Selon les chiffres annoncés ce vendredi par le ministère de la Santé, le Maroc compte désormais 1431 cas de contamination (+57 depuis hier) au Covid-19 et 105 décès (+8). Le site officiel de la tutelle fait également état de 114 (+5)guérisons et 5423 (+414)cas exclus après des résultats négatifs au virus. Lors de son point de presse quotidien, Pr Mohamed Lyoubi, directeur du département d’épidémiologie et de lutte contre les maladies au ministère de la Santé, a souligné que la moyenne d’âge des patients est de 48 ans. Il a indiqué qu’à l’exception deDraâ-Tafilalet, toutes les autres régions du pays ont enregistré des cas de décès et de guérisons avec des proportions similaires. Le professeur a ajouté que la région Casablanca-Settat arrive en première position avec 29% des cas diagnostiqués (soit 412 infections), suiviedeMarrakech-Safi avec 19% (274 infections), de Rabat-Salé-Kénitra avec 15% (216 infections) et enfin de Fès Meknès avec 12% (178 infections). Selon Aujourd’hui le Maroc, désormais les contaminations locales dominent largement avec 90% des cas cumulés alors que les cas importés ne représentent plus que 10%. Le journal rapporte que 15% des cas sont asymptomatiques alors que 70% développent une forme peu inquiétante de la maladie. Cependant, 15% arrivent dans un état avancé à critique.
Augmentation du nombre de guérisons
Dans son édition du jour, Al Ahdath Al Maghribia souligne que le taux de guérison rassure les Marocains quant à la maîtrise de l’épidémie par le ministère de la Santé. Le journal explique que le patient contaminé subit des tests de dépistage qui sont envoyés par la suite aux laboratoires agréés pour analyse afin de confirmer sa rémission. La même source rapporte qu’ainsi 7% des cas enregistrés jusqu’à présent se sont parfaitement rétablis et ne montrent plus aucun signe de maladie. Poursoigner leCovid-19, la molécule de la chloroquine a été introduite aux traitementsadoptés par les hôpitaux du royaume, rappelle Al Ahdath. Par ailleurs, dans une circulaire datée du jeudi 9 avril, Khalid Aït Taleb, ministre de la tutelle, souligne que toutes personnes présentant des symptômes d’infection au Coronavirus devront être soumises au nouveau protocole en vigueur (chloroquine), et ce sans attendre le résultat des tests PCR. Médias24 ajoute que si le résultat est négatif, le traitement est arrêté, maiss’il est positif, on poursuit le traitement. Et pour éviter toute confusion, Aït Taleb a précisé que seuls les cas très suspects se verront administré de la chloroquine, et non pas les personnes souffrant d’états grippaux.
Une nouvelle stratégie pour encadrer les foyers pandémiques
Malgré l’augmentation des guérisons, le nombre de contaminations continue de monter en flèche. Ainsi, le journal Assabah rapporte ce vendredi 10 avril, que le département d’Aït Taleb a décidé de changer de tactique de lutte contre la pandémie. Désormais, la tutelle, en collaboration avec les autorités publiques, vamettre enquarantaine les quartiers considérés comme des foyers de contagion. Pour entrer oupour sortir de ces derniers,une autorisation doit être remise aux forces de l’ordre. Cette disposition fait suite à la multiplication des foyers épidémiques familiaux, surtout dans la ville de Casablanca, souligne la source.
MHE revient sur la situation des masques de protection
Dans une interview accordée à L’Économiste, Moulay Hafid Elalamy (MHE), ministre de l’Industrie, du Commerce, et de l’Économie verte et numérique, a fait le point sur la situation des masques de protection au Maroc. Il a rassuré que la production locale est largement capable de répondre aux besoins du marché intérieur, et qu’elle pourra même exporter l’excédent. Il a précisé que, depuis le mercredi 8 avril 2020, «plus de 7,8 millions de masques ont été distribués et l’approvisionnement avance progressivement en vue de couvrir tous les points de vente et rendre les masques accessibles partout». Le ministre soutient que les fabricants et les distributeurs de produits de grande consommation, notamment Dislog, Danone et Copag, ont été mobilisés pour approvisionner au quotidienles commerces de proximité (épiceries, super marchés et grandes surfaces). Toutefois, les citoyens aux abois, craignant les sanctions imposées par l’État en cas de non-port des bavettes à l’extérieur, achètent ce produit en masse entraînant des ruptures de stock momentanées, déplore MHE.
Le ministre a égalementsoutenu que la ventedes bavettes à l’unité est désormais interdite. Il avance que cette mesure vise à protéger la santé les Marocainsquantaux risques que représentent des masques sans emballages. Insistant sur «le fait qu’il s’agit de masques barrières et non pas à usage médical», MHE a noté que les masques médicaux, vendus dans les pharmacies,«sont exclusivement réservés au personnel médical et aux patients». Il explique que les bavettes destinées au grand public répondent aux normes « NMST21.5.200″et aux spécifications techniques de filtration, d’imperméabilité aux gouttelettes de salive, et de respirabilité. Couvrant le nez, la bouche et le menton de l’utilisateur, ces produits sont à usage unique et il faut les changer toutes les 4 heures.
500 respirateurs « Made in Morocco »dans 10 jours
Face à la progression de la pandémie du coronavirus dans le pays, le département de Moulay Hafid Elalamy a décidé d’accompagner les startups pour la production des thermomètres et des respirateurs. «À ce stade, nous avons déjà lancé la production de 500 respirateurs 100% marocains qui seront livrés au maximum dans dix jours», affirme la tutelle. Et d’ajouter que pour la fabrication des respirateurs, un groupement d’industriels opérant dans l’aéronautique (SERMP, AVIARAIL, PILLIOTY), des chercheurs de l’Université Mohammed VI polytechnique, des chercheurs de MASSIR, en plus de trois médecins (un biologiste, un analyste et laboratoire et un réanimateur) ont été mobilisés. D’après L’Économiste, c’est la société SERMP, spécialisée dans l’usinage de précision pour les pièces de réacteur d’avion, qui usine le socle et les pièces de structure et assure l’assemblage de ces respirateurs.
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