Accueil / Économie

Éligibilité aux indemnités CNSS, accès aux crédits, déclarations fiscales… le guide des entreprises

Temps de lecture

Le gouvernement a adopté vendredi dernier un projet de loi fixant les critères d’octroi des indemnités de la CNSS. L’objectif étant de filtrer les entreprises et les salariés réellement impactés par la pandémie du Covid-19 et de leur venir en aide. D’un autre côté, certaines entreprises trouvent des difficultés à accéder aux dispositifs bancaires de soutien face au coronavirus. Au niveau des délcarations fiscales, la TVA, l’IR et les droits de timbre doivent être payés dans les délais légaux et ne bénéficient d’aucun report.

Le gouvernement marocain verrouille les accès aux bénéficiaires des indemnités CNSS. En effet, l’Exécutif est rapidement passé à l’action en adoptant vendredi dernier un projet de loi dans ce sens au conseil de gouvernement. Le même texte devrait être définitivement adopté ce lundi en deuxième lecture à la Chambre des représentants, rapporte le journal Aujourd’hui le Maroc. Afin de faire bénéficier leurs salariés du dispositif spécial d’aides, les entreprises devront remplir quelques critères :

– être en arrêt temporaire de travail en raison du Covid-19.

– Justifier une baisse du chiffre d’affaires d’au moins 50% par rapport à la même période de l’année précédente. Pour les entreprises ayant enregistré une baisse de chiffre d’affaires entre 25 et 50%, l’octroi de l’indemnité sera conditionné par l’acceptation du dossier par une commission interministérielle, composée de fonctionnaires du ministère des Finances, de ceux de l’emploi, ainsi que de fonctionnaires du département régissant l’activité de l’entreprise en difficulté.

– Le maximum de salariés en arrêt temporaire de travail est fixé à 500 personnes, au-delà, les dossiers seront étudiés au cas par cas.

Accès compliqué aux crédits bancaires

Étouffées par la crise du Covid-19, un nombre important d’entreprises se tournent vers les institutions bancaires afin de bénéficier du dispositif de soutien aux entreprises touchées par la crise. Cependant, les demandes des patrons d’entreprises accusent beaucoup de retard et leurs dossiers ne sont pas tous validés. Selon l’Économiste, les entreprises qui affichent des fonds propres négatifs et celles qui accumulent des dépassements de découvert ont peu de chances de décrocher un financement. Les banquiers avaient signalé que «le financement Covid-19 n’a pas vocation à régler les difficultés structurelles des entreprises».

Dans une interview accordée à l’Économiste, Hassan Bartal, directeur régional du grand Casablanca du groupe Attijariwafabank, souligne que «le groupe a un objectif de 5 jours ouvrés maximum pour les demandes dont le montant est inférieur à 2 millions de DH et de 8 jours pour les demandes portant sur des montants supérieurs». Hassan Bartal affirme également que le taux de rejet est très faible et ne dépasse pas les 5%. «Cela concerne essentiellement les activités non concernées par un ralentissement en cette période, ainsi que les demandes non justifiées telles que le règlement des arriérés fournisseurs locaux ou internationaux datant de plusieurs mois, voire des années».

Déclarations fiscales : pas de report pour la TVA et l’IR

En mars dernier, le gouvernement avait décidé de reporter au 30 juin 2020 le dépôt de certaines déclarations fiscales pour les entreprises dont le chiffre d’affaires de 2018 est inférieur ou égal à 20 millions de DH hors taxe. Les déclarations fiscales concernées sont l’impôt sur les sociétés (IS), à savoir la régularisation de l’IS 2019, le premier acompte 2020 et la cotisation minimale. La TVA, l’IR et les droits de timbre doivent être payés dans les délais légaux et ne bénéficient d’aucun report.

Les sociétés dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à 20 millions de dirhamset ayant déposé leur dossier avant le 31 mars dernier, peuvent solliciter le ministre des Finances ou une personne déléguée, afin de leur permettre de bénéficier d’un étalement ou d’un report du paiement de l’impôt.

