniciens des laboratoires de l’Institut national d’hygiène de Rabat. «Cet approvisionnement sert directement à la protection des travailleurs marocains de la santé, aux premiers rangs de la lutte contre le nouveau coronavirus, en les aidant à poursuivre les tests et le dépistage du Covid-19, équipés des protections adéquates et suffisantes», souligne l’ambassade dans un communiqué de presse. Et d’ajouter : «Nous nous engageons à investir dans les institutions, dans le capital humain et dans la capacité des Marocains à servir leur pays et leurs concitoyens», rapporte Le Matin dans son édition du jour.

Augmentation du nombre d’arrestations

Les opérations sécuritaires, veillant au respect et à l’application des consignes de l’état d’urgence sanitaire, ont conduit à l’arrestation de 4582 individus durant ces dernières 24h, affirme la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Selon Le Matin,alors que1934 personnes ont été placées en garde à vue à la disposition des enquêtes préliminaires menées par les parquets compétents, les autres ont été soumises aux procédures d’investigation, de pointage et de vérification d’identité. La DGSN ajoute que ces nouvelles interpellations portent le total des personnes appréhendées pour violation des mesures en vigueur à 81489, dont 42967 ont été déférées devant la justice.

État des lieux des prisons marocaines

Dans sa livraison du jour, L’Économiste revient sur la propagation du coronavirus dans les structures carcérales du pays. Le journal explique que depuis l’identification d’un foyer de contagion dans la prison locale d’Ouarzazate, la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) s’est empressée de mettre en place les dispositions nécessaires pour contenir le virus et protéger les détenus et les fonctionnaires des prisons. Ainsi, elle a lancé, en collaboration avec le ministère de la Santé, un dépistage par échantillonnage, c’est-à-dire des tests réalisés sur un nombre précis de personnes parmi la population des établissements pénitentiaires du Maroc. Les résultats de ces analyses ont révélé qu’à l’exception des cas relatifs aux prisons d’Ouarzazate (241), de Ksar El Kébir (7) et de l’Oudaya (3), aucune infection au coronavirus n’a été enregistrée dans les prisons du pays. Tous les échantillons prélevés chez les fonctionnaires, les détenus et les employés des entreprises de restauration étaient négatifs, rassure la DGAPR.

Les éventuels défis du déconfinement

Contactés par nos confrères de Médias24, plusieurs professionnels de la santé ont énuméré les défis que doit relever le pays pour assurer son retour sécurisé et réussi à la vie normale. Jaafar Heikel, épidémiologiste et infectiologue, recommande un déconfinement par secteurs d’activité, en donnant la priorité à ceux où le contact populationnel est le plus faible. Il estime aussi qu’un déconfinement régional serait plus judicieux qu’une levée nationale de l’état d’urgence sanitaire. L’épidémiologiste précise que le transport en commun pourrait également présenter un grand problème pour le pays. «L’idéal serait de ne pas prendre plus de trois personnes dans les grands taxis et pas plus de deux dans les petits. Dans le tramway, une solution pourrait être de laisser un siège entre deux personnes. C’est en tout cas ce genre de réflexion qu’il faut avoir : dans une épidémie, il faut surveiller et combattre la première phase, mais être encore plus vigilant pour éviter une deuxième vague», insiste Jaafar Heikel.

De son côté, Hassan Afilal, président de la Société marocaine de pédiatrie, explique à Médias24que la réouverture des écoles devra également se faire avec beaucoup de précautions. Tout en rassurant que la contamination d’enfants à enfants est très rare, ces derniers étant très peu porteurs du virus, il avance «qu’il faut envisager de faire appliquer toutes les mesures barrière, aussi bien aux enseignants qu’aux élèves, et de désinfecter régulièrement les écoles». Selon lui, il serait préférable «de sélectionner un nombre d’élèves en fonction de la surface de la salle, afin de maintenir une distance d’un mètre entre élèves». Enfin, docteur Afilal soulève également la problématique des parents qui déposent et viennent chercher leurs enfants, et qui risque de causer des attroupements devant les écoles ainsi que de compromettre les efforts de lutte contre le Covid-19.

Le 30 juillet 2020 marquerait la fin de la pandémie du coronavirus au Maroc

Selon une étude menée par le laboratoire Data-Driven Innovation de l’Université de technologie et de design de Singapour, la pandémie du coronavirus prendrait fin le 30 juillet 2020 au Maroc. D’après H24Info, l’analyse révèle aussi que d’ici le 1er juin 97% des cas attendus auront déjà étéenregistrés, tandis que 99% le seraientle 13 juin. Les auteurs de cette étude ont toutefois souligné que les chiffres avancés sont «strictement et uniquement dédiés à des fins éducatives et de recherche et peuvent contenir des erreurs».

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