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L’Europe tergiverse autour de son plan de relance

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À l’instar des pays comme l’Allemagne, l’Union européenne (UE) a besoin d’une relance gigantesque pour redémarrer l’économie. Or, les dirigeants ne sont pas parvenus à s’accorder sur les modalités de financement du plan de relance lors du sommet européen. Avant eux, les ministres des Finances n’avaient pas fait mieux. À cause de la pandémie, l’UE devrait perdre 7,5% de PIB avec des baisses plus lourdes pour les principaux partenaires économiques du Maroc que sont la France, l’Espagne et l’Italie.

«Il nous semble difficile d’envisager un retour à la normale de l’activité économique sans que l’Europe n’émette des signaux positifs en la matière», estime Attijari Global Research dans sa dernière note sur l’économie. Le PIB de l’Union européenne (UE) devrait chuter de l’ordre de 7,5% en 2020.Pour les principaux partenaires du Maroc que sont la France, l’Espagne et l’Italie, la chute serait même plus lourde. Lors du sommet européen qui s’est tenu jeudi par visioconférence, les dirigeants sont encore loin d’un consensus sur les modalités de financement du plan de relance.

Désaccord sur le financement du plan de relance

L’Europe pourrait mobiliser jusqu’à 1500 milliards d’euros pour relancer l’économie régionale. Un plan relance de la même ampleur que celui des États-Unis. «Une telle solution commune est dans l’intérêt de l’Allemagne, parce que les choses ne peuvent aller bien pour l’Allemagne que si elles vont bien pour l’Europe», a indiqué Angela Merkel, la chancelière allemande. Les dirigeants de l’UE ont convenu que ce fonds de relance devait être étroitement lié au prochain financement à moyen terme.

En revanche, des désaccords apparaissent sur les modalités de financement du plan de relance. Plusieurs camps s’opposent. La France, l’Italie et l’Espagne souhaiteraient que la manne de ce plan de relance prenne la forme de subventions aux économies les plus touchées, tandis que l’Allemagne et les Pays-Bas, réclament notammentdes prêtsremboursables. Pour l’Allemagne, il n’est pas acceptable que les dettes soient mutualisées. Les pays du nord de l’Europe reprochent régulièrement aux pays du Sud leur indiscipline budgétaire. La mutualisation des dettes permettrait aux pays les plus touchés comme l’Italie et l’Espagne de bénéficier de taux d’intérêt plus intéressant grâce à la signature des pays comme l’Allemagne.

Pour Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, «les plans de relance nationaux colossaux annoncés depuis le début de la crise contraindront les pays de l’Union à se mettre d’accord». La Commission européenne a été chargée d’évaluer les besoins, de proposer un nouveau budget et de trouver les moyens pour financer la relance. Elle doit présenter ses propositions dans un mois au plus tard.

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