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Covid-19 : masques de protection et chloroquine, où en est le Maroc ?

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71 nouvelles infections au coronavirus ont été enregistrées ce jeudi matin au Maroc, portant le bilan du royaume à 1346 cas. Les masques de protection, dont le port est devenu obligatoire à l’extérieur, sont toujours en rupture de stock, et ce malgré les promesses d’approvisionnement express de Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie et du Commerce. Alors que le ministère de la Santé tarde à révéler les résultats des traitements à la chloroquine, d’autres pays dans le monde testent de nouveaux protocoles pour lutter contre le Covid-19.

71 nouvelles infections, 3 décès et 6 guérisons. Ce sont les chiffres de l’évolution de la pandémie du Coronavirus annoncé, ce jeudi 9 avril à 10 h, par le ministère de la Santé. Le bilan total du Maroc a ainsi atteint 1346 contaminations, 96 décès et 103 rétablissements. La tutelle déplore qu’aujourd’hui le Covid-19 a touché toutes les régions du pays, Dakhla-Oued Ed Dahab ayant enregistrée leurs 2 premiers cas de contaminations. Toujours en tête des régions qui comptent le plus de personnes infectées, Casablanca- Settat compte désormais 397 cas, suivie de Marrakech-Safi (256 cas), de Rabat-Salé-Kénitra (207 cas), de Fès-Meknès (165 cas) et Tanger-Tetouan-Al Hoceima (111 cas). Voici la répartition des cas par région :

covid

Pénurie des masques de protection

Le port du masque de protection est devenu obligatoire au Maroc depuis le 7 avril 2020. Cette mesure de prévention s’inscrit dans le cadre des efforts du royaume visant à endiguer la pandémie du Covid-19, et se conforme à l’article 4 du décret-loi n°2.20.292. Toute violation de cette disposition est passible d’une peine de prison allant d’un à trois mois et d’une amende entre 300 et 1300 DH. Selon Hespress Fr, qui cite Moulay Hafid Elalamy (MHE), ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie verte et numérique, 5,3 millions de bavettes ont été distribuées, ces deux derniers jours, dans les grandes surfaces et les épiceries de proximité pour satisfaire la demande des citoyens. Le ministre a promis que dans les 3 prochains jours,66000 points de vente seront approvisionnés,précisant que la production locale des masques passera de 3 millions à 5 millionsd’unités par jour d’ici la semaine prochaine. Cependant malgré le discours rassurant de MHE, la réalité est autre.

En effet, ce jeudi 9 avril, plusieurs médias dénoncent une pénurie des masques de protection. Hespress Fr, Médias24, Le360 ou encore 2M font tous état d’un épuisement des bavettes dans les points de vente, notamment les grandes surfaces, les pharmacies et les épiceries. Un épicier, interrogé par nos confrères, a affirmé ne pas avoirreçu de masques, tandis qu’un citoyen s’est étonné de ne pas en trouver dans les rayons des supermarchés. De leur côté, les pharmaciesconfirment également l’indisponibilité des masques, que ce soit pour la vente ou pour l’usage professionnel. Certains pharmaciens se retrouvent ainsi obligés de faire le tour des commerces pour s’en procurer.

D’après L’Économiste, cette pénurie s’explique par la non-imposition de quota par client pour mieux gérer les ventes. Le journal soutient, dans son édition du jour, qu’après que l’État ait imposé le port des masques à l’extérieur, les citoyens se sont empressés d’en acheter de grandes quantitéspour éviter les sanctions juridiques. La même source ajoute que bien que les groupes Copag etCentrale Danone aient distribué ces produits auprès de 140000 épiciers, les commerces de proximité en dehors de Casablanca n’ont pas pu être livrés à temps. De son côté, Moncef Belkhayat, président directeur général de Dislog, estime que «la logistique de distribution a encore besoin d’être peaufinée même si la capacité de production est suffisante». Notons que Dislog a été chargé de distribuer 200000 pièces, un lot qui suffira à peine aux besoins des épiciers de Casablanca, affirme l’entrepreneur et ancien ministre.

En attente d’information sur les traitements

Depuis le 25 mars 2020, le Maroc, à l’instar de la France, des États-Unis,et de l’Égypte, a introduit la molécule de la chloroquine dans le traitement des personnes atteintes du Coronavirus. Les premiers résultats de l’utilisation de ce protocole devaient être annoncés le week-end dernier, vu que sa période d’interaction prend «15 à 20 jours selon l’immunité de chaque cas». Cependant, à ce jour, aucun retour de la tutelle n’a été communiqué à ce sujet. Selon Laquotidienne, le département de Khalid Ait Taleb, ministre de laSanté,semble pourtant décidé à poursuivre le traitement à la chloroquine, et cherche même à administrer ce traitement à tous les cas suspects sans attendre les résultats des tests. C’est en tout cas ce qu’affirme une circulaire dudit ministère qui autorise ce traitement pour les cas possibles de Covid-19 symptomatiques, sans attendre les résultats des tests de virologie.

Par ailleurs, dans certainspays, d’autres traitements et médicaments sont testés pour soigner le nouveau Coronavirus. Outre la chloroquine, d’autres protocoles antiviraux font actuellement en Europe «l’objet d’un essai thérapeutique combiné baptisé Discovery», rapporte France24. En Allemagne et en Belgique, poursuit la même source, d’autres scientifiques examinent «l’utilisation d’anticorps sur les sujets qui ont été infectés». Il s’agit de la « plasmathérapie »,visant àinjecter les anticorps d’un ancien malade dans le corps d’une personne atteinte par le Covid-19. Le journal électronique cite en plus « le traitement symptomatique », ou l’utilisation du paracétamol. Destiné surtout à soigner les formes sévères de la maladie, ce dernier, testé danscertains pays asiatiques,consiste à «faire survivre les patients le plus longtemps possible en soins intensifs, parfois avec un passage très difficile en restant en incubation et respiration artificielle». Il vise en premier lieu à diminuer la fièvre et à régler quelques problèmes respiratoires.

Enfin, pour le moment, aucun remède miracle n’a été trouvé pour soigner le Covid-19. En attendant, le plus judicieux serait de respecter et d’appliquer les mesures de préventions recommandées par les experts et, surtout, rester à domicile.

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