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Le Maroc vient d’enregistrerdepuis hier soir 18h, 100 nouvelles contaminations, 1 décès et 1 guérison liés au coronavirus. Selon le ministère de la Santé, le nouveau bilan du royaume s’élève ainsi à 1988 infections, 127 décès et 218 rémissions. Les cas exclus après des résultats négatifs au Covid-19 sont au nombre de 8404 (+270).Selon H24Info, parmi les nouvelles contaminations, 5 ont été identifiées dans la prison locale de Ksar Kbir, notamment 4employés de l’établissement et unedétenue. Il s’agit des premiers cas recensés dans une structure pénitentiaire marocaine depuis le début de cette crise sanitaire.
Bien quela dernière répartition régionale des cas contaminés n’ait pas encore été indiquée, la direction de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra a annoncé mardi la guérison de ses 4 cas d’infection. Ainsi lespatients ont quitté hier la quarantaineet ont ététransférés par ambulance vers la province de Boujdour, assure la même source. Chefchaouen et Assilah, qui ne comptent aucune infection, se sont engagées de leur côté à renforcer leurs mesures de sécurité pour éviter la propagation du virus dans leurs villes, rapporte Maroc le Jour.
Quelques lueurs d’espoir
Avant l’annonce du dernier décès, le royaume n’avait enregistré aucune perte humaine pendant 24 heures. De plus, le taux de guérison a atteint 11,4% du total des cas positifs au Covid-19. Ces indices révèlent que le protocole thérapeutique à base de chloroquine et d’azithromycine commence à porter ses fruits. Driss El Habchi, responsable du service de chimie et toxicologie à l’Institut Pasteur de Casablanca, a confirmé à Assabah que c’est grâce à ce traitement que plus de 90 cas de rémissions ont été enregistrés en 3 jours seulement et que le taux de mortalité a considérablement baissé. El Habchi a également souligné que ce protocole est adopté par tous les Centres hospitaliers universitaires (CHU) ainsi que toutes les structures médicales chargées de la gestion de la pandémie. Et d’ajouter que ce traitement estadministré à tous les «cas suspects», avant la sortie des résultats de leurs dépistages, conformément aux directives du ministère de la Santé.
Lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers, Khalid Aït Taleb, ministre de tutelle, a assuré que «la situation épidémiologique au Maroc est maîtrisée pour le moment», rapporte LeSiteInfo. Le ministre a soutenu que c’est grâce aux efforts consentis par les pouvoirs publics, le personnel soignant et les citoyens que le royaume n’en est toujours qu’à la 2e phase de cette crise sanitaire. Il a précisé que «les dispositions mises en place, sur Hautes Instructions du roi Mohammed VI, ont permis au Maroc d’éviter 6000 décès».Soulignant que le Maroc était l’un des premiers à réagir face à la menace du coronavirus, Aït Taleb assure que le système national de veille et de surveillance épidémiologiques suit de très près toutes les nouveautés et les informations liées à ce virus.
Les défis que doit relever le Maroc
Pallier la pénurie de masques de protection et trouver une solution aux contaminations au sein de la même famille sont les deux défis majeurs. Malgré l’augmentation de la production des bavettes (5 millions d’unités par jour) et l’approvisionnement de plus de 60000 commerces de proximité, cette « denrée »se fait de plus en plus rare. Afin de rendre ces masques de protection plus accessible, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Économie verte et numérique, et Hamza Guedira, président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP), ont convenu de les mettre en vente dans les pharmacies du pays. Ainsi, cette opération va démarrer dans les prochaines 48 heures, nous apprend L’Économiste. Notons qu’à ce jour ce sont les vastes réseaux de distribution des opérateurs laitiers Copag et Centrale Danone qui gère l’approvisionnement des épiceries du royaume.
Par ailleurs, l’endiguement du coronavirus au Maroc repose sur la maîtrise des foyers familiaux de contagion, assure Médias24 qui cite des épidémiologistes. La même source déplore que le confinement ait accéléré la transmission du virus dans les ménages vulnérables.L’isolement et la distanciation recommandédeviennent impossibles quand le logement et très petit. «Le confinement permet de réduire la transmission communautaire de la maladie, mais automatiquement, se développe un effet paradoxal : la hausse du risque de contamination dans les foyers», explique Mohamed Amine Berrahou, professeur universitaire à la Faculté de médecine et de pharmacie de Fès. Tout en soulignant que la période d’incubation du virus est de 14 à 21 jours, certains professionnels de la santé ont appelé l’État à libérer desimmeubles ou des hôtels pour accueillir et isoler tous les cas suspects et les personnes qui ont été exposées au virus ou à un malade. Cette démarche, estiment-ils, pourrait mettre fin aux infections intrafamiliales.
Toujours pas de déconfinement
Alors que le 20 avril approche, date de la fin de l’état d’urgence sanitaire, les citoyens sont de plus en plus préoccupés par une éventuelle prolongation du confinement. Dans ce sens, Aujourd’hui le Maroc souligne que Saad Dine El Otmani, chef du gouvernement, a affirmé que «tout est possible» et que «l’extension ou non de la période de confinement des citoyens est tributaire de la situation épidémiologique et de l’évolution quotidienne du nombre de cas de contamination par jour». Pour Khalid Aït Taleb, la levée de l’état d’urgence sanitaire est conditionnée par la baisse du Facteur R0 de la pandémie dans le royaume (baisse du nombre moyen de personnes auxquelles un cas confirmé risque de transmettre la maladie). Cet indice, quiest aujourd’hui de 2,5, devra passer en dessous de1pour que le Maroc puisse commencer à envisager un retour à la vie normale.
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