Un sondage mené par la fédération du commerce et service révèle que 92,1% des entreprises ont été impactées par le Covid-19. 64% estiment avoir subi en 3 semaines une baisse de chiffres d’affaires variant entre 30 et 70%. Pire encore, 45,4% des patrons d’entreprises estiment n’avoir aucune visibilité sur le niveau de leur activité en 2021.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Le dirham s’apprécie de 2,3% face au dollar américain au T3-2024 (BAM)

Économie - Bank Al-Maghrib (BAM) a annoncé que le dirham s’est apprécié de 2,3% face au dollar et de 0,31% vis-à-vis de l’euro au troisième trimestre 2024.

Mbaye Gueye - 18 décembre 2024

5G au Maroc : un défi technologique avant le Mondial 2030

Économie - À l’approche du Mondial 2030, le Maroc aspire à intégrer pleinement la 5G dans son paysage technologique.

Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024

L’avenir énergétique du Maroc : un nouveau chapitre d’investissements et d’innovations

Économie - Le Maroc, dans un contexte mondial de transition énergétique, se positionne en acteur majeur grâce à des investissements colossaux dans les énergies renouvelables.

Farah Nadifi - 18 décembre 2024

Hausse de 1,8 million m3 de la capacité de stockage des produits pétroliers à horizon 2030

Économie - Leila Benali a annoncé une augmentation de 1,8 million de m³ des capacités de stockage des produits pétroliers d'ici 2030.

Rédaction LeBrief - 18 décembre 2024

Maroc-Afrique : les volumes d’échanges commerciaux en hausse de 45%

Afrique, Économie, Économie - Le volume des échanges commerciaux entre le Maroc et les autres pays africains est passé de 36 milliards de dirhams (MMDH) en 2013 à 52,7 MMDH en 2023

Mbaye Gueye - 18 décembre 2024

Mobilisation foncière : un moteur pour l’investissement au Maroc

Économie - Nadia Fettah a annoncé que près de 18.000 hectares de foncier public ont été mobilisés en 2024 pour soutenir des projets d’investissement.

Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024

Le Maroc se dote d’un cadre juridique pour les crypto-actifs

Économie - Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), a annoncé que le cadre juridique régissant les crypto-actifs au Maroc est en phase d’adoption.

Mbaye Gueye - 18 décembre 2024

Trelleborg renforce sa présence au Maroc avec une nouvelle usine

Économie - La société suédoise Trelleborg, leader mondial des solutions polymères, a lancé la construction de sa nouvelle usine à Midparc.

Mbaye Gueye - 17 décembre 2024
Voir plus

AIF 2024 : signature de trois accords entre le Maroc et la BAD

Économie -Le gouvernement marocain a procédé à la signature de trois accords de financement avec la Banque africaine de développement (BAD).

Mbaye Gueye - 5 décembre 2024

70 millions de dollars pour moderniser la protection sociale

Économie - La Banque mondiale a validé un nouveau projet d’un montant de 70 millions de dollars afin de consolider les progrès réalisés dans la réforme de la protection sociale.

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Hydrogène vert : Akhannouch émet la circulaire de mise en œuvre de « l’Offre Maroc »

Aziz Akhannouch a émis la circulaire de mise en œuvre de "l’Offre Maroc" pour le développement de la filière de l’hydrogène vert.

Rédaction LeBrief - 11 mars 2024

FMI : le Maroc est sur la bonne voie pour maîtriser le ratio dette/PIB

Économie - Selon le FMI, le ratio de la dette devrait continuer à diminuer pour atteindre 68,3% en 2025, 67,2% en 2026 et 65% en 2029.

Mbaye Gueye - 27 novembre 2024

Un bug sur Google affichait l’euro à 18,54 DH, BAM dément

Économie - Mercredi soir, les Marocains ont retenu leur souffle après avoir constaté une chute soudaine de la valeur du dirham face à l’euro.

Hajar Toufik - 19 janvier 2023

Forum de la PME africaine: le Maroc, acteur engagé dans la dynamique d’intégration africaine (Akhannouch)

Économie - Aziz Akhannouch a indiqué que le Maroc est pleinement conscient des enjeux auxquels le continent africain est confronté.

Mbaye Gueye - 3 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire