La suspension des opérations d’engagements des dépenses était au centre du débat le week-end dernier. En effet, alors qu’il figurait dans l’agenda du Conseil de gouvernement, du lundi 6 avril, la proposition a été écartée à la dernière minute. Le Conseil n’a finalement adopté que la première partie du décret-loi, à savoir le déplafonnement des seuils de financement extérieur, fixé auparavant à 31 milliards de dirhams.
Cette proposition, qui a fait polémique (gel des engagements de dépenses publiques), concerne concrètement les dépenses budgétisées de l’année 2020, à l’exception des dépenses jugées essentielles, telles que les salaires des fonctionnaires, les bourses d’études, les redevances d’eau et d’électricité, les dépenses dédiées à la gestion de la pandémie ou celles relatives à la Caisse de compensation.
Selon le magazine hebdomadaire Telquel, de ce vendredi 10 avril 2020, cette démarche a provoqué «une bronca dans les rangs des patrons et au-delà», certains la considérant même comme «un acte de décès de l’économie». Chakib El Alj, patron de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), affirme avoir convoqué une réunion d’urgence dès l’annonce du décret-loi en question au programme du Conseil de gouvernement. La réunion avait pour objectif de faire barrage au décret. Le patron des patrons assure également avoir «contacté deux membres du gouvernement afin de plaider pour la préservation du tissu entrepreneurial». Même son de cloche du côté du gouvernement. Un ministre PJdiste aurait juré que le décret-loi ne passerait pas au conseil du gouvernement, rapporte Telquel. «Il est hors de question qu’on grippe la machine en fermant les vannes de la commande publique, nous sommes en désaccord sur le principe et sur la méthode», précise-t-il.
De son côté, un conseiller de l’opposition à la deuxième Chambre s’insurge contre ce qu’il appelle une centralisation des décisions. «On est où là ? En plein Soviet suprême? Le pays a besoin de ressources, il faut irriguer l’économie quitte à aggraver le déficit, on ne va pas faire du cas par cas alors que l’activité coule, il faut soutenir l’activité, et vite. Personne n’a le droit de définir ce qui est utile ou pas utile en temps de crise, l’idée est de respecter ses engagements en attendant une reprise d’activité. Mieux, accélérer la reprise en adoptant une politique budgétaire expansionniste».
Benchaâboun cède à la pression
Après de multiples tractations, Benchaâboun a fini par faire marche arrière. Interpellé cette semaine par les présidents des équipes parlementaires à la Commission des finances du Parlement, ce dernier a expliqué qu’il ne s’est pas rétracté, mais qu’il y a eu un débat autour de la gestion de la dépense en ces temps de crise, rapporte le site Ecoactu. «Il est inconcevable de mener le même train de dépenses dans les conditions actuelles. La rationalisation des dépenses est tout à fait logique suivant les scénarios futurs que nous avons établis suite à la durée de l’état d’urgence sanitaire. Nous avons abouti à ce que cette gestion se fasse en concertation avec les différents secteurs selon leurs priorités. Mais également selon les priorités du pays, notamment des secteurs comme la santé, les dépenses d’investissement et de fonctionnement obligatoire», précise le ministre.
Une chose est sûre. Vu les soucis économiques auxquelsfait face le royaume, Mohamed Benchaâboun espère prendre des décisions rapides afin de réduire l’impact du Covid-19 sur le budget de l’État. Mais face aux diverses pressions liées aux dépenses publiques, il devra pour le moment se contenter du déplafonnement des financements extérieurs.
Marrakech accueille le congrès annuel de KATA pour séduire le marché touristique coréen
Économie - L’Office National Marocain du Tourisme, a réussi un coup stratégique en accueillant, pour la première fois, le congrès annuel de KATA, à Marrakech.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024Un volume d’échanges de 1,21 MMDH à la Bourse de Casablanca
Économie - La bourse de Casablanca a clôturé, ce lundi, avec un volume global des échanges qui a dépassé 1,2 milliards de dirhams (MMDH)
Mbaye Gueye - 16 décembre 2024Bourse de Casablanca : près de 4,2 MMDH levés, 6 IPO opérées sur 4 ans
Économie - Depuis 2020, la bourse de Casablanca a réalisé six introductions en bourse (Initial Public Offering) pour un montant global souscrit à 82,3 s MMDH, avec des levées de près de 4,2 MMDH.
Mbaye Gueye - 16 décembre 2024La MAP tient son 39e Conseil d’administration
Économie - La MAP a tenu à Rabat son 39ᵉ Conseil d’administration sous la présidence de Mohamed Mehdi Bensaid.
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024CMGP Group : une entrée en Bourse qui restera dans les mémoires
Économie - Ce jour restera dans les mémoires. Celui où CMGP Group et a raflé le gros lot avec 33.771 souscripteurs.
Sabrina El Faiz - 16 décembre 2024Viande rouge : le Maroc s’approvisionne en Espagne
Économie - La flambée des prix de la viande rouge au Maroc pousse les acteurs économiques et les autorités à s'approvisionner en Espagne pour endiguer cette crise persistante.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024OCP Africa et le Niger : un accord pour transformer l’agriculture
Afrique, Économie, Économie - OCP Africa, filiale du Groupe OCP, a signé un accord stratégique avec le ministère nigérien de l’Agriculture et de l’Élevage.
Ilyasse Rhamir - 14 décembre 2024Cour des comptes : radiographie des finances publiques
Économie - En matière de vérification et de jugement des comptes, 3.951 arrêts et jugements ont été rendus.
Rédaction LeBrief - 13 décembre 2024Les ménages marocains dépriment
Hafid El Jaï - 15 octobre 2020Bourse de Casablanca : le MADEX n’existera plus en 2022
J.R.Y - 5 avril 2021Tourisme : « Maroc, Terre de Lumière » sacrée meilleure campagne publicitaire internationale
Économie - Nouvelle consécration pour l’ONMT, mardi 21 juin, à Madrid. L’institution a reçu le prix de meilleure campagne internationale pour "Maroc, Terre de Lumière".
Manal Ben El Hantati - 23 juin 2022Tourisme : 3,4 millions de touristes ont visité le Maroc à fin juin
Économie - Près de 3,4 millions de touristes étrangers ont visité le Maroc durant les six premiers mois de l’année en cours. Les recettes en devises du secteur touristique, enregistrées au cours des cinq premiers mois de 2022, ont augmenté à 20 milliards de DH.
Khadija Shaqi - 27 juillet 2022Réforme fiscale 2025 : nouveautés de l’IR et de la TVA discutées à la Chambre des représentants
Économie - L’impact de l'IR inclura une hausse salariale pour les fonctionnaires et un allégement de l’impôt pouvant atteindre 50%.
Rédaction LeBrief - 2 novembre 2024Karim Zidane mobilise les acteurs pour dynamiser l’économie de Fès-Meknès
Économie - Le ministre chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Évaluation des Politiques Publiques, Karim Zidane, a pris part au quatrième édition du forum economique Fès-Meknès.
Mbaye Gueye - 8 décembre 2024