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Avant les chiffres du premier trimestre qui n’augurent rien de bon en raison de l’épidémie du Coronavirus, le Haut commissariat au plan (HCP) a livré les performances de l’économie du quatrième trimestre 2019.
Le secteur agricole et la demande intérieure à la peine
On y apprend que la croissance marocaine a été de 2,1% entre septembre et décembre, contre 2,8% à la même période en 2018. Le secteur agricole a pesé négativement puisque sa valeur ajoutée a baissé de 5,2%. Par contre, celle des activités non agricoles a légèrement progressépour passer de 2,5% à 3%. Globalement, «la croissance a été tirée par la consommation finale et les exportations des biens et services dans le contexte d’une baisse d’inflation et du besoin de financement de l’économie nationale en amélioration», commente le HCP.
En réalité, la croissance est beaucoup plus tirée par les exportations que par la consommation finale. La demande intérieure a stagné au quatrième trimestre, anéantissant quasiment sa contribution à la croissance puisqu’elle n’a été que de 0,1 point contre 3,5 points au quatrième trimestre 2018. Les dépenses de consommation des ménages ont nettement ralenti, tout comme la consommation finale des administrations publiques.
La bonne santé des exportations
À l’opposé, les échanges extérieurs ont soutenu la croissance contrairement à l’année précédente. Leur contribution s’élève à 1,9 point au quatrième trimestre, contre un impact négatif de 0,6% à la même période en 2018. Les exportations ont maintenu le même rythme de progression alors que les importations elles, ont ralenti à 0,4% contre 5,4% une année auparavant.
Pendant le premier trimestre 2020, l’ensemble de ces composantes devrait souffrir des effets du Coronavirus. Le choc se ressentira aussi sur les trois prochains mois. L’ensemble des institutions a déjà abaissé ses prévisions de croissance. Ce qui est valable pour le Maroc l’est aussi pour la grande majorité des économies, et l’activité mondiale va probablement reculer en 2020.
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