Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Devises : le Maroc recourt à son assurance « tout risque » auprès du FMI

Devises : le Maroc recourt à son assurance « tout risque » auprès du FMI

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Le ministère de l’Économie et des Finances a décidé d’activer la ligne de précaution et de liquidité (LPL) conclue avec le Fonds monétaire international (FMI) en 2012 et reconduite en décembre 2018. L’information a officiellement été annoncée ce mercredi. Le Maroc va donc profiter d’un prêt de 3 milliards de dollars. Un montant remboursable sur une période de 5 ans, avec une période de grâce de 3 ans.

Temps de lecture : 4 minutes

La rumeur d’un recours au Fonds monétaire international (FMI) circule depuis plusieurs jours.L’information est désormais officielle. Ce mercredi, le ministère de l’Économie a annoncé, dans un communiqué conjoint avec Bank Al Maghrib, avoir procédé au tirage des 3 milliards de dollars de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) du FMI.

«La pandémie du Covid19, d’une ampleur sans précédent laisse présager une récession économique mondiale bien plus profonde que celle de 2009. L’économie nationale sera en conséquence impactée, notamment au niveau des secteurs et des activités orientées vers l’extérieur, à savoir les métiers mondiaux du Maroc, les recettes au titre des voyages, les transferts des Marocains résidents à l’étranger et les investissements directs étrangers», peut-on lire sur le communiqué.

«Dans un tel contexte, le tirage sur la LPL contribuera à atténuer l’impact de cette crise sur notre économie et à maintenir nos réserves de change à un niveau adéquat à même de consolider la confiance des investisseurs étrangers et de nos partenaires multilatéraux et bilatéraux dans notre économie», poursuit le communiqué.

Déplafonnement de l’endettement extérieur, Benchaâboun s’explique

Lundi, un projet de décret-loi relatif au déplafonnement de l’endettement extérieur a été adopté au Conseil de gouvernement. Dès lors, Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie et des Finances, s’est présenté devant les commissions parlementaires de la Chambre des représentants et des conseillers pour expliquer l’objectif de sa démarche. Ainsi, il affirme que le déplafonnement de l’endettement n’aura pas une grande influence sur la dette extérieure en raison des marges actuelles. Le ministre ajoute que «le volume de la dette extérieure ne dépasse pas 20% de l’endettement du Trésor, précisant qu’une grande partie de cette dette est mobilisée à des conditions avantageuses», rapporte l’Économiste dans son édition du mercredi 8 avril 2020. Benchaâboun affirme que l’une des priorités au niveau économique est de conserver les réserves en devises en vue de continuer à couvrir les importations nécessaires auxbesoins de l’économie.

Loi de Finances rectificative, les raisons du rejet

Avec la sécheresse et l’impact du Coronavirus sur l’économie nationale, l’hypothèse d’une Loi de Linances rectificative devenaitde plus en plus pressante. Dans une interview télévisée, le chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, avait même déclaré qu’adopter une Loi de Finances rectificative n’était pas exclue. Cependant, Benchaâboun a rejeté cette proposition. Le ministre explique que «la procédure d’adoption de la Loi de Finances exige de passer par un conseil des ministres, suivi par un conseil de gouvernement et le Parlement dont la session deprintemps ne s’ouvre que le 10 avril. Ce qui veut dire qu’une Loi de Finances rectificative ne pourrait êtreadoptée qu’à la fin du mois d’avril».

Par ailleurs, sa préparation exige des hypothèses crédibles, conformément à l’article 10 de la loi organique des finances. «L’inertie de l’économie mondiale, particulièrement chez les partenaires du Maroc et le manque de vision claire dans l’avenir rendent difficile d’élaborer des hypothèses crédibles, surtout que toutes les hypothèses changent rapidement».

Dans ce cadre, afin de répondre au besoin d’adaptation du budget à la situation actuelle, des mesures d’urgence sont prises. Elles concernent l’arrêt des engagements de dépenses non indispensables, qui ne présentent pas de caractère d’urgence pour le budget de l’État, les services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA), les comptes spéciaux du Trésor et les établissements publics au cours de 2020. Le ministre a prévu des exceptions, dont certains engagements incontournables,notamment les salaires des fonctionnaires, les bourses des étudiants, la Caisse de compensation et le Fonds de cohésion sociale.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Dans l’ombre de l’économie : l’impact des EEP sur le développement

Au Maroc, les Établissements et entreprises publics (EEP) incarnent un pilier central dans la configuration économique et sociale du pays, m…

Hydrogène : vers un Maroc vert ?

Devant la Chambre des conseillers, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique, a fait le point sur les avancées remarquables de la …

Résilience et croissance : quelle situation économique en 2023 ?

La performance du Maroc à se relever est toujours perçue d’un bon œil sur la scène internationale. Pour preuve, dès l’annonce des premiers c…

Quelles tendances pour la fiscalité internationale? (Rapport OCDE)

La sixième édition du rapport Corporate Tax Statistics de l'OCDE offre un regard approfondi sur les tendances fiscales mondiales, avec un ac…

Prévisions du HCP : vers une dynamique de croissance positive

Les prévisions du Haut-Commissariat au Plan (HCP) pour 2024 et 2025 montrent une dynamique économique positive, malgré des défis persistants…

Augmentation des salaires dans le public à partir de juillet

En cette période d’été, avoir quelques sous de plus dans sa bourse peut changer la donne. Alors comme convenu lors de la signature de l’acco…

Saison agricole 2024-2025 : le ministère dévoile des initiatives pour booster l’agriculture

À l'aube de la saison automnale, le ministère de l’Agriculture a donné le coup d'envoi aux préparatifs de la nouvelle saison agricole 2024-2…

Affaire La Samir : le CIRDI a tranché, et après ?

Très attendu, le verdict du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) a été rendu lundi dan…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire