L’ancien ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, et porte-parole du gouvernement, Hassan Abyaba, a été évincé, mardi, du gouvernement par le roi Mohammed VI. Le souverain a nommé par la suite Othman El Ferdaous au même poste, tandis que Said Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a été nommé nouveau porte-parole du gouvernement. Ce remaniement ministériel partiel a été effectué conformément aux dispositions de l’article 47 de la Constitution et sur proposition du chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani.
Les malheurs de Abyaba
Selon le quotidien Le Matin, depuis sa nomination au gouvernement en octobre 2019, Hassan Abyaba s’est distingué non pas par ses actions, mais par ses erreurs et ses absences. En effet, il a suscité beaucoup de controverses lors de son mandat, notamment lorsque sesinterventions devant la presse révélaient un manque de préparation. En octobre dernier, les vidéos de sa première apparition en tant que porte-parole du gouvernement étaient devenues virales lorsqu’il avait répété le mot «peut-être» sans pour autant répondre aux questions des journalistes. Sa deuxième allocution infructueuse a eu lieu lors d’une session parlementaire. Un député l’avait interrogé sur les mesures visant à promouvoir la jeunesse marocaine et le rôle des centres de jeunesse. En réponse, Abyabaavait lu un texte imprimé portant sur une question complètement différente. Avisé de son erreur par les députés, Abyaba a lancé : «C’est ce que j’ai. C’est ce qu’ils m’ont donné».
Pire encore, lors du festival annuel des villes anciennes à Cinquetti, en Mauritanie, l’ancien ministre a appelé le président mauritanien, Mogaed Ould Ghazouani, « Mohamed Ould Cheikh El Azzouzi », et ce devant un large parterre de diplomates et de journalistes. Enfin, le licenciement de Hassan Abyaba est survenu peu après qu’il ait critiqué les correspondants des médias étrangers accrédités au Maroc. Il avait accusé certains d’entre eux d’avoir commis des fautes professionnelles et d’avoir partagé des données inexactes liées à la propagation du Covid-19 dans le pays.
Qui est Othman El Ferdaous ?
Désigné par le roi Mohammed VI ce 7 avril au Palais royal de Casablanca pour assumer les fonctions de Hassan Abyaba, Othman El Ferdaous est un professionnel des affaires publiques et de la communication stratégique. En avril 2017, le souverain l’avait nommé au poste de secrétaire d’État chargé de l’investissement au ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique, nous apprend Telquel. Lors de son mandat, il avait lancé plusieurs initiatives pour soutenir les petits entrepreneurs et les entreprises. Il avait créé le hashtag #Fikrainvest le 4 août 2017, appelant les Marocains à soumettre des idées qui permettraient de réformer la charte d’investissement de 1995.
El Ferdaous, né le 5 avril 1979, a obtenu une maîtrise en journalisme de l’Institut d’études politiques de Paris, ainsi qu’un Master exécutif de l’École nationale d’administration de Rabat. Il a également suivi un troisième cycle d’études européennes et est diplômé de l’ESC Nantes-Atlantique Business School en France. Le nouveau ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports a entamé sa carrière professionnelle en tant qu’auditeur chez PricewaterhouseCoopers à Paris de 2003 à 2006. Il a occupé le poste de directeur conseiller chez Mena Media Consulting à Rabat entre 2008 et 2016, et est devenu directeur d’Europa Conseil à Casablanca en juillet 2016. En outre, Othman El Ferdaous a été secrétaire général de Sciences Po Alumni Maroc de 2012 à 2016. Depuis janvier 2017, il est président de clubgibraltar.org, un groupe de réflexion (Think-Tank) dédié à la promotion de l’ancrage du Maghreb dans le projet européen.
Le deuxième portefeuille d’Amzazi
Tout en respectant les mesures de prévention instaurées par l’État contre la pandémie du Coronavirus, le roi a également reçu ce mardiau palais de CasablancaSaid Amzazi, le ministre de l’Éducation, et Saad Dine El Otmani, chef du gouvernement. Au cours de cette audience,le souveraina nommé Amzazi nouveau porte-parole du gouvernement. Ce dernier gère déjà, depuis le 22 janvier 2018, le département del’Éducation nationale, de la Formation professionnelle et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Membre du Mouvement Populaire (MP), il a consacré la majeure partie de sa vie professionnelle à des initiatives d’enseignement et de recherche, et il a occupé plusieurs postes au cours de sa carrière. Depuis 2015, il a été vice-président du Majliss Al Umanaa de l’Université Mohammed V d’Abu Dhabi et président de l’Université Mohammed V de Rabat, jusqu’à sa nomination comme ministre de l’Éducation, précise MoroccoWorldNews. Né en 1962 à Sefrou, près de Fès, Amzazi a été le doyen de la faculté des sciences de Rabat de 2011 à 2014. Il a également été responsable des affaires académiques et éducatives de cette même université.
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