Au vu des performances de l’économie au premier trimestre, le Centre Marocain de Conjoncture et S&P seraient plus proches de la réalité en prévoyant respectivement une hausse de 0,8% et 0,4% du produit intérieur brut (PIB) en 2020. En effet, la croissance s’est contractée de 1,8% au premier trimestre selon les premières estimations du Haut-Commissariat au plan (HCP). Ce dernier prévoit une baisse du même ordre au deuxième trimestre. Pratiquement aucun secteur n’est épargné par la crise sanitaire.
La consommation des ménages décroche
Deux semaines de confinement auront suffi pour réduire significativement la consommation des ménages. Une hausse de seulement 1,2% a été enregistrée sur les trois premiers mois de l’année. Les achats de biens durables (voiture, électroménager…) sont particulièrement concernés, tout comme les dépenses en habillement, en transport et pour les activités touristiques. Les commerces, les magasins, les showrooms, les hôtels sont tous fermés pour ralentir la propagation du virus. Par contre, la consommation des administrations publiques a augmenté de 3,2% sous l’effet de la hausse des dépenses de fonctionnement.
La croissance de l’investissement, elle, s’est limitée à 1,2%. Le ralentissement de l’investissement en équipement industriel, l’atonie de l’investissement immobilier et surtout le manque de visibilité des opérateurs sont les principales causes du manque de dynamisme de l’investissement.
Une faible demande extérieure
Par ailleurs, l’activité a décroché en raison de la baisse de la demande extérieure. Elle a reculé de 3,5%. La fermeture des frontières a des effets néfastes sur le commerce mondial. Les pays partenaires subissent de plein fouet la crise aussi. Le PIB de la France par exemple s’est effondré de 6% au premier trimestre.
Les exportations ont chuté de 23%. L’automobile, premier secteur exportateur (27% des exportations totales), a le plus souffertde cette crise. Le segment de la construction automobile, déjà en ralentissement en 2019 suite à l’atonie qui touche l’industrie automobile mondiale et européenne, a été impacté par la baisse de la production locale en raison de l’arrêt des activités des sites de Renault et PSA et de la baisse de la demande en provenance de l’Europe. Près de 97% des voitures nationales exportées sont destinées au marché européen, notamment aux marchés français, espagnol, allemand et italien, fortement touchés par la crise sanitaire.
De leur côté, les importations ont baissé, mais, dans des proportions moins importantes. Cette situation engendre une pression sans précédent sur les devises au point de pousser le Maroc à tirer la ligne de précaution de liquidité de 3 milliards de dollars. Cette décision tient compte aussi d’une réduction des transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE), des recettes de voyage et des investissements directs étrangers (IDE), les principales sources de rentrée de devises.
Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
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